Les grands observatoires d'aujourd'hui
CONTENU - Ce tutoriel décrit les grands outils de l'astronomie d'aujourd'hui |
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Depuis que Galilée utilisa, pour la première fois, une lunette astronomique, les astronomes se sont peu à peu dotés d'instruments de plus en plus performants. On trouvera, sur cette page, quels sont les grands observatoires d'aujourd'hui. Les astronomes professionnels, aujourd'hui, scrutent le ciel par le biais d'observatoires terrestres, de radio-télescopes et d'observatoires spatiaux
note: chaque notice d'instrument ou d'observatoire est accompagnée d'une référence Internet. Celles-ci sont malheureusement toutes en langue anglaise
| les télescopes Keck I et Keck II au sommet du Mauna Kéa à Hawaï |
Après que les lunettes astronomiques eurent été améliorées par l'Anglais Chester Hall qui, en 1733, conçut une lunette qui solutionnait la question de l'achromatisme, défaut inhérent aux lentilles en verre (il utilisa conjointement une lentille concave et une lentille convexe), une limite fut cependant atteintre, le poids des lentilles amenant à des problèmes. La lunette de Yerkes, en 1897, aux Etats-Unis, avec ses 1,02 mètres de diamètre fut la dernière lunette de taille importante. Dès 1917, le télescope du Mont Wilson, aux Etats-Unis, avec ses 2,5m, annonça l'ère des grands télescopes terrestres. La plupart des observatoires terrestres contemporains que les astronomes professionels utilisent aujourd'hui abritent des instruments du type télescope et du type Ritchey-Chrétien. Les instruments, désormais, sont opérés depuis une salle de commande confortable, située à proximité du dôme. Les astronomes, de nos jours, peuvent mener quasiment toutes leurs observations depuis des ordinateurs portables et ils commandent les télescopes depuis les écrans des ordinateurs. De plus, ils n'observent quasiment plus le ciel visuellement mais par le biais de différents capteurs, optiques ou autres
- le sommet du Mauna Kéa. Le plus grand observatoire du monde, aujourd'hui, est situé au sommet du Mauna Kéa, sur la plus grande île d'Hawaï. 13 télescopes sont rassemblés sur ce sommet volcanique (4025 m -13 796 pieds), travaillant dans le visible, l'infrarouge, le sub-millimétrique et les ondes radio. Le Keck Observatory comprend les célèbres télescopes jumeaux Keck (Keck I et Keck II), les plus grands télescopes du monde. Chaque télescope est haut comme un bâtiment de 8 étages, pèse 300 tonnes et est équipé d'un miroir cellulaire de 10 mètres. Les télescopes Keck utilisent des optiques adaptatives dans le visible et le moyen infrarouge (les optiques compensent les turbulences atmosphériques) et peuvent être utilisés sur la base de l'interférométrie, cette technique qui permet de combiner les images, dans le visible, de deux ou plusieurs instruments. Les télescopes sont la propriété du Caltech, le California Institute of Technology. D'autres institutions ou pays travaillent au sommet du Mauna Kéa: l'université d'Hawaï, la NASA, le Canada, la France, le Royaume-Uni et le Japon. Le James Clerk Maxwell Telescope (JCMT) est le plus grand télescope du monde dans les ondes sub-millimériques. Le Subaru, un télescope de 8,2 mètres qui travaille dans le visible et l'infrarouge, est opéré par le Japon. Le Gemini ("Gemini North Observatory") de 8 m se trouve également sur le Mauna Kéa. une bonne introduction aux télescopes du Mauna Kéa peut se faire à partir de cette page: http://www.ifa.hawaii.edu/mko/maunakea.htm (elle se trouve via le site University of Hawaii, Institute for Astronomy). La "National Science Fundation" (NSF), l'agence fédérale américaine responsable de la recherche scientifique, a aussi commencé d'utiliser, depuis 2020, le Daniel K. Inouye Solar Telescope (télescope solaire de 4m) sur l'île voisine de Maui, qui abrite le Haleakala Observatory
