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image décorative pour les pages principales flèche retour image et lien menant aux Tutoriels observation Le réchauffement climatique

CONTENU - Tutoriel de la série consacrée à la Terre: le point sur les grands débats en cours à propos des grands changements climatiques qui affecteraient la Terre
 

La question écologique et du devenir de la planète a commencé d'émerger vers le milieu des années 1970 et s'est largement étendue depuis ces dernières années. D'un discours soucieux de conditions de vie préservées et du développement démographique, on est, là aussi, passé à une forme de catastrophisme, évoquant, sur le strict plan de l'équilibre écologique de la planète Terre, des menaces importantes. Qu'en est-il?

->Chiffres les plus récents
Les chiffres les plus récents concernant le réchauffement climatique sont les suivants: les températures ont augmenté globalement de 0,8°C depuis un siècle et la hausse actuelle est de 0,1°C par décennie. Les simulations contenues dans le rapport de l'ONU sur le climat prévoient une Terre plus chaude et plus humide, avec des températures en hausse de 2 à 4°C (3,6-7,2°F) en 2100, soit un réchauffement de même amplitude que celui qui a suivi le dernier âge glaciaire, il y a 20000 ans avec cette différence, cependant, qu'il se déroulera 100 fois plus vite. Le double du niveau de CO2 existant avant l'ère industrielle devrait être atteint vers 2050. Une étude de début 2012 a observé que les nuages sur Terre avaient décru en hauteur d'aux alentours 30 à 40m (100-130ft) en une décennie, ce qui pourrait, potentiellement, ralentir les effets de l'effet de serre en permettant à la Terre de refroidir plus efficacement. L'essentiel de cette baisse est due à que moins de nuages se forment aux hautes altitudes

->Fin des critiques contre le réchauffement climatique?
Un mouvement important a eu lieu récemment dans le monde des critiques du réchauffement climatique: ses partisans ont abandonné l'idée qu'il s'agirait d'une lubie fausse; ils se contentent maintenant d'argumenter sur le point de savoir si le réchauffement est, ou non, d'origine humaine voire défendent l'idée qu'il est économiquement inutile de le combattre. L'idée semble donc bien acceptée maintenant que les températures moyennes terrestres ont augmenté de 1°C depuis un siècle. Trois ensembles de données sont actuellement utilisés pour l'affirmer: l'un appartient à la NASA, l'autre à la NOAA, l'agence météorologique américaine, le troisième est un travail de collaboration entre le Britain's Meteorological Office, l'agence anglaise et l'unité consacrée au climat de l'université d'East-Anglie (University of East Anglia's Climate Research Unit ou HadCRU)

->Réchauffement ou pas réchauffement, un scandale du "climat-gate"?
Depuis fin 2009-début 2010, se développe dans le monde un scandale du "Climat-gate" sur la base de divers cas où des données concernant le réchauffement climatique ont été occultées, mal interprétées ou faussement utilisées. En février 2010, dans le plus récent développement, l'ancien directeur de l'unité consacrée au climat de l'Université d'East Anglia, en Grande-Bretagne a déclaré à la BBC que la hausse annoncée de 0,12°.C par an sur les 15 dernières années pouvait fort bien, en termes statistiques, ne pas dépasser la valeur moyenne attendue, ou qu'il avait été un piètre gardien des données concernant le réchauffement climatique vis-à-vis des instances spécialisées dans le domaine

->La zone de convergence intertropicale s'est déplacée depuis 3 siècles en éloignement de l'équateur et est sans doute un facteur majeur du réchauffement climatique!
Une étude de 2009 montre que la zone de convergence intertropicale et la bande de pluies qu'elle génère s'est déplacée vers le Nord et le Sud à une vitesse moyenne de 1,4 km (1 mile) par an depuis 3 siècles! On peut légitimement penser que ce mouvement est l'un des facteurs majeurs du réchauffement climatique puisque ce mouvement s'est répercuté sur les systèmes globaux de circulation atmosphérique! Les alizés de l'hémisphère nord et ceux de l'hémisphère sud causent la zone de convergence intertropicale car ils viennent en collision à l'équateur où de plus, la forte évaporation des océans produit des couches nuageuses qui peuvent atteindre 9000 m (30000 ft) d'épaisseur, lesquelles déversent jusqu'à 4 m (13 ft) de pluie par an en certains endroits. Il se trouve, qu'au cours du Petit Age Glaciaire, qui a régné sur la planète entre 1400 et 1850, la bande des pluies tropicale se trouvait directement sur l'équateur puis, depuis, elle s'en est éloignée, vers le Nord et vers le Sud. Des zones qui étaient humides, ainsi, sont devenues sèches, telles les Galapagos et, inversement, des zones sèches se sont retrouvées sous la zone des pluies, ainsi l'île de Palau, dans le Pacifique. Si la zone continue de se déplacer à ce rythme, elle aura encore progressé de 126 km (75 miles), vers le Nord et le Sud, au cours de la seconde moitié du XXIème siècle. Une telle découverte amène deux remarques: il existe donc bien une tendance "naturelle", après le Petit Age Glaciaire du Moyen-Age et des Temps Modernes, à un réchauffement global du climat terrestre; ce réchauffement global se traduit sous diverses formes et, particulièrement, à travers les divers mécanismes à grande échelle du climat et de la météorologie

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Vue générale
La hausse du niveau des mers
Le trou de la couche d'ozone
El Niño et la Niña
La fonte de la calotte polaire dans l'Arctique. La question de l'Antarctique
Les courants dans l'Atlantique Nord
Le "nuage brun" d'Inde

arrow back Vue générale

Ce que l'on appelle le "réchauffement climatique", ou "réchauffement global" voire "effet de serre" désigne la tendance qui, depuis 250 ans, tendrait à modifier les grands équilibres du climat de la Terre. Il se trouve, d'une part, que notre planète bénéficie d'un "effet de serre" non nocif et, au contraire, favorable: une partie du rayonnement solaire franchit l'atmosphère et les nuages et atteint la surface de la planète. Cela chauffe la Terre. Une partie de cette chaleur de surface est retournée vers l'espace sous forme de radiation infra-rouge mais cette radiation est cependant, en partie, bloquée par certains des gaz qui sont naturellement présents dans l'atmosphère de la Terre, ainsi le gaz carbonique, la vapeur d'eau (laquelle est le composant essentiel de notre atmosphère et qui agit essentiellement dans la haute troposphère) ou le méthane. Les nuages de glace de haute altitude, tels les cirrus sont un autre acteur majeur du climat terrestre car, du fait des cristaux de glace qui les composent, ils peuvent soit réfléchir le rayonnement solaire, soit "piéger" en-dessous d'eux le rayonnement infra-rouge. Tous ces éléments se traduisent en un "effet de serre": la Terre étant chauffée et une partie du rayonnement de surface ne retournant pas dans l'espace, la température de la Terre, en-dessous l'atmosphère, bénéficie d'une certaine température. Cet effet de serre est naturel. Il existe du simple fait de la constitution de la Terre. Il est important: sans ces mécanismes, la Terre connaîtrait des températures plus basses de 30°C (60°F)! Notre planète aurait rejoint le chemin qui a fait que Mars est devenu Mars. Lorsque les rayons du Soleil arrivent à la Terre, les stratus de basse altitude réflètent la majeure partie de la chaleur, protégeant la surface. Dans le même temps, les cirrus de haute altitude piègent cette chaleur, l'empêchant de trop réchauffer la planète

Les gaz à effet de serre "non-condensant" -CO2, méthane, oxyde d'azote, ozone et chlorofluorocarbones- fournissent la base de l'effet de serre. Sans ces gaz à effet de serre, la vapeur d'eau et les nuages seraient incapables en eux-mêmes de fournir les mécanismes de retour qui amplifient l'effet de serre. Le CO2 représente 20% de l'effet, la vapeur d'eau et les nuages 75% et les autres gaz et aérosols 5%. Cependant c'est le composant "non-condensant", dont le CO2 qui constitue 25% du réchauffement climatique et représente l'élément-clé de celui-ci. Lorsqu'il y a augmentation de CO2, plus de vapeur d'eau remonte dans l'atmosphère, contribuant au réchauffement du climat. Les niveaux de CO2 ont oscillé de 180 parts par million au cours des âges glaciaires à 280 pendant les périodes inter-glaciaires chaudes. La différence, en termes de température moyenne globale, entre les âges glaciaires et les périodes inter-glaciaires n'a été que de 5°C. La valeur de 390 parts par million du CO2 aujourd'hui pourrait signifier que notre époque serait une période "super inter-glaciaire". Les facteurs dits de "forcing" sur le climat, comme le CO2, sont des éléments actifs, par action alors que les facteurs dit de "feedback" sont, tels les nuages, des éléments par rebond

