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Une histoire de l'Univers et du monde

Il y a 13,7 milliards d'années, règne un cosmos éternel, sous-jacent, dont on sait peu de chose, sinon qu'il est une sorte de potentiel en équilibre d'où de l'énergie peut surgir par le biais de fluctuations quantiques, des zones de vide d'une très forte énergie, qui transforment cette énergie en matière et lumière. C'est l'une de ces fluctuations qui donne alors naissance à notre Univers. C'est le Big Bang. Un champ d'une énergie énorme rompt l'équilibre et donne naissance à un mouvement dynamique, qui mène à l'Univers. Des premières secondes ou fractions de seconde qui voient naître les éléments fondamentaux de la matière -et ses forces fondamentales, aux milliards d'années qui vont voir naître les étoiles et les galaxies, c'est la même logique, ce sont les mêmes forces qui sont à l'oeuvre: celles nées de la fluctuation quantique initiale

Les objets de l'Univers

L'Univers, c'est essentiellement de l'hydrogène organisé en longs filaments dans un espace-temps qui, sur la base de l'énergie inimaginable du Big Bang, est en continuelle fabrication et en continuelle expansion. Les premièes étoiles apparaissent au long des filaments il y a 13 milliards et demi d'années. Ces premiers objets de l'Univers vivent, meurent, forment des éléments plus complexes -dont les bases de la vie et évoluent en trous noirs, des objets d'une forte gravité qui animent leur environnement. Les étoiles et les trous noirs s'agglomèrent pour former les premières galaxies, des ensembles d'étoiles au centre desquels se trouvent un trou noir formé par fusion de trous noir stellaires. Ces galaxies primitives entrent en collision entre elles au sein d'amas et de gigantesques nuages de gaz. Cette dynamiques accroissent la formation d'étoiles. Lorsque ce chaos se calme, après 4,5 milliards d'années, les galaxies prennent les diverses formes qu'on leur connaît aujourd'hui -elliptiques, irrégulières ou spirales. Elles continuent, sur le souffle du Big Bang de s'éloigner les unes des autres. Cependant, alors que le rythme de l'expansion devrait naturellement tendre à se ralentir, on s'est rendu compte qu'en fait, depuis 7 milliards d'années, il tend à s'accélérer. C'est ce que l'on appelle l'"énergie noire" dont la nature reste malheureusement inconnue

Notre système solaire

D'une façon générale, notre galaxie s'insère dans la logique de l'histoire de l'Univers. Elle apparaît cependant tôt, il y a 10 milliards d'années, alors que n'existent que les galaxies primitives. Il faut attendre encore 5 milliards et demi d'années avant que le Soleil et le système solaire n'apparaissent. Le Soleil et son cortège de planètes naissent il y a 4,6 milliards d'années. Les mécanismes de cette création sont communs -bien qu'avec nuances. Une étoile se forme, en quelques centaines de milliers d'années, d'un nuage de poussière et de gaz. Le reste du nuage s'effondre dans le plan équatorial, donnant naissance à ce que l'on appelle un "disque protoplanétaire". C'est de ce disque que, par des mécanismes d'accrétion, naissent les planètes: les particules de poussière s'agglomèrent en agrégats; ces agrégats continuent de s'agglomérer à leur tour. Lorsqu'ils atteignent une taille suffisante, leur gravité continue d'attirer de la matière. La radiation de l'étoile, alors, repousse au loin du système les gaz et la vapeur d'eau, ne laissent au centre que les rochers et l'eau. C'est cela qui donne naissance à la différence entre les "planètes telluriques" -la Terre ou Mercure, par exemple, et les géantes gazeuses -comme Jupiter ou Saturne. Les planètes, ainsi, naissent en 20 millions d'années

Les planètes terrestres

Une fois le premier stade de la formation des planètes terminé, les planètes rocheuses continuent de se transformer: la gravité et la densité font que leur intérieur fond et se stratifie. Les matériaux les plus légers finissent par se refroidir et forment une croûte. La chaleur est évacuée et forme une atmosphère. La plupart des planètes telluriques du système solaire, de plus, ont subi un bombarbement intense par les restes de la formation du système: comètes et astéroï:des vinrent s'abattre en grand nombre à leur surface. Enfin, chaque planète suivit ensuite une évolution propre: Mars, par exemple, perdit son atmosphère ou Vénus vit son climat s'emballer et ensevelir la planète sous un épais voile de nuages