- l'ESO (European Southern Observatory). L'ESO est un institut de recherche inter-gouvernemental européen situé dans l'hémisphère austral. 11 pays participent à l'observatoire (Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Italie, Pays-Bas, Portugal, République tchèque, Royaume-Uni, Suède, Suisse), dont le quartier général est à Garching, près de Munich, en Allemagne. L'ESO comprend deux sites: celui du Paranal, celui de La Silla. Le site du Paranal est le site principal. Il se trouve à 130 km (82 miles) au Sud d'Antofagasta, dans le désert d'Atacama, au Chili, au sommet du Cerro Paranal (2600 m -8600 pieds). L'observatoire du Paranal comprend 4 télescopes de 8,2 mètres et 4 télescopes auxiliaires de 1,5 mètre. Ils peuvent être utilisés séparément, dans le visible et l'infrarouge, ou combinés par l'interférométrie. On les appelle le "Very Large Telescope" (le "très grand télescope") -VLT- dans le premier cas, et le "Very Large Telescope Interferometer" -VLTI- dans le second. L'ensemble a été construit en 1988. Les quatres miroirs principaux ont été conçus de façon à supporter les tremblements de terre: des "pinces", sur les côtés, peuvent en un instant rendre le miroir solidaire de la structure du télescope, le découplant des actuateurs qui maintiennent sa forme parabolique idéale et la structure entière du télescope se balance en toute liberté, échappant aux effets destructeurs du séisme. L'ESO envisage d'encore accroître la puissance du VLTI en lui ajoutant des télescopes, qui seraient situés sur les sommets avoisinants et reliés par fibre optique au système existant, amenant à un interféromètre d'une taille virtuelle de plusieurs kilomètres... Le KMOS ("K-band Multi-Object Spectrograph", "spectrographe multi-objet dans la bande K") est devenu l'un des instruments du télescope 1 du VLT. On a ajouté, fin 2009, à l'observatoire du Paranal le télescope VISTA ("Visible and Infrared Survey Telescope for Astronomy"), financé par 18 universités britanniques. VISTA est un télescope dans l'infrarouge -le plus puissant jamais construit; il vise l'étude la nature et la distribution des étoiles et galaxies, la structure de l'Univers ainsi que la matière et l'énergie noires. Le VLT Survey Telescope a été ajouté à l'arsenal de l'ESO en 2011; il est le plus grand télescope dans le visible du monde. Le "Next-Generation Transit Survey" ou NGTS, sur ce site depuis début 2014, est un système à grand champ constitué d'un réseau de 12 télescopes de 20cm d'ouverture; il est conçu pour fonctionner en mode robotique. Le site du Cerro Paranal compte 350 nuits claires par an. Le site de La Silla abrite essentiellement des instruments de taille moyenne, de l'ordre de 2 mètres de diamètre. La Silla se trouve à l'extrêmité sud du désert d'Atacama, à 160 km (100 miles) au Nord de La Serena (Chili). pour plus détails sur l'ESO, voir le site officiel: European Southern Observatory
->Nouveau géant: un télescope espagnol de 10 m
Le "Gran Telescopio de Canarias" ou "GTC", d'un diamètre de 10,4 m et avec un miroir composite de 36 éléments hexagonaux, a commencé d'être mis en service dans l'île de La Palma, aux Canaries. Le télescope est opéré par "Grantecan", une entreprise publique espagnole. L'inauguration espagnole doit avoir lieu en juillet 2009
- les télescopes du "National Optical Astronomy Observatory" -NOAO. Le "National Optical Astronomy Observatory" est une institution américaine. Elle est l'institution de gestion d'un consortium de 32 universités et autres institutions, l'AURA ("Association of Universities for Research in Astronomy"), et gère en son nom des observatoires de classe mondiale. Le NOAO est financé par la "National Science Fundation" (NSF), l'agence fédérale américaine responsable de la recherche scientifique. Elle finance 20% de tous les programmes universitaires soutenus financièrement par le gouvernement fédéral. Le NOAO a son quartier général à Tucson, en Arizona. L'institution gère le "Kitt Peak National Observatory", un observatoire qui compte plus de 20 instruments. Il se trouve sur la Kitt Peak Mountain, dans le désert du Sonora, à 90 km (55 miles) au sud-ouest de Tucson. L'un de ces instruments est un 4 mètres (le "Mayall"). L'observatoire du Kitt Peak abrite aussi le "National Solar Observatory" -NSO- avec le célèbre télescope solaire, incliné et en tunnel, le McMath-Pierce Solar Telescope. Le