D'autre part, le point de vue habituel concernant le "réchauffement climatique" est qu'un effet de serre d'origine humaine, artificiel, s'est ajouté à l'effet de serre naturel dont bénéficie la Terre. Et cela, pense-t-on, a commencé avec la Révolution Industrielle, dans les années 1750. On pense que les activités humaines ont ajouté -et continuent d'ajouter- des gaz -essentiellement du gaz carbonique- à l'atmosphère et que ce surplus de gaz bloque plus de radiation infra-rouge ré-émise. La température, à la surface de la Terre augmente. L'effet de serre naturel est, ainsi, accru des gaz produits par l'homme. Les "gaz à effet de serre" principaux sont le gaz carbonique (CO2), le méthane, l'oxyde d'azote ("nitrous oxide") et les "halo-carbones". On les appelle aussi, dans le monde anglo-saxon les gaz à effets de serre "à bonne dispersion" ("well-mixed") du fait de leur longue durée (10 ans ou plus), laquelle leur permet de bien se mélanger aux éléments naturels de l'atmosphère. Aussi, du fait de cet effet de serre induit par l'homme, on pense que le climat a changé depuis au moins 1850 et que, sur un siècle, les températures, sur Terre, ont augmenté de 0,5°C (1°F) et que le niveau des mers, au cours du siècle dernier, a augmenté de 20 cm (8 pouces)

vues de la chaleur rejetée dans l'espace par la surface et l'atmosphère terrestres (à gauche) et du rayonnement solaire rejeté dans l'espace par les océans, les masses terrestres, les nuages et les aérosols (à droite) en avril 2001vues de la chaleur rejetée dans l'espace par la surface et l'atmosphère terrestres (à gauche) et du rayonnement solaire rejeté dans l'espace par les océans, les masses terrestres, les nuages et les aérosols (à droite) en avril 2001. site 'Amateur Astronomy' sur la base d'une image NASA/Langley and NASA/Goddard

Les changements climatiques, cependant, sont complexes car ils sont dûs à plusieurs facteurs. Le climat fluctuerait probablement de lui-même, même sans intervention humaine; du fait, par exemple, des variations de l'activité solaire sur le court ou le long terme, ou du fait des diverses modifications qui affectent l'orbite -ou l'inclinaison de l'axe- de la Terre, sans compter les variations à de long terme de certains éléments de la météorologie. La question est donc de savoir comment se répartissent, dans la question du changement du climat, l'influence humaine et ces cycles naturels lents; ou quelle est la part, dans le réchauffement climatique, des gaz à effet de serre par rapport aux modifications naturelles du climat. Une question annexe est celle de savoir comment la Terre, elle-même, peut corriger ces variations. Aussi, la plupart des scientifiques pensent que l'on a besoin de plus de données, de façon que l'on puisse réellement estimer ce qui se passe vraiment. La NASA, ainsi, vers 2006, a lancé des opérations visant à recueillir des mesures fiables sur 10 ans. Les pôles terrestres, d'une façon générale, se réchaufferaient plus vite que le reste de la planète (2,6°F plus vie) car les changements, en été, dans la couverture nuageuse contrebalance la baisse de l'albédo à ce moment. Le changement aux pôles est dû aux changements en termes de couverture nuageuse, vapeur d'eau, albédo et température atmosphérique. La saisonnalité d'hiver du réchauffement polaire est largement le résultat de l'énergie transportée là par les systèmes météorologiques à grande échelle

Les prévisions les plus pessimistes, pour le XXIème siècle sont qu'il pourrait y avoir une hausse moyenne des températures de 3°C (6°F), des perturbations importantes des éco-systèmes et des récoltes, une hausse des phénomènes météorologiques extrêmes, une hausse du niveau des mers de 0,9 m (3 ft) -le niveau des mers a augmenté de 3 mm (0,1 pouce) par an depuis 1993- un développement accru des problèmes de santé et des maladies et des problèmes importants de baisse des nappes phréatiques. Les derniers chiffres, venant de la NASA, en 2006, font état de ce que la Terre s'est réchauffée de 0,6°C (1,08°F) au cours des 30 dernières années, alors que la hausse, au cours des derniers 100 années, avait déjà été de 0,8°C (1,44°F). On doit aussi savoir que la majeure partie de cette hausse des températures (vers 84%) est absorbée par la masse des océans; sans cela, les températures sur Terre augmenteraient de 27°C (49°F). Enfin, si toute la glace "terrestre" de la Terre (l'Antarctique, le Groënland, les glaciers) fondait, cela élèverait le niveau des mers de 70 m (230 ft). Tout effort pour faire décroître les effets d'un réchauffement global n'empêcherait cependant pas que ces effets continuent d'agir aux pôles de la Terre. Certains pensent que, si le bilan énergétique de la Terre parvient à l'équilibre en 2050, sans plus aucune émission de gaz à effet de serre, le réchauffement climatique pourrait être limité à 2° C (3,4° F). Sinon les effets seraient graves, et, dans le cas d'une hausse entre 4 et 6° C (7-10° F), désastreux, surtout en terme de modification des conditions de vie de populations rurales, qui devraient migrer par milliards (!), ce qui déclencherait un conflit mondial... Certains scientifiques pensent que, si l'émission de gaz à effet de serre pouvait avoir son pic en 2015, puis diminuer, cela amènerait une hausse des températures de 2,9°. C. en 2050 (un pic ayant lieu en 2035 amènerait la valeur à 4° C. et l'échec à réduire les émissions, globalement, amènerait une hausse de plus de 7,1°. C.)

->Le bétail contribuerait pour 18% au réchauffement climatique!
Selon un rapport de la FAO (l'agence de l'ONU consacrée à l'agriculture et à l'alimentation), le bétail, mondialement, contribuerait pour 18% au réchauffement global! Une vache, par exemple, émet 4 tonnes de méthane par an, en rôts et flatulences... Certains pays envisagent, maintenant, des taxes élevées par tête de bétail!

Au plan mondial, via l'O.N.U., la question du réchauffement climatique est actuellement prise en charge par le "protocole de Kyoto", de 1997, qui vise à contrôler les émissions de gaz à effet de serre. Arrivant à expiration en 2012, il sera remplacé, fin 2009 lors d'une conférence réunie à Copenhague

Le CO2, dans le cycle naturel de la Terre, provient de la vie végétale et des processus géo-chimiques qui prennent place sur terre ou dans les océans. Le CO2, par exemple est "inhalé" en grande quantités par la photosynthèse puis, pour sa quasi-totalité, "exhalé" de nouveau dans l'atmosphère. Les particules que l'on appelle des "aérosols" engendrent un refroidissement alors que les gaz à effet de serre amènent un réchauffement. Pour ce qui est de la terminologie, "réchauffement global" réfère à un accroissement des températures de surface alors que "changement climatique" (en anglais: "climate change") comprend à la fois le "réchauffement global" ainsi que tous les autres effets qu'engendrent les gaz à effet de serre. Le terme "changement global" ("global change", en anglais) n'a jamais pu s'imposer, les scientifiques pensent que ce sont les termes "changement climatique global" (en anglais: "global climate change") qui seraient les mieux appropriés car ce sont en effet les changements dans les schémas généraux des précipitations ou la hausse du niveau des mers qui ont le plus de probabilités d'avoir les impacts les plus importants pour les groupes humains que la seule hausse des températures

Certains font entende une opinion dissonnante en matière de question climatique: ils sont sceptiques. Ils argumentent, par exemple, que les documents historiques montrent que les températures moyennes ont aumgenté, depuis l'an 1400, de 1° par siècle et que, de toute façon la Terre est entrée dans une période plus chaude depuis la fin du dernier âge glaciaire. Mais ces opinions dissonnantes ne sont pas non plus désintéressées au plan politique: leurs partisans pensent que le consensus qui existe au sujet d'une question climatique globale est un moyen pour le gouvernement américain d'accroître le contrôle sur la vie des citoyens américains, leurs revenus et leur aptitude à prendre des décisions. Les conservateurs, par contre, montrent que l'EPA, l'agence américaine chargée du réchauffement climatique, semble avoir des opinions préconçues et refuse d'accorder de l'intérêt aux études qui remettrait en cause l'idée qu'il y a un réchauffement global du climat. De plus, il semble que de nombreuses études environnementales pourraient bien subir une médiatisation de mauvais aloi, qui transformerait en sensationalisme des faits scientifiques qui ont besoin d'études complémentaires. Ces études, généralement, atténuent la présentation des faits qui avait été faite du premier jet

->Etudes récentes
(par ordre chronologique inverse)
. Des études récentes de 2009 montrent qu'il y a, depuis quelques années, une tendance au refroidissement du climat (!). Les scientifiques partisans de la théorie du réchauffement climatique écartent ces études comme ne montrant que des écarts à la tendance générale alors que les critiques du réchauffement climatique montrent combien ces études font apparaître les failles des modélisations existantes: ces modèles climatiques, ainsi, semblent imparfaits puisqu'incapables de faire apparaître ces tendances au refroidissement
. Une étude récente du "Goddard Institute for Space Studies", de la NASA, en 2005, présente comme une certitude que les océans se sont, en moyenne, réchauffés au cours des dernières dix années. Cela est donc conforme aux modélisations climatique par informatique, qui prédisent qu'une quantité croissante de gaz à effet de serre produits par l'homme amène que l'atmosphère retient plus de radiation infra-rouge ré-émise, ce qui mène à un réchauffement climatique. Le problème, jusqu'alors, était que cette énergie en excès n'avait pas pu être repérée. Aussi, ce réchauffement, sur 10 ans, des océans, semble bien rendre compte de ce réchauffement. Mais, pour accroître la température globale des océans, il faut beaucoup plus d'énergie que pour accroître celle de l'atmosphère: aussi, ce réchauffement constaté des océans semble bien être la preuve du réchauffement global. La même étude pense que, même sans addition supplémentaire de gaz à effet de serre, la température, sur Terre, augmentera de 0,6° (1,1°F)
. Une étude de 2005 pense que le méthane participerait pour un-tiers dans le développement de l'effet de serre à base humaine depuis 1750. Cette révision très importante du rôle du méthane tient au fait, que, jusque là, les études n'avaient pas pris en compte le fait que le méthane est le principal responsable de l'"ozone troposphérique", l'ozone que l'on trouve dans les couches basses de l'atmosphère. Le méthane produit de l'ozone par interaction avec les hydrocarbones, le CO2 et les oxydes d'azote. Ainsi, le méthane est le responsable essentiel du "smog", ces voiles artificiels qui s'étendent au-dessus des grandes métropoles. Les sources naturelles de méthane vont des zones humides aux hydrates de gaz sur le fond des océans et au permafrost, alors que le méthane produit par l'activité humaine provient surtout de l'utilisation des carburants fossiles, du bétail et des rizières