La vie sur Terre

De toutes les planètes du système solaire, c'est sur la Terre seulement que la vie est apparue. La vie est quelque chose de commun dans l'Univers, dès les origines: les briques fondamentales de la vie font partie des éléments créés par la mort des premières étoiles. Ces éléments, ensuite, se retrouvent partout, des nuages de gaz et de poussière jusqu'aux disques dont se forment les planètes. Jusqu'à présent seulement, on n'a trouvé de preuve de la vie que sur la Terre. La vie, de façon surprenante, y apparaît dès les débuts, 400 millions d'années après que notre planète se soit formée. Ces formes de vie, bien sûr, sont adaptées aux conditions extrêmes de ces débuts: les toutes premières bactéries respirent de l'hydrogène ou du méthane. Ces formes primitives de vie, du fait de leur cycle de fonctionnement, vont peu à peu relâcher de l'oxygène. Ce qui va transformer l'atmosphère de la Terre et permettre l'apparition, 2,2 milliards d'années plus tard, des organismes, unicellulaires, qui respirent l'oxygène. Encore 200 millions d'années et la fusion de deux génomes de ces organismes nouveaux donnera naissance aux formes plus avancées de la vie: la vie, alors, emprunte ses mécanismes de fonctionnement cellulaire à un organisme et ses gênes porteurs d'information à un autre. Et c'est ce plus grand niveau de complexité qui, il y a 1,8 milliard d'années, permet le développement des êtres multi-cellulaires. Puis la vie en reste à ce niveau, et dans les mers, pendant 1,2 milliards d'années jusqu'à ce qu'apparaissent les premiers invertebrés -des vers, des mollusques. 300 millions d'années plus tard, enfin, il y a 400 millions d'années seulement, la terre prend pied sur la terre ferme: c'est la végétation qui permet qu'apparaissent les vertébrés (poissons, reptiles, dinosaures), car ils s'en nourrissent. Les grands reptiles et les dinosaures finissent par devenir la forme dominante de la vie sur Terre. E les dinosaures eux-mêmes disparaissent il y a 65 millions d'années, emportés par l'une de ces extinctions de masse qui ont ponctué l'histoire de la vie sur notre planète

L'homme

La disparition des dinosaures permet le développement rapide des mammifères qui vont devenir la nouvelle forme dominante de la vie sur Terre. Une variété de mammifères, les primates, particulièrement aptes à la vie sociale, donnent naissance, dans l'une de leur branche, aux singes. D'une de ces branches, il y a 7 millions d'années apparaissent les premiers linéaments de l'homme, un ancêtre commun aux grands singes d'Afrique et aux hommes. Enfin, il y a 6 millions d'années, une espèce de singes, les Australopithèques, se différencie et commence à marcher au sol, debout, tout en conservant son aptitude à vivre dans les arbres. Il faut encore 2 millions d'années pour que le véritable genre "Homo" apparaisse: l'Homo habilis naît des diverses variétés d'Australopithèques. Homo habilis et les Australopithèques cohabitent jusqu'à il y a 1,2 millions d'années, puis ces derniers disparaissent. Homo habilis a un cerveau plus grand que les Australopithèques et il est le premier à faire un usage intensif d'outils. D'une variété d'Homo habilis, Homo erectus apparaît il y a 1,9 million d'années. Il connaît les abris, il a des outils de pierre plus avancés et il pourrait avoir inventé le feu. Entre temps, ces groupes humains sont sortis d'Afrique pour la première fois -vers il y a 1,7 millions d'années, probablement en suivant les carnivores, comme le lion, dont ils exploitent les proies. "Homo heidelbergensis", une autre forme, enfin, apparaît, vers il y a 800 000 ans, en Europe seulement

Homo sapiens

"Homo sapiens", c'est-à-dire la forme la plus avancée de l'homme -nous, prend la suite il y a 700 000 ans. Il a un cerveau encore plus grand qu'"Homo erectus". Il est accompagné d'espèces de transition, comme les Néanderthaliens, qui existent d'il y a 200 000 ans à il y a 28 000 ans. C'est "Homo sapiens" qui développe réellement une "culture". Il enterre ses morts, pratique des rituels, il chasse, il invente le feu, il pratique l'art, le langage. Il perfectionne les outils. Homo sapiens, pendant 200 000 ans, côtoie encore les derniers Homo erectus et Homo heidelbergensis. C'est au cours de ces 700 000 dernières années que l'essentiel de l'évolution du cerveau humain prend place, essentiellement du fait des défis de l'environnement. Une accélération de la culture a lieu de il y a 90 000 ans à il y a 50 000 ans. L'homme, maintenant, pêche, exécute des peintures sur les murs de ses abris sous roche, il se fabrique des habits. L'art et les outils se perfectionnent encore. Les scientifiques semblent penser que, à partir de 35 000 avt. J.-C., sur une durée de dizaines de milliers d'années, les groupes de chasseurs-cueilleurs sortent de l'animalité sous la tutelle des femmes. Comme la seule certitude, quant à la filiation, vient de la mère, c'est par ce biais et le contrôle que les femmes exercent sur le petit enfant, que celles-ci pacifient et structurent le clan, permettant, de plus, une survie améliorée du groupe. Les groupes connaissent en fait une forme d'égalité hommes-femmes avec la supériorité reconnue aux femmes du fait de la religiosité entourant la maternité