NSO possède aussi un autre site, entièrement consacré au Soleil, sur le "Sacramento Peak". Le NOAO, ensuite, gère aussi l'Observatoire Inter-Américain du Cerro Tololo ("Cerro Tololo Inter-American Observatory"), dans le Nord du Chili. S'y trouvent, entre autres, un 4 mètres. Le NOAO, enfin, représente la communauté astronomique des Etats-Unis dans le projet Gemini ("International Gemini Project"), un projet international. Le projet Gemini comprend deux télescopes jumeaux de 8,1 mètres, l'un situé dans l'hémisphère nord, au Mauna Kéa, l'autre dans l'hémisphère sud, près du Cero Tellolo, permettant ainsi, par ces deux emplacements, l'accès à tous les objets de la voûte céleste. Les deux instruments, bien qu'opérant indépendamment, sont reliés par une technologie de réseau moderne. Le quartier général du projet se trouve à Hilo, à Hawaï et à La Serena, au Chili. pour plus de détails sur le NOAO, voir le site du NOAO
- le Lick Observatory. Le Lick Observatory est un institut de recherche pluri-disciplinaire de l'université de Californie. L'observatoire est situé au sommet du mont Hamilton (1400 m -4200 pieds), dans la Diablo Range, à l'Est de San José, en Californie. Bien qu'ainsi situé à proximité de centres urbains, le Lick Observatory peut continuer un travail d'observation important car il a adopté un programme efficace de lutte contre la pollution lumineuse. L'utilisation d'une optique adaptative et d'une étoile-guide artificielle permet au télescope Shane, un télescope de 3 mètres, de compenser les turbulences atmosphériques. Le miroir du télescope est déformable et s'adapte immédiatement aux déformations mesurées des images. L'observatoire Lick abrite aussi l'ancienne grande lunette de 36 pouces (0,90 m), le "Lick Refractor". pour plus de détails, voir le site University of California Observatories/Lick Observatory
- l'Observatoire du Mont Palomar (le "Palomar Observatory"). Situé sur le mont Palomar (1800 m d'altitude -5600 pieds), à 160 km (100 miles) au sud-est de Pasadéna, en Californie, l'observatoire du mont Palomar est né en 1930. L'astronome George E. Hale cherchait alors un site, au nom du Caltech, pour un télescope de 5 mètres financé par la Fondation Rockefeller. Le télescope, le fameux télescope du mont Palomar, ne fut finalement opérationnel qu'en 1949. Baptisé, officiellement, dans le monde anglo-saxon, le "Hale Telescope", l'instrument, avec ses 5 mètres (200 pouces), fut, de 1948 à 1993, le plus grand télescope du monde. Le télescope du mont Palomar fut l'élément de base des recherches sur le Big Bang. Le télescope reste encore, aujourd'hui, un télescope très utilisé, en compagnie des autres instruments du site tels les célèbres télescopes 18 pouces et 48 pouces à chambre de Schmidt. pour plus de détails, voir le site officiel du mont Palomar: Palomar Observatory
- le Big Bear Solar Observatory (BBSO). Le Big Bear Solar Observatory est géré par l'Institut de Technologie du New-Jersey au nom d'un groupe d'universités. Il se trouve à 160 km (100 miles) à l'Est de Pasadéna, en Californie, sur le lac Big Bear, à une altitude de 2200 m (6700 pieds). Le Big Bear Solar Observatory est un observatoire solaire, le plus important au monde en la matière. pour plus de détails voir le site officiel: BBSO, Big Bear Solar Observatory
->Les télescopes de prochaine génération
Les astronomes, dans le monde, envisagent de se doter de la nouvelle génération de télescopes, qui seront de l'ordre de 30 m (100 ft) de diamètre et qui permettront de repousser encore plus en direction du Big Bang les possibilités d'observation, vers il y a 13 milliards d'années. L'exemple, pour le continent américain, en est le projet conjoint (le "Thirty Meters Telescope" ou "TMT", de 30m) entre l'université de Californie, le Caltech et la "Association of Canadian Universities for Research in Astronomy". Le site choisi est à Hawaï, sur le Mauna Kea, qui a été préféré au Cerro Amazones, au Chili. L'Europe et la Russie ont également dans leurs cartons de tels projets. Le télescope européen de l'ESO, le E-ELT ("European Extremely Large Telescope", "télescope européen extrêmement grand") de 39,3m avec des optiques actives et adaptatives avancées, sera opérationnel en 2024 au sommet du Cerro Amazones, dans le désert d'Atacama au Chili (la premiè pierre en a été posée en mai 2017)