->Les prévisions pour la France
A l'horizon 2030, certaines prévisions pensent que les étés auront tendance à devenir plus chauds et plus secs et les hivers à devenir plus dous et plus pluvieux. Les saisons, d'une façon générale, deviendront plus nettement marquées. Pendant les étés, la France aurait sur son ensemble territorial des étés semblables à ceux de la côte méditerranéenne et des hivers semblables à ceux de la Bretagne et de la Normandie. Les printemps et les automnes deviendraient plus aléatoires (avec des coups de mer, des pluies plus violentes et des épisodes de gel tardifs). Les responsables de ces prévisions mettent l'accent sur le fait que l'aménagement du territoire (cultures, implantations des stations de sports d'hiver, etc.) devrait prendre en compte ces réalités nouvelles. Les auteurs des prévisions comparent l'évolution qui sera engendrée par l'évolution du climat sera d'un ordre de grandeur semblable à celle qui fut induite par les deux dernières guerres mondiales

arrow back La hausse du niveau des mers

On pense que le niveau des mers a augmenté de 2 mm (0,07 pouces) par an au cours des dernières 50 années et que, au cours des 12 dernières années, le taux d'augmentation aurait été de 3 mm (0,12 pouces) par an. La moitié de cette hausse pourrait être attribuable au réchauffement des océans même (une température accrue provoque un volume plus élevé) alors que, d'autre part, l'élément le plus probable -et le plus important- contribuant à la hausse du niveau des mers serait la fonte des glaces. Les trois-quarts des ressources en eau douce de la Terre sont stockés dans les glaciers et les calottes glaciaires. Ce "stock" représente une possibilité de hausse des mers de 67 m (220 ft)! Ces réserves de glace et d'eau pourraient fondre à un rythme beaucoup plus important que prévu car plus de la moitié de la hausse récente du niveau des mers serait due à la seule fonte des glaciers du Groënland et de la mer d'Amundsen, en Antarctique de l'Ouest

Certains grands lacs ou réservoirs intérieurs pourraient être aussi touché, en sens inverse, par le réchauffement: ainsi le lac Victoria, en Ouganda, aurait baissé de 3 m (10 ft) en 6 ans

La NASA, à laquelle se joignent d'autres agences américaines (la NOAA, les services météo américains ou la NSF, l'agence qui finance 20% de la recherche scientifique soutenue au plan fédéral), semblent les plus en pointe en matière de collecte des données concernant la hausse du niveau des mers. Cela est permis par un ensemble de satellites qui permettent d'étudier et de comprendre les changements du niveau du mer par le biais d'une couverture globale et la possibilité d'étudier les différents facteurs qui peuvent ête impliqué dans ceux-ci. Ainsi les satellites Topex/Poséidon ou Jason (qui réalisent une cartographie radar de la surface des océans, mesurent leur niveau et surveillent la circulation océanique), ou IceSat ("Ice, Cloud and Land Elevation") qui étudie la masse des inlandsis polaires et leur contribution à la modification globale du niveau des mers. Le satellite Grace ("Gravity Recovery And Climate Experiment ") cartographie le champ gravitationnel de la Terre, ce qui permet de mieux comprendre le mouvement des eaux sur toute la Terre)

Les précipitations semblent augmenter aux tropiques et au niveau du cercle arctique avec des tempêtes plus lourdes et plus dévastatrices alors que les régions semi-arides sont soumises aux sécheresses; cela semble dû à une accélération du cycle évaporation-précipitations pour cause de températures plus élevées: plus de chaleur au-dessus des océans signifie plus d'évaporation, donc plus de précipitations et donc plus de retour aux océans via les flux des fleuves et rivières

arrow back Le trou de la couche d'ozone

Le trou de la couche d'ozone a été observé pour la première fois en 1985. On trouve, dans la stratosphère terrestre (couche de l'atmosphère, entre 17 et 50 km (11-31 miles) d'altitude), une couche naturelle d'ozone. L'ozone (O3) est une forme instable de l'oxygène (O2). Elle est le résultat, dans notre atmosphère, de l'interaction des rayons ultra-violets du Soleil sur l'oxygène de l'atmosphère. La couche d'ozone nous protège des rayons ultra-violets du Soleil, rayons à haute énergie qui causent les coups de Soleil et est associée aux cancers de la peau. La couche d'ozone se trouve entre 15 et 40 km (10-25 miles) d'altitude. Les latitudes moyennes de la Terre sont plus riches en ozone. Ce sont les conditions météorologiques hivernales qui permettent les processus chimiques de destruction de l'ozone et les courants jets empêchent que de l'ozone extérieure vienne renouveler celle qui se trouve au-dessus du pôle. La couche d'ozone est détruite lorsque de la chlorine atmosphérique, qui provient de produits chimiques dégagés par de la pollution, est transformée, dans les nuages polaires élevés, par les températures extrêmement froides de la stratosphère, en des formes qui détruisent l'ozone. La lumière solaire joue aussi un rôle; ces processus ont lieu entre 8 et 50 km (10-25 miles) d'altitude. On a pu montrer que le responsable essentiel de l'ozone sont les chloro-fluoro-carbones (les célèbres "CFC"), des composés produits par l'homme émis dans l'atmosphère (des réactions chimiques se produisent avec la chlorine contenue dans ces éléments); des conditions chimiques et météorologiques locales diverses interviennent aussi dans la destruction de l'ozone. Des éléments chimiques, actifs, contenant de l'hydrogène, sont aussi impliqués dans la destruction de l'ozone et ces réactions chimiques se produisent entre 15 et 20 km (9-12 miles) d'altitude. La plupart des éléments affectant le trou dans la couche d'ozone ont lieu au-dessus des pôles, à l'intérieur des "vortex" polaires, ces zones de vent qui se forment chaque hiver aux hautes latitudes nord et sud et qui isolent les régions polaires des latitudes moyennes. Ce vortex est fort et de longue durée au-dessus de l'Antarctique et plus faible et plus court au-dessus de l'Arctique. La couche d'ozone, chaque année, devient moins épaisse au-dessus des pôles, phénomène qui s'étend aux régions voisines, présentant le risque d'exposer les régions peuplées à des risques sanitaires. Le trou de la couche d'ozone varie ainsi d'entre 24 à 29 millions de km2 au-dessus de l'Antarctique. L'hiver accélère la dégradation annuelle de la couche d'ozone. Au-dessus de l'Antarctique, par exemple, le trou de la couche d'ozone se forme vers la mi-août (le milieu de l'hiver austral) et dure jusqu'à la mi-décembre (le milieu de l'été). De plus, si les hivers, au Nord ou au Sud, sont doux, le trou de la couche d'ozone est moins important). On sait aussi qu'une stratosphère plus froide au-dessus des pôles entraîne un trou dans la couche d'ozone plus important. Bien que des mesures aient été prises qui ont réellement réduit l'émission des fluoro-carbones -le protocole de Montréal, depuis 1987 a éliminé l'essentiel des CFCs de première génération- on pense que le trou de la couche d'ozone devrait encore persister pendant 40 ans, du fait que ces produits chimiques perdurent dans l'atmosphère et n'ont pas encore été éliminés. Il continue d'exister des incertitudes considérables sur les niveaux d'ozone, spécialement concernant les quantités de bromine et les processus chimiques de la chlorine inorganique. De plus, le refroidissement stratosphérique dû à l'accroissement des gaz à effet de serre dans la troposphère pourrait affecter l'évolution ainsi que la stabilité de la couche d'ozone. L'état de la couche d'ozone au-dessus de l'Arctique est plus variable que le trou saisonnier (hiver et printemps) du pôle Sud (qui se forme dans la stratosphère). Les températures de l'Arctique sont toujours plus chaudes que celles de l'Antarctique. Des conditions stratosphériques exceptionnellement froids peuvent, de temps à autre amener à une perte d'ozone plus importante en Arctique, comme pendant l'hiver 2010-2011 et au début du printemps 2011. Les pertes d'ozone, au-dessus de l'Arctique, ont lieu quand les températures chutent en-dessous de -78°C (-108F) et quand des nuages se forment dans la stratosphère

