La physiologie de l'oeil est importante en matière de vision donc d'observation astronomique. Le fond de la rétine est tapissé de deux types de cellules photoréceptrices qui permettent la vision. 5 à 7 millions de cônes par oeil, au centre de celui-ci, travaillent pour les lumières fortes et les couleurs. Le jour, le pic de sensibilité de l'oeil se situe dans la partie jaune du spectre. 100 à 120 millions de bâtonnets par oeil, situés surtout en périphérie de la rétine, sont spécialisés pour les faibles éclairages et ils ne sont pas sensibles aux couleurs. Le pic de sensibilité, la nuit, se décale vers le bleu-vert
Quelles sont les conséquences de la physiologie de l'oeil en termes d'observation astronomique? D'abord, sauf Lune et planètes, objets brillants qui sollicitent les cônes, la nuit est le règne des bâtonnets. Comme ceux-ci ont besoin d'une protéine, la rhodopsine, pour convertir la lumière en un signal électrique et que cette protéine nécessite 20mn pour s'activer, on a là l'explication du temps d'adaptation de l'oeil à l'observation de nuit (la sensibilité maximale est même atteinte après 45mn). La sensibilité spectrale évoquée ci-avant fait que, la nuit, il faut utiliser des sources de lumière, quant nécessaire, dans les longueurs d'onde auquel l'oeil est alors peu sensible (le rouge, par exemple, couleur complémentaire du bleu-vert). Une autre conséquence importante de ce qu'en faible lumière l'oeil n'est pas sensible aux couleurs, est que la nuit, on ne voit qu'en noir et blanc; pour les objets du ciel profond, ceci apporte la déception de ne pas voir les galaxies et nébuleuses dans les belles couleurs que fournissent les photographies astronomiques. L'astrophotographie est donc le seul moyen d'accéder à ces couleurs: les objets du ciel profond sont, à l'oeil nu, vus en nuances de noir, gris et blanc. De plus, comme l'oeil n'a pas le temps d'accumuler cette faible lumière comme le fait un capteur photographique, ces objets sont peu contrastés donc flous. Il faut s'éduquer l'oeil à l'observation des objets du ciel profond pour dépasser, en observation visuelle, ce premier abord: observation longue, parcourir l'objet et "vision décalée": comme les bâtonnets de la vision de nuit sont situés en périphérie de la rétine, on dirige l'oeil à l'oculaire vers le bord du champ et l'objet est donc -mieux- vu par la zone périphérique de la rétine. Enfin, comme l'oeil voit surtout dans le vert la nuit, les grandes ouvertures permettent de voir quelques objets sous cette couleur (la nébuleuse d'Orion donne aussi quelques couleurs supplémentaires). Quelques rares nébuleuses (M17, M27...) donnent quelques couleurs même à de petites ouvertures
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