| antennes du VLA à Socorro, Nouveau-Mexique. NRAO |
La radio-astronomie est cette branche de l'astronomie qui travaille dans les ondes radio. Elle étudie les ondes radio qui viennent des corps célestes -des trous noirs des galaxies au Soleil ou aux nuages interstellaires. La radio-astronomie n'a commencé que dans les années 1930. On a découvert les premières ondes radio provenant d'un objet astronomique -la Galaxie- en 1932. A la suite de cette découverte, la radio-astronomie est devenu un champ spécialisé et les astronomes ont commencé de rechercher autre chose que de la lumière visible avec d'autres instruments que les seuls instruments optiques. Les radio-télescopes travaillent dans des longueurs d'onde qui s'échelonnent de 10 mètres (30 MHz) à 1 mm (300 GHz). La radio-astronomie a commencé dans la fréquence des 100 mégahertz et s'est développée à partir de là. La radio-astronomie a permis le développement de l'astronomie moderne et l'une des principales étapes a été la découverte en 1967 des pulsars par Jocelyn Bell, une étudiante de New Hall -ensuite le Murray Edwards College- à l'université de Cambridge. Comme leurs homologues optiques, les radio-télescopes peuvent être utilisés dans le cadre de l'interférométrie. Les puissances des instruments sont alors combinées et forment des récepteurs virtuels à haute résolution. Les radio-télescopes, par ailleurs, à une échelle encore plus vaste et même mondiale, peuvent être mis en réseau, atteignant des résolutions encore plus grandes
- les installations du "National Radio Astronomy Observatory", NRAO. Le NRAO, comme on l'a vu plus haut, est une institution de la National Science Foundation (NSF), l'agence fédérale américaine en matière de recherche scientifique. Le NRAO est géré par "Associated Universities, Inc.", un groupe d'universités du nord-est des Etats-Unis, fondé en 1946. Le NRAO gère 5 observatoires majeurs de radio-astronomie: le "Very Large Array Karl G. Jansky" -VLA- qui est un ensemble de 27 antennes de 25 m (82 pieds) organisées en une forme de "Y". Le VLA se trouve à 80 km (50 miles) à l'Ouest de Socorro, au Nouveau-Mexique. Dans sa plus grande configuration, le Y peut atteindre 42 km (26 miles) de "diamètre". Le "Very Long Baseline Array" -VLBA- qui est un réseau mondial de radio-télescopes de 25 mètres (82 pieds), essentiellement localisés aux Etats-Unis (un des instruments est au Mauna Kéa). Les antennes, par exemple, se trouvent au Kitt Peak, à Owens Valley en Californie ou à Hancock, dans le New-Hampshire. Le NRAO a également en charge le "Green Bank Telescope" -GBT- qui est, actuellement, le plus grand radio-télescope orientable du monde. Il se trouve à Green Bank, en Virginie Occidentale. L'antenne a un diamètre de 100 mètres. pour plus de détails sur le NRAO, voir le site du National Radio Astronomy Observatory
- le "Atacama Large Millimeter Array" -ALMA- est un projet conjoint ESO (European Southern Observatory)-Etats-Unis-Canada inauguré en mars 2013. Il se compose de 66 antennes de 12 mètres (39 pieds) situées à Llano de Chajnantor, au Chili, dans le désert d'Atacama. Les antennes peuvent être configurées de diverses manières, pouvant composer un ensemble variant en dimension entre 150 m (500 pieds) et 16 km (10 miles). Le "Expanded Very Large Array" -EVLA- qui est un projet qui prévoit d'ajouter 8 antennes au VLBA. Le "corrélateur" de l'ALMA est un système informatique de plus de 134 millions de processeurs, qui peut exécuter plus de 17 quadrillions d'opérations par seconde, soit une vitesse comparable à celle des super-ordinateurs qui fonctionnent de nos jours. Le corrélateur combine et compare continûment les signaux d'objets célestes faibles qui sont reçus par les antennes de l'ALMA, qui sont séparées entre elles de distances s'élevant jusqu'à 16 km (10 miles), ce qui permet de les combiner en un gigantesque télescope unique. L'ALMA travaille dans les ondes millimétriques et sub-millimétriques ce qui vise donc les objets froids