->Le déclin de la couche d'ozone a été arrêté mais un rétablissement complet prendra plus de temps que prévu
Le trou de la couche d'ozone, au-dessus de l'Antarctique existe toujours. Cependant, au niveau mondial, on a constaté, en mai 2006, que la couche d'ozone de l'atmosphère avait arrêté son déclin. On pense que l'ozone de la haute stratosphère (au-dessus de 18 km -11 miles) s'est rétablie du fait de l'interdiction des CFC. Dans la basse stratosphère (entre 10 et 18 km (6,2-11 miles) d'altitude), l'ozone se remet beaucoup mieux, bien que les raisons de ce rétablissement, dans cette zone, restent peu expliquées. Mais, cependant, en tout état de cause, la couche d'ozone, dans l'hémisphère nord ne retrouvera pas ses niveaux de 1980 avant aux environs de 2068 -ou, peut-être, la moitié du siècle (certains experts avancent entre 2030 et 2040). On ne dispose pas de données pour la couche d'ozone de l'hémisphère sud. On pense cependant, que d'une façon générale, le trou de la couche d'ozone ne se réduira pas, de façon significative, avant 2018

Les effets du trou de la couche d'ozone, au-dessus du pôle nord, semblent, certaines années, s'atténuer lorsque des conditions météorologiques spécifiques -nommément des vents stratosphériques- apportent de l'ozone depuis les latitudes moyennes. Mais, par contre, dans l'autre sens, de fortes tempêtes solaires peuvent modifier l'activité du vortex polaire stratosphérique du pôle nord. Les particules énergétiques du Soleil déclenchent des réactions chimiques, lesquelles, à leur tour, produit des gaz azotés à au moins 10 km (6 miles) au-dessus de la stratosphère. Ces gaz, tels l'oxyde d'azote et le dioxyde d'azote, ensemble, détruisent la couche d'ozone (le trioxyde d'azote (NO3) disparaît de l'atmosphère pendant la journée). Et ce sont les vents les plus hauts du vortex polaire arctique qui font descendre ces gaz plus bas, de façon plus rapide qu'ils ne le feraient d'habitude. Le principal accélérateur du trou de la couche d'ozone reste, en tout état de cause -et c'est assez inattendu- le gaz carbonique. L'accroissement du CO2 dans l'atmosphère refroidit la stratosphère. Les nuages de haute altitude, enfin, qui, tels les cirrus, les cirro-stratus ou les cirro-cumulus que l'on peut trouver dans la partie inférieure de la couche d'ozone, sont également associés à la destruction de l'ozone. Les "nuages stratosphériques polaires" ("PSC" en anglais) -des nuages polaires de haute altitude qui se forment quand les températures dans la stratosphère chutent en-dessous de -78°C (-108°F)- aussi bien que des aérosols agissent comme un vecteur, ou un lieu d'hébergement où se créent des éléments chimiques destructeurs de l'ozone (les réactions chimiques sur les surfaces de ces nuages activent la chlorine, la convertissant en des formes qui, exposée à la lumière, détruisent l'ozone). Le trou de la couche d'ozone dans l'Arctique tend, d'une façon générale, à être plus faible et de moindre durée que dans l'Antarctique car les trois causes principales du trou de la couche d'ozone -la chlorine issue des chlorofluorocarbones, des températures froides et la lumière solaire- n'y sont pas habituellement présentes en même temps. Le trou de la couche d'ozone au Nord a lieu à l'intérieur du vortex polaire, une zone de vents circulaires rapides qui s'intensifie à l'automne, isole la masse d'air dans le vortex et la maintient à des températures très froides. Le trou de la couche d'ozone dépend donc des conditions du vortex et, de plus, celui-ci peut empêcher l'arrivée de l'ozone depuis les tropiques, source principale de l"ozone arctique. Par comparaison, le vortex antarctique est très stable et dure jusqu'au milieu du printemps

Enfin, une source d'ozone, cette fois dans la basse atmosphère est le monoxide de carbone, tel celui émis par les automobiles. Sa combustion incomplète donne naissance à de l'ozone. Cet ozone bas a une durée de vie relativement longue dans l'atmosphère et il est souvent utilisé comme "marqueur" de la pollution d'origine humaine. En 2013, une étude a montré que les régions situées aux hautes latitudes, ainsi l'Europe, par exemple, ont un impact moindre sur les dommages causés à la couche d'ozone que les régions situées à des latitudes plus faibles, ainsi les Etats-Unis. L'ozone est un gaz à effet de serre plus efficace au-dessus des régions chaudes telles les tropiques ou les régions relativement libres de nuages comme le Moyen-Orient

arrow back El Niño et la Niña

Le Niño en quelques mots
Le Niño, de l'espagnol "enfant" est le composant océanique d'un système climatique dit l'"Oscillation Sud-El Niño" qui apparaît en moyenne dans les parties tropicales de l'Océan Pacifique tous les 3 à 5 ans. Il s'agit du système climatique à incidence annuelle qui affecte le plus le climat sur la Terre et il a une influence considérable sur les océans et l'atmosphère ainsi que des conséquences socio-économiques importantes. Le Niño peut influencer les schémas globaux de la météorologie mondiale ainsi que la survenance et la fréquence des ouragans, sécheresses et inondations; il peut également faire augmenter -ou baisser- les températures, globalement, de jusqu'à 0,2°C (0,4°F). Pendant un épisode Niño, les alizés, ces vents forts qui soufflent d'Est, faiblissent dans l'Est du Pacifique tropiqual. Cet affaiblissement supprime un mouvement habituellement froid d'eau qui vient des profondeurs et permet aux eaux chaudes de surface du Pacifique central de glisser jusqu'aux Amériques. Alors, des eaux de surface inhabituellement chaudes occupent une grande partie du Pacifique tropical; le maximum du réchauffement se trouve donc, cependant, dans l'Est du Pacifique. Le phénomène inverse s'appelle une Niña. Une El Niña suit souvent un El Niño est a des effets inverses: les alizés sont plus forts que normalement et les eaux froides que l'on trouve habituellement le long des côtes de l'Amérique du Sud s'étendent jusqu'au Pacifique central équatorial. Une El Niña a un impact sur les grandes tendances météo et est associée à moins d'humidité au-dessus d'eaux océaniques plus froides, ce qui se traduit par moins de pluies au long des côtes d'Amérique du Nord et d'Amérique du Sud, ainsi qu'à l'équateur et plus de pluies dans le Pacifique extrême-occidental. Un inhabituel El Niño "côtier" peut faire que de l'eau chaude provient du large des côtes de l'Equateur du Sud et du Pérou du Nord (et y provoque des pluies)

illustration du phénomèneillustration du phénomène El Niño and El Niña. site 'Amateur Astronomy'

Le Niño et la Niña sont deux phases alternantes d'un cycle climatique de grande échelle des parties équatoriales de l'Océan Pacifique. On appelle ce cycle l'"oscillation Niño-méridionale" (en anglais: "Niño-Southern Oscillation", "ENSO") et il consiste en une forme de perturbation des systèmes de temps au-dessus du Pacifique. Les conditions météorologiques normales le long des parties équatoriales du Pacifique sont que l'on trouve des eaux chaudes dans le Pacifique occidental et, dans l'Est du Pacifique, une langue d'eau froide, orientée vers l'Ouest et partant du nord-ouest de l'Amérique latine. Pendant un épisode El Niño les eaux chaudes de la partie occidentale du Pacifique s'étendent, au long de l'équateur, jusqu'aux côtes de Californie et de l'Amérique centrale. Pendant un épisode El Niña, c'est, cette fois, la langue d'eaux froides qui s'étend vers l'Ouest, rendant les eaux équatoriales de l'Est du Pacifique plus froides que d'habitude. El Niño égale des eaux équatoriales Pacifique chaudes; El Niña égale des eaux équatoriales Pacifique froides. Les eaux chaudes de l'Ouest du Pacifique sont dues aux alizés qui soufflent vers l'Ouest; ils y accumulent des eaux de surface chaudes. Par compensation, dans l'Est de l'Océan Pacifique, des eaux froides, riches en nourriture, montent, le long des côtes de l'Amérique latine, des profondeurs de l'océan. L'oscillation Niño-méridionale est due à la modification des alizés: les alizés, qui viennent de l'Est, faiblissent et laissent la place à des vents venant de l'Ouest, dits "Kelvin wave" ("vague de Kelvin"). Des conditions neutres existent entre un El Niño et une El Niña. L'apparition d'un El Niño est annoncé par la hausse des températures de surface -et sous la surface- des eaux concernées du Pacifique; celle-ci, en effet, modifie les régimes de vents de la région. En terme de météorologie locale, de chaque côté du Pacifique, une phase El Niño amènent des pluies et des inondations au Pérou, plus de pluies sur les Etats-Unis du sud-est et la Californie ainsi que des hivers plus chauds sur le nord-ouest des Etats-Unis. Un épisode El Niño amène des sècheresses en Indonésie, en Australie, sur les Philippines et dans le bassin nord-est de l'Amazone alors qu'il y a déclin des ouragans sur le sud-est des Etats-Unis (mais une hausse de ceux de l'Est du Pacifique). Un El Niño amène aussi plus de pluies sur dans l'Est et le centre-est de l'océan Pacifique. Un épisode El Niña amène des températures plus froides et des conditions tempêtueuses sur le nord-ouest des Etats-Unis et un temps plus sec que d'habitude sur les Etats-Unis du sud-est et la Californie car un Pacifique plus froid est moins sujet à évaporation et que les jet streams Ouest-Est n'apportent donc que peu de précipitations et sont déviés vers le Nord, s'écoulant au niveau de la frontière entre les Etats-Unis et le Canada; un El Niña, de plus, amène des pluies excessives sur l'Indonésie et le nord-est de l'Amazonie ainsi qu'elle peut contribuer à des jets streams plus forts au-dessus de l'Amérique du Nord. Pendant un El Niño on peut voir une chaîne de pluies s'étendre des côtes nord-ouest de l'Amérique du Sud jusqu'à l'Est de la Nouvelle-Guinée alors que pendant un El Niña, le phénomène est décalé vers l'Ouest, s'étendant du centre du Pacifique jusqu'à Bornéo, l'Indonésie et les Philippines. Le El Niña amène plus de pluies dans le plus à l'Ouest du Pacifique et moins sur les côtes d'Amérique du Nord, du Sud et à l'équateur. Les plus récentes données -2008- sur l'oscillation oscillation Niño-méridionale permettent de penser qu'elle impacte plus que prévu sur le climat général des Etats-Unis. Les conditions climatiques entre deux cycles sont relativement peu certaines. Soit elles peuvent en revenir à des conditions climatiques normales, soit elles peuvent aemenr des jets streams turbulents et des changements météo abrupts