Le néolithique

Il est possible qu'un jour, dans ces sociétés pacifiées, Homo sapiens nota comment les graines, qui tombaient autour du foyer, au campement, donnaient des plantes l'année suivante. Il est possible aussi que le développement d'une forme de sensibilité fit qu'il garda dans ses cavernes les petits épargnés des animaux qu'il chassait. C'est sans doute cela qui mena l'humanité à une autre étape: celle du néolithique, vers il y a 10 000 ans. Dans trois régions du monde simultanément -le Croissant Fertile, la vallée de l'Indus et la vallée du fleuve Jaune (en Chine)- l'homme devint agriculteur. Il cessa de tirer sa subsistance de la chasse et de la cueillette et il s'installa dans des villages, cultivant les champs et élevant des animaux domestiques. Les potiers, les vanniers fabriquent les contenants qui permettent de conserver les récoltes. Des marchands aventureux vont au loin chercher les pierres ou les métaux rares qui permettent de fabriquer les outils et les armes. En quelques millénaires, on passe des villages aux cités, puis des cités aux empires. Ce sont, jusque vers 750 avt J.-C., ces cités-états et ces empires qui gouvernent le monde. La révolution agricole a peu à peu gagné l'ensemble des régions du monde. Une évolution majeure, vers 3000 avt. J.-C. prit place, de plus: le passage -par la violence et la destruction- du matriarcat au patriarcat du fait de l'invasion par de nouveaux peuples. Ces peuples, paradoxalement et bien que le phénomène soit mal interprété, avaient commencé par être de type matriarcal, avec des prêtresses et des femmes-chamanes puis les hommes y prirent le pouvoir

Les grandes zones culturelles

Trois grandes zones culturelles animent le vaste continent eurasiatique entre 750 avt J.-C. et l'an 500 de l'ère chrétienne: la Chine, l'Inde et la Méditerranée. Ce sont les Grecs et les Romains qui défont les anciens empires, les uns par leur humanisme, les autres par leur force militaire, et Alexandre le Grand conquiert la Perse. Lorsque l'Empire romain, aux IVème et Vème siècles décline et sombre, c'est dans sa partie occidentale que se développe la civilisation européenne, cette synthèse entre les conquérants germains, les peuples et la Chrétienté. L'Europe atteint son apogée au Moyen Age puis elle mue, du fait des Grandes Découvertes puis, ensuite, de la Révolution Industrielle. L'Europe, au cours de ces siècles, étend sa présence au monde entier. Partout, l'agriculture est abandonnée au profit des usines, des chemins de fer et des nations, la révolution néolithique laissant la place à la société industrielle. Encore une étape importante de l'histoire de l'homme

Le monde aujourd'hui

Les différents modèles industriels ont finis par entrer en compétition et, de plus, ils ont généré, chacun, leur socialisme, cette conception qui entend répondre à la misère des masses. Quel sera le destin ultime de l'humanité et de l'Univers, personne ne le sait. Nous savons simplement que l'Univers est apparu, d'un singularité quantique, il y a 14 milliards d'années, d'un cosmos éternel. Que, par des processus renouvelés d'agrégation et de fusion, l'Univers, et la vie, se sont développés et que, l'humanité, enfin, le dernier élément de cette histoire de milliards d'années, est apparue il y a 5 millions d'années. Pour ce qui est de l'Univers, des théories avancées, par ailleurs, affirment que, du cosmos primordial et sous-jacent, plusieurs Univers ont pu naître. Le type de fluctuation quantique qui a produit notre Univers se serait reproduite, ne faisant de notre propre Univers qu'un parmi de nombreux autres, ces derniers restant à jamais hors de toute investigation. Chacun de ces univers aurait son propre ensemble de lois de la Nature... Einstein, une fois les théories de la Relativité restreinte et générale développées, passa ses 30 dernières années à chercher une "théorie du tout", une "théorie du champ unifié" qui serait capable de "lire le cerveau de Dieu". Ces théories des univers-multiples, si elles sont fondées, pourraient amener la science à encore plus de compréhension de l'homme et du monde qui l'entoure...

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