- à venir aussi dans le désert d'Atacama le plus grand télescope au monde dans les ondes millimétriques qui commencera d'être opérationnel en 2012. Il s'agit d'un projet qui réunit l'Europe, le Japon, les Etats-Unis et le Chili
| le télescope Hubble en orbite. NASA |
La NASA a actuellement trois observatoires spatiaux en orbite, dits "Great Observatories" ("grands observatoires") de la NASA: le télescope Hubble, le "Chandra X-Ray Observatory" et le "Spitzer Space Telescope". Les trois observatoires permettent des observations dans une bonne partie du spectre électromagnétique: le visible, l'ultraviolet et l'infrarouge. La NASA avait également en orbite le "Compton Gamma Ray Observatory", qui travaillait dans les rayons gamma, mais il a cessé de fonctionner, brûlant en rentrant dans l'atmosphère. Avec le lancement du Hubble, la NASA avait prévu le programme "Great Observatories" ("grands observatoires"), lequel comprenait un total de 4 télescopes spatiaux permettant de couvrir une gamme étendue de longueurs d'ondes: le télescope spatial Hubble, le télescope spatial Spitzer, l'observatoire Chandra X dans les rayons X ("Chandra X-ray Observatory") et l'observatoire Compton dans les rayons gamma ("Compton Gamma Ray Observatory"). Tous les télescopes spatiaux de la NASA ont été les instruments scientifiques les plus productifs jamais construits et tous étaient des recommendations prioritaires émises par une Revue décennale de l'astronomie et astrophysique ("Sciences’ Decadal Survey for Astronomy and Astrophysics" en anglais) de la National Academy américaine. Le centre Marshall de la NASA a joué un rôle significatif pour ce qui est des "Great Observatories" de l'agence américaine, spécialement en dirigeant la construction du télescope spatial Hubble et en dirigeant la construction, le lancement et les opérations du télescope spatial Chandra
- le "Hubble Space Telescope". Le "Hubble Space Telescope" ou, plus simplement, "le télescope Hubble", ou "Hubble", a commencé à voir le jour, en tant que projet, vers 1970 (le Hubble, techniquement, est un télescope du type Ritchey-Chrétien). L'idée était alors défendue par l'astrophysicien Lyman Spitzer. Le télescope spatial commença finalement d'être construit en 1981 à Baltimore. Hubble fut finalement placé en orbite le 24 avril 1990 par la mission STS-31 de la navette spatiale américaine (navette Discovery), devenant le premier des "Great Observatories" ("grands observatoires") de la NASA. Le diamètre du télescope est de 2,4 m et il orbite sur une orbite terrestre basse circulaire à 570km d'altitude et une vitesse de 28200 km/h. La durée de vie prévue du télescope était d'entre 10 et 15 ans. Un grave défaut optique fut alors découvert et il fallut qu'une mission complémentaire installât un pack de correcteurs optiques sur le télescope. Ce fut fait en 1993. Non seulement le Hubble, une fois lancé, renvoyait des images troubles -un défaut dit aberration sphérique- mais il avait également des problèmes pour se caler sur les étoiles-guide. Hubble travaille dans le visible et l'infrarouge. Le télescope avait été conçu de sorte à pouvoir être l'objet de missions de maintenance en orbite lesquelles permettraient d'accroître sa durée de vie. Trois missions d'entretien ont été assurées par la navette spatiale -en 1997, 1999, et 2002- équipant le télescope de nouveaux instruments et apportant des pièces de rechange. Le télescope Hubble est un projet conjoint entre l'ESA européenne et la NASA (via le Goddard Space Flight Center). Les opérations du télescope sont assurées par le "Space Telescope Science Institute" ("STScI") depuis Baltimore. L'institut est géré, pour la NASA, par l'"Association of Universities for Research in Astronomy, Inc.", située à Washington. Hubble orbite à une altitude assez importante, à 600 km (375 miles). Une telle orbite permet aux observations d'échapper aux effets de distorsion de l'atmosphère terrestre tout en permettant cependant des missions d'entretien. Hubble accomplit une orbite toutes les 97 minutes. En 25 ans, le