Le El Niño and la El Niña, par ailleurs, peuvent être surpassés en termes d'influence sur le climat du Pacifique, par ce que l'on appelle l'"oscillation Pacifique décennale. Il s'agit d'une alternance, à grande échelle entre des eaux chaudes ou des eaux froides à des latitudes supérieures à 20°N. Pendant la phase "chaude" ou "positive", l'Ouest du Pacifique est froid et une vaste zone en forme de fer à cheval, qui va du Nord au Sud de l'océan, en passant par l'Est est, au contraire, chaude et entoure la précédente. Dans la phase opposée, l'inverse a lieu: le "fer à cheval" devient froid et l'Ouest du Pacifique est chaud

->Pourquoi une telle médiatisation du phénomène El Niño?
On peut se demander pourquoi la médiatisation du El Niño est à ce point importante alors que de tels cycles climatiques de grande échelle se trouvent aussi dans d'autres régions du monde ainsi que dans l'océan Pacifique même, sans être médiatisées à ce point. Ainsi, dans l'Océan Atlantique Nord, une "oscillation" semblable existe, l'"oscillation Atlantique nord" ("NAO" en anglais); c'est une fluctuation de la différence de pression entre la dépression d'Islande et l'anticyclone des Açores, ces deux zones quasi-permanentes qui contrôlent le flux des vents d'Ouest, au-dessus de l'Atlantique nord, en direction de l'Europe. L'oscillation a été découverte dans les années 1920; elle est "positive", quand la différence de pression entre les deux zones est forte et "négative" lorsque la différence est faible. Une différence forte accroît les vents d'Ouest et donc amène des étés frais et des hivers humides et doux sur l'Europe. Une faible différence affaiblit les vents, amenant des hivers froids ainsi que des tempêtes et des pluies qui prennent la direction du Sud, allant jusqu'en Méditerranée. L'oscillation est particulièrement présente entre novembre et avril et elle semble aussi avoir une influence sur l'Est de l'Amérique du Nord (une oscillation forte déclenche une circulation de sud-ouest, empêchant l'air froid de l'Arctique de descendre sur le continent; elle peut, alors se combiner à un épisode El Niño)
Une autre oscillation, l'"oscillation arctique" ("AO" en anglais) est fortement liée à la précédente. Elle est une différence de pression au niveau de la mer entre les régions polaires et les latitudes moyennes nord. Une oscillation "négative" a lieu lorsque les pressions sont plus élevées que la normale au-dessus du pôle, et plus faibles vers 45° de latitude nord et le contraire en cas d'oscillation négative. Dans ce dernier cas, des tempêtes sont amenées vers le Nord, sur l'Ecosse, la Scandinavie et l'Alaska alors que le temps est sec sur la Californie, l'Espagne et le Moyen-Orient. La plupart des scientifiques pensent que l'oscillation AO est la cause de l'essentiel des changements en Arctique. D'autres oscillations, de plus, sont également à l'oeuvre au-dessus d'autres régions et d'autres océans
L'océan Pacifique est actuellement dans une phase froide de l'"oscillation décennale pacifique" ou "PCO" (de l'anglais "Pacific Decadal Oscillation"). Le PCO est une variation climatique de grande échelle qui dure de 5 à 20 ans. Il est lié à un refroidissement général des eaux de l'océan. Pendant une phase froide, on trouve, d'une part une zone en arc d'eaux chaudes (avec une hauteur relative plus haute) qui va du Nord à l'Ouest et au Sud du Pacifique et, d'autre part, une zone d'eaux froide qui s'étend des Amériques jusqu'au Pacifique oriental dans sa région équatoriale. Les zones s'inversent pendant une phase chaude (comme c'était le cas dans les années 1980 et 1990). Le PCO est responsable d'influences climatiques importantes (de l'ordre de celles du El Ninõ-La Ninã) autour du Pacifique, ainsi que des déplacements des éco-systèmes marins et des variations dans les températures des terres ou les précipitations. Le PCO, bien sûr, interagit, pour ce qui est de ses conséquences, avec le El Ninõ-La Ninã
On voit aussi, de plus, que, pour le moins, on a besoin de meilleurs modèles météorologiques pour pouvoir rendre une vue globale d'une telle complexité

Les derniers épisodes du El Niño ont eu lieu en 1986-87, 1991-92, 1993, 1994, et 1997-98. Normalement l'oscillation El Niño n'a pas lieu sur une fréquence aussi élevée que celle qui a eu lieu entre 1990 et 1994 mais sa périodicité est d'à peu près 4 à 12 ans (par rapport à l'état "neutre" des systèmes de temps dans le Pacifique). Un fort El Niña a eu lieu en 1988-89 et un plus faible en 1995-96. Les épisodes El Niña ne succèdent pas forcément à un El Niño. Le phénomène d'eau chaudes au large des coˆtes d'Amérique latine fut d'abord constaté par un pêcheur aux alentours de Noël, d'où le nom d'"El Niño", qui, en espagnol, désigne l'Enfant Jésus. L'oscillation El Niño affecte aussi les jets streams du Pacifique et apporte également des changements météorologiques dans diverses parties du monde. Un type relativement nouveau de Niño, est en train de devenir de plus en plus courant et de plus en plus important; il a ses eaux chaudes dans le centre du Pacifique tropical et non pas à l'Est. Les études montrent ainsi que le El Niños a doublé d'intensité depuis 1982, amenant un réchauffement net, de long terme, dans le Pacifique central; cette étude montre également que le changement climatique affecterait déjà le Niño en déplaçant son centre d'action du Pacifique oriental au Pacifique central (l'impact du El Niño's impact sur les schémas météorologiques mondiaux est différent si le réchauffement induit a lieu dans le Pacifique central. Cette variante du El Niño est dite, en anglais "warm-pool El Niño" ("El Niño de piscine chaude"), "dateline El Niño" ("El Niño de la ligne de changement de date") ou "El Niño Modoki" ("El Niño Modoki", mot japonais qui signifie "semblable mais différent). De tels El Niño ont été observé en 1991-1992, 1994-1995, 2002-2003, 2004-2005 et 2009-2010. Une étude récente montre que de nombreux modèles climatique prédisent que de tels évènements vont devenir de plus en plus fréquents, fonction des scénarios du réchauffement global

Les épisodes El Niña, par ailleurs, font que ce qu'on appelle le "désert marin" du Pacfique -c'est-à-dire ses zones équatoriales- regorge alors, pendant un mois, de phyto-plancton. Il semble qu'au contraire un El Niño accentue l'absence de plancton dans le Pacifique. Ces effets de l'alternance El Niño/El Niña sur le phyto-plancton sont probablement dûs au fait que le fer -cet aliment essentiel du plancton- est rare dans les eaux du Pacifique central car elles sont éloignées des terres (qui, par les sédiments et la poussière, en fournissent). Une source supplémentaire de fer vient, comme au large des côtes sud-américaines, de la remontée d'eaux froides du fond des océans amène des nutriments en surface, lesquels, en temps normal, par les vents d'Est, sont poussés sur l'Océan. Ces vents d'Est, pendant un El Niño, cessent de même -de plus- que la remontée des eaux froides. Cette concentration de plancton, par ailleurs, sont importantes en terme de climat global, car, lorsque ce plancton meurt, il sombre au fond de l'océan, y accroissant la quantité de carbone et donc représentant une menace possible pour les autres organismes et végétaux de cet endroit

L'oscillation Niño-méridionale produit des effets plus globaux, amenant des changements de temps dans des régions tràs éloignées de l'Océan Pacifique. Les épisodes El Niño/El Niña sont, par ailleurs, liées à un grand système de courants océaniques que l'on appelle, en anglais, le "Great Ocean Conveyor" (le "grand "rouleau" océanique"). Le "Great Ocean Conveyor" est une sorte de grand Gulf Stream. Il fonctionne sur un cycle de 15-20 ans et il transporte, par l'Océan Indien, de l'eau chaude du Pacifique à l'Atlantique. Lorsque cet ensemble de courants est actif, le climat, dans l'Atlantique est plus chaud et plus humide alors que, dans le Pacifique, il est plus froid et plus sec (ce qui est donc les "symptômes" d'un El Niño). Et inversement (ce qui, correspond alors aux manifestations d'un El Niña). Nous devrions, depuis 1995, être entrés dans une phase active du "Great Ocean Conveyor". Le système, dans sa partie Pacifique, ne semble pas affecté par la fonte possible des glaces dans l'Arctique (les possibles eaux froides qu'on y trouve ne sont que des eaux des profondeurs qui remontent à la surface et les courants sont trop au Sud du détroit de Béring). La fonte éventuelle des glaces antarctiques ne semble pas non plus affecter le système car les courants froids, orientés Est, au Sud de l'Océan Indien, circulent en profondeur au long des côtes de l'Antarctique. Dans la Conveyor Belt, l'échange vertical d'eau entre la surface et les profondeurs -dans le Nord de l'Atlantique nord et dans les hautes latitudes sud- est un facteur important de la vigueur de la circulation

arrow back La fonte de la calotte polaire dans l'Arctique. La question de l'Antarctique