télescope Hubble aura réalisé plus d'1 million d'observations, observant 38000 objets célestes, produit plus de 100 To de données; 4000 astronomes du monde entier l'auront utilisé, donnant lieu à plus de 11000 publications scientifiques (ce qui en fait l'instrument scientifique le plus productif jamais construit). Le télescope peut atteindre des régions de l'Univers qui se situent à 500 ou 600 millions d'années après le Big Bang. Le télescope spatial Hubble observe essentiellement dans le visible et l'ultraviolet mais il peut également observer quelque peu dans l'infrarouge; le télescope est un télescope de type Cassegrain, qui dispose de 2 chambres photographiques au foyer -l'une à haute résolution, l'autre pour les objets de faible luminosité, de 2 spectrographes (idem), et d'un photomètre ultrarapide. Il fonctionne 24 heures sur 24 et 365 jours par an. Le télescope Hubble orbite en 96 minutes et il a une masse totale de 11,3 t, une longueur de 13,3 m et un diamètre global de 4,3 m. Après une annulation en 2003, la NASA, en 2006, autorisa une dernière mission de réparation du Hubble pour 2008, laquelle fut finalement lancée en 2009. Elle changea la Wide Field and Planetary Camera 2 pour la Wide Field Camera 3, plus performante qui permettait des images à plus haute résolution et a permis que le télescope fonctionnât à ses meilleures performances pendant 5 ou 7 ans. Le Hubble fut aussi équipé du "Cosmic Origins spectrographe", un spectrographque travaillant dans l'ultraviolet. Depuis, le télescope Hubble a réalisé plus de 1,4 millions observations supplémentaires. Le télescope Hubble est une mission conjointe NASA-ESA. Le télescope est contrôlé depuis le Goddard Space
Flight Center à Greenbelt, dans le Maryland, indiquant dans quelle direction observer. pour plus de détails, voir sur le site du télescope Hubble
- le "Chandra X-Ray Observatory" est un télescope spatial, semblable à Hubble, mais qui travaille dans les rayons-X. Chandra a été placé en orbite en juillet 1999 par la mission STS-93 de la navette spatiale américaine. Chandra est le télescope rayons-X le plus sophistiqué jamais construit. Son champ d'action lui permet d'observer les régions de hautes énergies de l'Univers. C'est Chandra qui produit ces images, maintenant bien connues, de restes de supernovas ou de nuages de gaz au centre des amas de galaxies. Le télescope doit son nom à l'astrophysicien américain Subrahmanyan Chandrasekhar, d'origine indienne, titulaire du prix Nobel. Chandra se trouve sur une orbite hautement elliptique, s'éloignant jusqu'à 139 000 km (86 500 miles) de la Terre, ce qui permet de longues périodes d'observation hors de l'ombre de la Terre. Le Chandra à d'abord été appelé le Advanced X-ray Astrophysics Facility ("installation avancée en astrophysique et rayons X" ou "AXAF") et a été proposé à la NASA en 1976. "Chandra", en sanscrit, signifie "Lune" ou "lumineux". plus de détails sur le site officiel
- le "Spitzer Space Telescope". Le télescope spatial Spitzer est le plus récent télescope spatial de la NASA. Il a été lancé en août 2003. Originellement nommé le "Space Infrared Space Infrared Telescope Facility" (SIRTF), le télescope a été renommé le "Spitzer Space Telescope" en l'honneur de Lyman Spitzer Jr., de la Princeton University, qui fut, en 1946, le premier à proposer de placer des télescopes en orbite. Le Spitzer Space Telescope travaille dans l'infrarouge. La vapeur d'eau empêche une grande partie de l'infrarouge d'atteindre les observatoires terrestres. Ses premières études ont permis des vues renouvelées de la question des disques proto-planétaires et de la composition des nuages de gaz et de poussière de l'Univers. Le Spitzer Space Telescope a un emplacement bien particulier dans l'espace. Il s'agit d'éviter la chaleur de la Terre. Aussi, le télescope dérive-t'il, sur la trajectoire de la Terre, derrière celle-ci. Le télescope s'éloignera, au rythme de 0,1 UA par an, tout au long de sa mission. C'est le JPL qui gère le Spitzer Space Telescope pour la NASA. plus de détails sur le site officiel