L'évolution semble différente aux deux pôles de la Terre: en Arctique, plus de la moitié de la glace de mer d'été pourrait avoir disparu depuis la fin des années 1970 alors que, dans le même temps, en Antarctique, la glace de mer a été stable voire s'est accru pendant des décennies (sauf une chute historique à l'automne local 2017). Les régions considérées comme celles qui perdent le plus rapidement leur glace sont le Groënland -avec le massif glacier Ilulissat déversant de 35 à 50 km3 d'icebergs chaque année dans l'océan, ce qui contribue à la hausse du niveau des mers, l'Arctique, où la glace de mer décline en surface et en volume et l'Antarctique, où des morceaux massifs de banquise, qui, parfois, ont la taille d'états des Etats-Unis de petite taille, se rompent

->Une étude financée par la NASA, de février 2006, qui utilisait un modèle informatique climatique couplant l'atmosphère et l'océan (dit le "GISS Model E-R") a montré que le dernier changement climatique massif, qui a eu lieu il y a 8200 ans, du fait de l'arrivée importante d'eau douce en Amérique du Nord, n'a pas, en fait, modifié beaucoup le climat de la Terre. Cet apport d'eau douce était dû à la retraite des glaciers. Il a provoqué le drainage brutal et catastrophique de deux anciens lacs de fonte -appelés "Agassiz" et "Ojibway"- à partir du centre du continent nord-américain. Cela s'est produit après la fin du dernier âge glaciaire, c'est-à-dire lorsque la période actuelle, chaude, avait déjè commencé. L'apport d'eau douce fut équivalent à 20 à 50 fois le volume charrié par l'Amazone et c'est dans l'Atlantique nord et le Groënland que les températures subirent la plus forte baisse, avec un refroidissement moindre sur des parties de l'Amérique du Nord et de l'Europe. Le reste de l'hémisphère nord ne connut que peu de changements alors que les températures, dans l'hémisphère sud, restèrent pratiquement inchangées. C'est, par contre, la circulation océanique qui semble avoir été le plus affectée: elle diminua de moitié tout d'abord, au moment du drainage, mettant entre 50 et 150 ans pour retrouver son niveau habituel d'activité. Une telle étude est importante car la fonte supposée actuelle de la banquise arctique et des plateaux antarctiques pourrait être inférieure en quantité à ce "déluge" d'il y a 8200 ans. Si de telles études s'avèrent exactes, cela pourrait être le signe que les changements actuels pourraient être essentiellement d'origine naturelle, d'une part, et qu'ils ne seraient que faibles -et n'auraient qu'un impact faible- d'autre part

Pour ce qui est des types de glace qu'on rencontre en Arctique, la glace la plus épaisse, dite glace pluri-annuelle, se perpétue au travers de la fonte annuelle d'été, époque à laquelle la glace "jeune", qui s'est formée pendant l'hiver, fond. La disparition rapide de la glace pérenne rendrait la glace de mer de l'Arctique encore plus vulnérable pendant l'été. Un cycle de 9 ans verrait cette glace de mer d'abord s'étendre pendant quelques années puis diminuer (jusqu'au début d'un nouveau cycle). Ce cycle rappelle celui qui a lieu au pôle sud, qu'on appelle "l'onde circumpolaire antarctique" (en anglais "Antarctic Circumpolar Wave") qu'on relie au système atmosphérique du El Niño ("El Niño-Southern Oscillation"). Si ce cycle de 9 ans de l'Arctique se confirmait, il pourrait expliquer les périodes de re-développement de la glace d'hiver. On a constaté que la glace de mer pérenne de l'Arctique, en 2004, pour la troisième année de suite, a diminué de 13% par an, par rapport à sa diminution moyenne. Depuis que l'on surveille la surface gelée de l'Arctique, en 1978, on avait constaté un taux, déjà important, de 9% par an. A ce rythme, elle aurait dû disparaître en 2070! La période entre le début du printemps et la fin de l'automne -c'est-à-dire la période au cours de laquelle la glace fond- s'allonge au fil des ans et les régions arctiques se réchauffent au rythme impressionnant de 2,5°C tous les 10 ans. Cette augmentation de durée est la plus importante au large de l'Alaska du Nord, dans le détroit de Baffin et sur une ligne qui va de l'Islande à la Nouvelle-Zemble. La partie nord de l'Amérique du Nord et la Scandinavie sont également affectée mais, par contre, les côtes russes du Nord ne subissent aucun phénomène. Ces changements en Arctique peuvent être dûs aussi bien à un réchauffement global qu'à une variation des systèmes météorologiques locaux: la fonte de la banquise pourrait être due à l'utilisation des carburants fossiles aussi bien qu'à des changements dans les schémas de pressions et de vents au-dessus du pôle. La banquise -la "glace de mer pérenne"- devrait se reconstituer pendant l'hiver, mais ce n'est pas le cas. Cette modification de la surface en glace pourrait cependant affecter le climat car l'accroissement d'un albédo en océan à l'encontre d'un albédo en glace fait que plus de chaleur est engrangée dans la région. Les vues les plus pessimistes font état de ce que la glace d'été, dans l'Arctique, pourrait perdre la moitié de son épaisseur au cours du XXIème siècle et qu'une poursuite de la fonte pourrait amener une hausse d'1 m (3 ft) des mers -la fonte des glaces du Groënland incluse- et une perturbation importante des mécanismes du Gulf Stream. Selon ce point de vue, la hausse moyenne supplémentaire des températures serait de 3 à 5° pour les terres et jusqu'à 7° au-dessus de l'Océan Arctique alors que cette hausse a déjà été de 4° au cours des dernières 50 années. Pour ce qui est du Groënland, les données montrent qu'une fonte régulière de l'inlandsis n'a lieu que pour les altitudes inférieures à 2000 m (1200 ft). La couverture de glace pour les altitudes les plus hautes du Groënland central restent essentiellement en équilibre. Un accroissement de la couche de glace, par ailleurs, a même été récemment observé dans des parties basses du Groënland du sud-est du fait de chutes de neige anormalement élevées (l'air plus chaud a, ainsi, la faculté de retenir plus l'humidité, donc de produire plus de précipitations). Là, comme ailleurs, les scientifiques avertissent qu'ils ont besoin de données sur de plus grandes durées pour émettre des conclusions plus définitives. Une étude récente, cependant, qui ré-évalue la perte d'épaisseur de glace par vélage des glaciers au cours de la décennie 1996-2005 montre que la perte total de glace au Groënland a doublé au cours de la période. On devrait pouvoir se faire une meilleure idée de combien d'épaisseur de glace pourrait fondre car des équipes de scientifiques vont analyser des couches profondes, au Groëland, qui correspondent à la dernière période chaude de la Terre, qui a eu lieu entre il y a 130 000 et 115 000 ans, avec des températures plus chaudes de l'ordre des hausses prévues en cas de réchauffement climatique. Le rétrécissement de la glace de mer, par ailleurs, pourrait intensifier l'émission de bromine dans l'atmosphère, ce qui résulterait en une baisse de l'ozone dans les basses couches de l'atmosphère ainsi qu'en la création de mercure toxique dans l'Arctique. Cela provient de l'interaction entre le sel de la glace de mer, les températures froides et la lumière solaire. Le mélande fait que la glace émet la bromine et que commence une cascade de réactions chimiques dite "explosion de bromine". Ces réactions créent rapidement encore plus de molécules de monoxyde de bromine, lesquelles réagissent pour donner une forme gazeuse du mercure, qui devient un polluant lorsqu'il retombe à la surface

Pour ce qui est de l'Antarctique, le continent s'est essentiellement refroidi au cours des 30 dernières années mais on s'attend à ce qu'il se réchauffe au cours des 50 ans à venir. L'épisode plus froid, qui durait depuis la fin des années 1960, était dû au trou de la couche d'ozone et aux gaz à effet de serre. Ces éléments contribuaient à un système météorologique typique dit le "mode annulaire sud" (en anglais: "Southern Annular Mode", "SAM"). Une phase positive du SAM piège l'air froid au-dessus de l'Antarctique du fait de vents d'ouest, stratosphériques et troposphériques, qui circulent autour du continent. Un rétablissement de la couche d'ozone au cours des décennies qui viennent pourrait paradoxalement déclencher une phase négative du SAM, amenant un réchauffement. Une couche d'ozone plus importante rejetterait, en effet, beaucoup plus d'ultra-violets du Soleil. Un tel changement, à l'évidence, pourrait devenir une menace si les plateaux glacés de l'Antarctique venaient à fondre et glisser dans les océans. Cela amènerait une hausse importante du niveau des mers. Des parties de plateaux de l'Antarctique, aussi grandes que l'état du Rhode Island aux Etats-Unis, se sont déjà effondrés dans la mer, à partir de la Péninsule antarctique, et, de plus, les vents d'Est, plus chauds, qui existent vers la latitude 60-65° Sud atteignent cette partie du pôle sud. La même oscillation climatique existe au-dessus de l'Arctique, où elle est connue sous le nom d'"oscillation arctique" ou "mode annulaire nord" (en anglais, "Arctic Oscillation", "AO" "Northern Annular Mode", "NAM"). En 2012, on a découvert que ce sont les courants océaniques chauds attaquent le dessous des banquises et qui sont donc la cause principale de la diminution de l'épaisseur de glace. La plupart des banquises se trouvent en Antarctique de l'Ouest, là où des glaciers atteignent la côte et les alimentent. Les vents sont également un facteur car ils affectent la force et la direction des courants marins. Pour ce qui est de la péninsule Antarctique, cette langue de terre qui pointe vers l'Amérique du Sud, la diminution de la glace n'est due qu'aux vents de l'été qui font fondre directement les banquises

La fonte de l'Antarctique de l'Ouest (en anglais, "West Antarctic Ice Sheet", ou "WAIS") signifierait, globalement, une hausse du niveau des mers de 5 m (16 ft). Différents facteurs, cependant, pourrait augmenter ce risque pour certaines régions, ainsi la gravité que la couche de glace de l'Antarctique exerce sur les océans voisins, le rebond de la couche rocheuse sous-jacente, ou le déplacement de 500 m (1600 ft) du pôle géographique sud. Ces facteurs, dans cet ordre, mèneraient à une hausse du niveau des mers plus important dans l'hémisphère nord (avec baisse dans un rayon de 2000 km -1200 miles- de l'Antarctique), un accroissement supplémentaire de la hausse du niveau des mers et un transfert de masses d'eau des Atlantique et Pacifique sud en direction du continent nord-américain et du Sud de l'Océan Indien. Ces facteurs, ainsi, amèneraient à moduler les effets globaux que l'on peut estimer, amenant des hausses de 6-7 m (20-23 ft) dans certains endroits, tels la Floride et la Louisiane du Sud et même jusqu'à Washington, la capitale américaine. La côte ouest améericaine, l'Europe et les zones côtières de l'Océan Indien seraient également touchées. De telles études, ainsi, montrent que, s'il fallait vraiment s'attendre à une hausse du niveau des mers pour cause de fonte de la glace de l'Antarctique de l'Ouest, cette hausse pourrait être plus importante pour certaines régions du monde. Des études plus modérées font, elles aussi, état de ce que la fonte de l'Ouest de l'Antarctique pourrait actuellement être en train de s'accélérer car la banquise elle-même fond qui, jusque là, protégeait de la fonte les glaciers continentaux. D'une prévision de hausse du niveau des mers de 0,7 à 1,3 m (30-50 pouces), on passerait, pour le XXIème siècle, à 1 à 1,5 m (3 à 5 ft). L'océan qui entoure l'Antarctique, de plus, semblerait avoir vu sa température augmenter de 0,2°C (0,36°F) sur les dix dernières années alors que l'ensemble des océans du globe n'ont, eux, vu leur température augmenter, sur 30 ans, que de la moitié. La fonte du plateau continental ouest de l'Antarctique se voit augmentée, dans tous les cas, lorsque les vents marins de surface forcissent; ils font remonter les eaux chaudes de l'Océan arctique et les poussent vers la côte. Le long de la Péninsule Palmer, par ailleurs, une chaîne de montagnes barre les vents et les transforme en précipitations neigeuses, alimentant les glaciers de la chaîne. Les plus récentes études montrent que la caractéristique essentielle de l'Ouest antarctique est que l'essentiel de la couche de glace repose sur une couche qui se trouve en-dessous du niveau de la mer, ce qui rend la glace instable. Il se pourrait qu'il faille plusieurs siècles avant que les effets de la fonte ne se fassent sentir sur le niveau des mers, une hausse de l'ordre de 26 à 98cm (1-3 pieds)

L'Est de l'Antarctique connaîtrait, lui aussi, la question des glaciers qui ne sont plus contenus par la banquise

->L'amélioration du trou de la couche d'ozone pourrait amener à un réchauffement de l'ensemble du continent antarctique!
Une étude, début 2009, montre que l'amélioration du trou de la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique pourrait malheureusement avoir comme conséquence que ce serait, cette fois l'ensemble du continent qui se réchaufferait. Cette partie la plus intérieure du continent antarctique, jusqu'à maintenant, était restée à l'écart des tendances constatées dans l'Ouest du continent car l'affaiblissement de la couche d'ozone avait renforcé le "vortex circumpolaire", un système de vents et de courants météorologiques qui isole l'Antarctique des masses d'air plus chaudes qui l'entourent. L'étude, cependant, montre aussi, que, même dans ce cas de figure, l'Ouest de l'Antarctique reste la partie du continent le plus sujet à la fonte des glaces

arrow back Les courants dans l'Atlantique Nord

On ne sait pas encore, pour ce qui est des courants océaniques si leur inversion est due aux vents ou à la formation d'eau froide et dense qui coule dans les profondeurs. Les grands systèmes météorologiques de l'Atlantique nord sont gouvernés par un système de circulation océanique. Les eaux chaudes venant des tropiques génèrent un climat doux le long des coîtes de l'Europe de l'Ouest et du Labrador. Ce système de courants est bien connu sous le nom de Gulf Stream: le courant part du large des côtes sud-est des Etats-Unis. Des études plus avancées montrent que le courant comporte une partie, qui, à partir du Labrador et retournant aux tropiques, se déroule en profondeur. Il ramène des eaux froides aux tropiques. De récents rapports alarmistes font état de ce qu'il existe une perturbation actuelle du Gulf Stream, laquelle serait causée par la fonte des glaces de l'Arctique. Cette perturbation, selon ces points de vue signifierait une catastrophe climatique et des changements climatiques abrupts le long des côtes de l'Atlantique. Une addition, en effet, d'eau douce, soit directement, soit sous forme de précipitations accrues dans la région, rendrait les eaux plus "flottantes". Cette eau plus légère ne pourrait plus s'enfoncer dans les profondeurs, perturbant ainsi cette partie du Gulf Stream qui voit les eaux froides sombrer et repartir vers le Sud. Une étude scientifique complète de la partie du système des courants marins de l'Atlantique nord que l'on appelle le "sub polar gyre" (traduction: "le courant en rotation sub-polaire"), montre que, par rapport aux années 1970 et 1980, ce courant s'est considérablement affaibli à la fin des années 1990. Le "sub polar gyre" fait partie du système du Gulf Stream; il déplace des eaux, dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, de l'Irlande au Labrador. Là, les eaux plongent en profondeur, repartant lentement pour l'équateur, formant un courant de profondeur intermédiaire. Ce voyage peut prendre 20 ans. Le "sub polar gyre" est sensible aux conditions locales et particulièrement à la question de la fonte des glaces pérennes de l'Arctique. Une modification de cette partie du Gulf Stream pourrait signifier un changement du système de temps de l'Atlantique nord voire du climat global. Les eaux, près du Labrador, dans les années 1990, ont été trouvées plus chaudes, ce qui fait diminuer la différence d'avec les eaux plus chaudes des latitudes sud et ce qui, donc, affaiblit le fondement même qui se trouve à la base de la circulation de cette partie du Gulf Stream. On avait déjà observé de tels affaiblissements du "sub polar gyre" mais ils étaient liés à des oscillations d'un système de pression atmosphérique à grande échelle appelé l'"oscillation Atlantique nord" (en anglais, la "North Atlantic Oscillation", "NAO") et donc considérés comme normaux. L'étude dont il est question montre que l'affaiblissement du courant s'est poursuivie alors que la NAO avait connu deux de ses cycles (au cours des années 1990). Il se pourrait donc que le "sub polar gyre" possède un cycle qui lui soit propre. Un point de vue récent, de plus, est que la NAO pourrait engendrer une pause d'une trentaine d'années dans la tendance au réchauffement climatique car elle serait déterminante, actuellement, par rapport aux autres éléments affectant le climat. Les tenants du réchauffement climatique sont mêmes obligés de reconnaître que la NAO aurait été responsable de la hausse des températures des 30 dernières années. Les scientifiques insistent, là aussi, sur le fait qu'ils ont besoin de plus de temps -5 à 10 ans- pour définitivement expliquer ce qui se passe: à savoir, déterminer si l'affaiblissement du "sub polar gyre" fait partie d'un cycle naturel ou s'il résulte de facteurs liés au réchauffement global

->Encore un cycle naturel découvert dans l'Arctique!
Un courant, dit "circulation océanique arctique" (en anglais, "Arctic Ocean circulation") est revenu à au sens des aiguilles d'une montre -qu'il avait déjà avant 1990- alors que, depuis les années 1990, il était passé à un sens contraire aux aiguilles d'une montre. Ce changement serait lié à l'affaiblissement de l'"oscillation arctique" ("Arctic Oscillation"), un mouvement atmosphérique de grande échelle de la région lequel a réduit la salinité de l'eau et donc modifié le sens de la circulation. Là encore, ces modifications sont de type naturel, sur des durées de l'ordre de 10 ans et ne sont pas causées par le réchauffement global. Les changements intervenus dans la couverture de glace récemment pourraient bien être aussi liés à ces processus. L'"oscillation arctique" avait été stable jusque vers 1970 puis a varié sur des échelles de temps de l'ordre de 10 ans avant de se stabiliser dans les années 1990, tendant maintenant elle-même à accentuer un mouvement contraire à celui des aiguilles d'une montre