- SOHO ("Solar and Heliospheric Observatory"). SOHO n'est pas tant un télescope spatial qu'une mission spatiale. Cependant, sa contribution à l'étude quotidienne du Soleil l'autorise à avoir sa place sur cette page. Le satellite SOHO est un projet conjoint Europe (ESA -European Space Agency)-NASA. Il a été lancé en décembre 1995 et il orbite au point de Lagrance L1, entre la Terre et le Soleil. Chaque jour, à différentes longueurs d'ondes, il fournit des données sur l'activité solaire. Ces données sont importantes car la "météo solaire" peut affecter les satellites en orbite terrestre. Le satellite, qui vieillit, a dû avoir son antenne à haut-gain placée en position de parking définitive en juin 2003. Le satellite, toutes les demi-orbites, doit être "retourné", ce qui occasionne des périodes d'intermittence des données aux alentours de tous les 3 mois. Le concept "Heliophysics System Observatory" de la NASA, par ailleurs, regroupe divers observatoires, comme SOHO, la mission japonaise Hinode (sous la responsabilité du Marshall Space center de la NASA) ou le récent SDO, qui permet des vues détaillées du Soleil ainsi que des observatoires terrestres
- l'observatoire de la NASA, le SOFIA, est un Boeing 747 Special Performance très modifié qui vole à une altitude d'entre 12 à 14km (39000-45000 pieds) et qui sert d'observatoire dans l'infrarouge. 20 personnes sont à bord pour utiiser le plus grand téléscope embarqué (2,7m). SOFIA est un projet conjoint entre la NASA et l'agence aérospatiale allemande (la DLR). Le centre Armstrong de la NASA a en charge le programme et l'appareil est basé à Palmdale, à la Science and Aircraft Integration Facility du centre, en Californie. Le centre Ames de la NASA dirige les opérations pratiques et les résultats scientifiques en coopération avec la Universities Space
Research Association (USRA) (Colombia, dans le Maryland) et le SOFIA Institute allemand (DSI) à l'université de Stuttgart (la NASA avait commencé de pratiquer l'astronomie embarquée à bord d'avions en 1965 avec un Convair 990 modifié utilisé pour observer une éclipse de Soleil; puis, en 1968, ce furent des instruments de 30cm qui furent utilisés à bord de Learjet pour étudier dans l'infrarouge des objets tels que Vénus; ceci mena ensuite à la création du Kuiper Airborne Observatory (ou KAO), un C-141 converti qui emportait un télescope de 91cm et qui fut utilisé de 1975 à 1995. Depuis, ces rôles sont passés au SOFIA)
->Le télescope spatial James Webb sera le successeur de Hubble!
Le télescope spatial James Webb (en anglais, le "James Webb Space Telescope" ou "JWSP") décollera en 2018. Il sera le télescope spatial de prochaine génération et il permettra de remonter encore en direction de l'Age sombre de l'Univers. Il observera du visible lointain au moyen infrarouge avec un miroir qui sera du double de la taille de celui du télescope spatial Hubble. Le miroir sera constitué d'un ensemble de 18 miroirs. C'est la firme Northrop Grumman Space Technology qui est le principal constructeur du télescope, qui sera sous la responsabilité du Goddard Space Flight Center de la NASA alors que le "Space Telescope Science Institute", qui s'occupe actuellement de Hubble, sera aussi responsable des opérations scientifiques. L'agence spatiale européenne (l'ESA) et la Canadian Space Agency font également partie du projet. En juin 2012, le National Reconnaissance Office ou NRO, l'agence américaine des satellites-espions a transféré à la NASA la propriété de deux télescopes spatiaux militaires. Il devraient être transformés pour pouvoir être utilisés dans le domaine de l'astronomie. Leur miroir principal a un diamètre de 2,4m et ils pourraient participer aux solutions de remplacement, dans les années à venir, au télescope spatial Hubble
On notera, enfin, que des missions spatiales plus courtes -de la NASA ou d'autres agences spatiales- sont régulièrement placées en orbite et y effectuent des observations spécialisées. Ainsi, Galex étudie les galaxies dans l'ultraviolet ou Swift est spécialisé dans l'étude des explosions rayons gamma (les fameux "Gamma-Ray Bursts", les GRB)
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