Des mesures récentes et précises de la "Atlantic Meridional Overturning" un courant qui fait partie du "Great Ocean Conveyor" montrent que le courant n'a pas été réduit de façon significative sur 15 ans. Le "Great Ocean Conveyor" (le "grand "rouleau" océanique") est une sorte de grand Gulf Stream. Il fonctionne sur un cycle de 15-20 ans et il transporte, par l'Océan Indien, de l'eau chaude du Pacifique à l'Atlantique. Lorsque cet ensemble de courants est actif, le climat, dans l'Atlantique est plus chaud et plus humide alors que, dans le Pacifique, il est plus froid et plus sec (ce qui est donc les "symptômes" d'un El Niño). Et inversement (ce qui, correspond alors aux manifestations d'un El Niña). Une partie essentielle du Great Ocean Conveyor pourrait bien être un courant, fort et rapide, découvert en 2010 sous l'Antarctique. Ce courant emporte de l'eau très froide et très salée vers le Nord, jusqu'au plateau des Kerguelen où il se divise. Les données laissent penser, au contraire que la circulation aurait pu accélérer légèrement dans un passé récent. La "Atlantic overturning circulation" précisément est un système de courants, qui comprend le Gulf Stream et qui apporte des eaux chaudes de surface des tropiques dans l'Atlantique nord. Là au large du Groëland, les eaux se refroidissent, sombrent à de grandes profondeurs et changent de direction, repartant vers les tropiques. Ceci n'est qu'une partie du vaste courant océanique qui parcourt le globe. Sans la chaleur qu'apporte ce système, le climat autour de l'Atlantique nord (Europe, Amérique du Nord, Afrique du nord-ouest) serait beaucoup plus froid. On pense que le refroidissement rapide de la fin du dernier àge de glace, il y a 12000 ans, a été déclenché par le fait que de l'eau de fonte de glacier a altéré la salinité de l'océan et ralentit les courants, réduisant donc la quantité de chaleur portée vers le Nord. La circulation pourrait en fait s'être accélérée de 20% entre 1993 et 2009. Les modèles climatiques liés au réchauffement climatique pensent que la circulation de l'Atlantique devrait se ralentir du fait de la fonte des glaces: l'eau douce chaude est moins lourde et coule moins facilement que l'eau de mer froid. Ces dernières études, cependant, montrent qu'il n'y a pas ralentissement de la circulation et que les changements observés ou conjecturés font probablement partie d'un cycle naturel qui correspond probableemnt à un système naturel de réchauffement et de refroidissement de l'Atlantique qui fonctionne sur un cycle de plusieurs décennies. De plus, même si la circulation nord-atlantique venait à ralentir, les résultats n'en seraient pas aussi dramatiques qu'il y a 12000 ans puisque les conditions sont déjà, au départ, beaucoup plus chaudes. Certains pensent que les cycles de la circulation de l'Atlantique nord peuvent réchauffer et refroidir l'ensemble de l'Atlantique sur une durée de plusieurs décennies, y ayant de l'influence sur les précipitations aux Etats-Unis et en Afrique et même sur le nombre des ouragans qui ont lieu dans l'Atlantique. Une étude de début 2012 a montré que la fonte de la glace de mer de l'Arctique ne crée pas assez d'eau douce pour impacter le "Great Ocean Conveyor" global, qui redistribue la chaleur autour de la planète mais qu'une source d'eau douce pourrait avoir une autre cause. La circulation atmosphérique Ouest-Est de l'hémisphère nord dite "Oscillation arctique", dont la force s'accroît, a en effet déclenché une dérive vers l'Est des déversements des fleuves russes dans l'océan Arctique du fait des vents qu'elle engendre et qui circulent dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. L'eau douce de ces fleuves est déplacée du bassin Eurasien de l'Arctique, qui se trouve entre la Russie et le Groënland, vers la mer de Beaufort, qui se trouve dans le bassin Canadien. La plus forte Oscillation arctique est associée à deux décennies de pression atmosphérique réduite au-dessus du côté russe de l'Arctique. L'eau douce protège la glace de mer en créant une couche froide forte entre la glace et l'eau plus chaude et plus salée qui pénètre dans l'océan Arctique depuis l'Atlantique. La salinité de l'océan Arctique est semblable à ce qu'elle était dans le passé mais le bassin Eurasien est devenu plus salé et le bassin Canadien plus doux (le maximum depuis 50 ans). La mer de Beaufort stocke plus d'eau douce lorsque qu'un système de pression, dit le "pression élevée de Beaufort", se renforce et crée un courant de vent contraire au sens des aiguilles d'une montre

arrow back Le "nuage brun" d'Inde

Le "nuage brun" d'Inde est une épaisse couche de suies et de polluants de type ozone qui est généré par l'activité humaine de l'Inde. Le nuage est ensuite "piégé" le long de la chaîne himalayenne, au-dessus du Gange, du fait de la mousson d'été (qui consiste en vents venant de l'Océan Indien et soufflant vers la terre). Ce nuage de polluants provient des feux agricoles, du chauffage domestique et des émissions des industries et des véhicules. En hiver, le "nuage brun" est transporté au-dessus du Golfe du Bengale par la mousson d'hiver (qui, à l'inverse de celle d'été, souffle de la terre vers l'océan). De plus, à la même saison, il se trouve que les agriculteurs de l'Asie du Sud-Est pratiquent leurs cultures sur brûlis alors que les Chinois consomment plus d'énergie pour lutter contre l'hiver. Tout cela mène à ce que se forme une large ceinture de pollution, s'étendant de part et d'autre de la région: dans le Pacifique d'un côté, et en direction de l'Afrique, de l'autre... Cette saison, de plus, est également celle des cultures sur brûlis en Afrique. Cela, chaque hiver, finit par former une vaste zone de pollution qui s'étend de la Chine à l'Afrique de l'Ouest. Une conséquence bien connue en est une forte concentration d'ozone polluante, basse, au-dessus de l'Océan Atlantique sud. Le "nuage brun" proprement dit, en Asie, de plus, contribue à hauteur de 50% à la fonte des glaciers himalayens, laquelle représente une menace pour les approvisionnements en eau de la région. La pollution, par ailleurs, est un phénomène global: la pollution produite par telle ou telle partie du monde peut se déplacer sur une autre partie de la planète (ainsi, la pollution de l'Asie de l'Est se déplace jusqu'au dessus de l'Ouest du continent nord-américain où elle finit par représenter 15% de la pollution là -le plus fort du déplacement a lieu au printemps et le moindre en été). Des études datant de 2010 ont montré que la mousson d'Asie, au printemps, contribue à répandre sur toute la planète la pollution émanant de la Chine, de l'Inde ou de l'Indonésie. La mousson, en effet, soulève cette pollution jusque dans la stratosphère! Elle y apporte des polluants comme la suie, le dioxyde de souffre et l'oxyde d'azote jusqu'à 32-40 km d'altitude... Les forts vents stratosphériques complètent le travail, répandant les polluants tout autour de la planète. Ceux-ci peuvent alors rester en suspension pendant des années avant de retomber à la surface ou de se transformer en autres éléments. Ces couches pourraient affecter la couche d'ozone ou créer un effet de refroidissement -ou de réchauffement- de l'atmosphère

En Inde même, les mécanismes de pollution sont les suivants: sur un fond de pollution humaine et animale, avant que la mousson ne commence, les vents changement, passant de la terre à la mer. Ils apportent, de plus, d'immenses quantité de poussière viennent Afrique et de la péninsule arabique et dégradent encore plus l'air. Pendant la mousson, les pluies abattent une partie de la pollution mais celle-ci continue d'être alimentée par les activités humaines. Après la mousson, l'apport de poussière se réduit mais c'est l'époque à laquelle la pollution d'origine humaine atteint son pic: brûlage de bio-masse, circulation automobile, etc. Ensuite, pendant l'hiver, les vents, qui soufflent de la terre, dispersent cette pollution sur tout le sous-continent et jusqu'à la mer où elle stagne jusqu'aux débuts de la prochaine mousson

Les feux qui impactent la végétation -verte ou sèche- sont désormais désignés sous le nom anglais de "biomass burning" ("littéralement feux de biomasse") et comprend aussi bien les feux d'origine humaine que les feux d'origine naturelle. Le biomass burning a lieu surtout dans les endroits qui suivent: forêts boréales (Alaska, Canada, Russie, Chine, Scandinavie), prairies de savannes d'Afrique, forêts tropicales (Brésil, Indonésie, Colombie, Côte d'Ivoire, Thaïlande, Laos, Nigéria, Phillipines, Birmanie, Pérou), forêts tempérées (Etats-Unis, Europe), feux de chaumes après récolte (Etats-Unis, Europe). 90% du biomass burning, en fait, est d'origine humaine et le biomass burning contribue chaque année pour 30% du CO2, l'une des principales causes du réchauffement du climat. Les feux avec flamme, comme dans le cas des herbes sèches des savannes amène une combustion quasi complète et résulte essentiellement en CO2. Des feux qui couvent dans les environnements des forêts plus humides ou sur les terres à tourbe amènent une combustion incomplète et l'émission de polluants plus salissants tels le monoxyde de carbone. Les feux des latitudes boréales brûlent le plus et produisent le plus de polluants par unité de surface brûlée

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