Les petits impacteurs à; Jupiter observés par les astronomes amateurs

En juillet 2009, un impact a été observé sur Jupiter et, à à peu près la même période une tache brillante dansl'atmosphère de Vénus. La mission Cassini, de la NASA, qui se trouve dans le système de Saturne a repéré, en juin 2009, un objet qui aurait impacté l'anneau F, étant soit un objet du système qui traverse l'anneau à intervalle soit un impacteur. Et rappelons qu'un astéroïde menaçait Mars en janvier 2008. Tout cela rappelle que le système solaire est parcouru par toute une myriade d'objets qui sont des résidus de la période de la formation de celui-ci. Aussi n'est-il pas anormal que des météores, de petits -ou plus grands- objets soit une occurrence fréquente à la plupart des planètes du système solaire

Les petits impacteurs sont fréquents

Cette question des impacteurs de petite taille dans le système solaire est essentiellement une question qui n'est pas étudiée par les astronomes professionnels. C'est l'impact observé à Jupiter en juillet 2009 qui a déclenché un intérêt. Pour ce qui est de Jupiter, il se comporte comme un gigantesque déflecteur à astéroïdes et comètes. Aussi, les petits restes de la formation du système solaire frappent-ils Jupiter fréquemment. Les astronomes professionnels utilisent maintenant la disponibilité des amateurs pour vérifier la fréquence des ces impacts. Alors qu'un rayon cosmique ne laisse sur les vidéos amateur qu'une trace sur une image, les impacts sont plus longs. Jusqu'aux impacts observés en 2009, les professionnels ne pensaient pas que ces impacts pouvaient ainsi être observés par des instruments amateurs. Les débris, selon leur importance, peuvent ensuite être observés par les instruments professionnels et permettent de "cadrer" la taille de l'impacteur. Des modèles estiment qu'il se produit 1 impact par an mais d'autres 100. Les astronomes penchent maintenant du côté du chiffre le plus important. Alors que la Terre est frappée par des objets de 10 m (33 ft) tous les 10 ans en moyenne, Jupiter est vraisemblablement atteint par les objets d'une taille semblable plusieurs fois par mois. Les impacteurs de Jupiter peuvent varier en taille de l'objet qui a frappé en juillet 2009 à une taille 100 000 fois plus petite, ainsi les objets observés en juin et août 2010, qui faisaient entre 8 et 13 m (30-40 ft) de diamètre

Existe-t-il une périodicité des perturbations gravitationnelles dans le système solaire?

vue montrant les positions respectives d'Uranus et de Neptune dans le système solaire pour 1980 et 2010
cliquez sur la vignette-lien ci-dessus vers vue montrant les positions respectives d'Uranus et de Neptune dans le système solaire pour 1980 et 2010

Un autre facteur plausible d'un tel accroissement d'activité des impacteurs de petite taille est que, récemment, les orbites d'Uranus et de Neptune connaissent un alignement remarquable qui n'a lieu de tous les 130 ans. Nous sommes actuellement en fin de l'une de ces périodes, laquelle aurait commencé vers 1980. Les deux planètes étant en ligne par rapport au Soleil et, donc, aux limites du système solaire, il n'est pas impossible que leur influence gravitationnelle combinée puisse perturber les objets de la Kuiper Belt, cette zone de corps célestes qui sont des restes du temps de la formation du système solaire. Bien que la période d'alignement d'Uranus et Neptune tende à être terminée, il se pourrait bien, cependant, que ces objets perturbés continuent, pendant un temps, de parcourir leurs orbites nouvelles. Vers 1990 et 1997, de plus, Saturne et Jupiter, respectivement, sont venus ajouter à l'alignement Uranus-Neptune. Il se pourrait qu'existe une sorte de "tunnel" de parcours car toutes les frappes dont il a été question peuvent se relier par une ligne droite qui vient depuis le fond du système solaire, via Jupiter

Si la théorie d'une recrudescence d'objets inhabituels dans le système solaire venait à se confirmer, on pourrait légitimement s'inquiéter pour la Terre, qui n'aurait donc aucune raison d'être protégée de celle-ci... Il ne serait donc pas hors de propos que des programmes de recherche de NEOs essaient de mieux préciser les orbites potentielles de tels objets... Prudence, donc! La Terre, du fait du "tunnel" des trajectoires, serait le plus à risque vers septembre de chaque année

Une autre explication pourrait ne tenir qu'à Jupiter mais, vu la configuration précédente, elle viendrait surtout s'ajouter en tant qu'explication complémentaire: des équipes de scientifiques ont récemment mis en évidence que Jupiter avait la faculté de capturer assez fréquemment en orbite des comètes de passage. Jusqu'à présent, 5 de ces corps ont été repérés comme ayant eu au moins une orbite complète autour de Jupiter (ainsi, la comète 147P/Kushida-Muramatsu est restée en orbite autour de la planète géante de 1949 à 1961). La plupart des comètes qui peuvent se retrouver attirées par la gravité de Jupiter finissent cependant par échapper à cette attraction avant d'avoir effectué une orbite complète. Ces mêmes équipes ont également constaté que des comètes ou des astéroïdes peuvent être détruites gravitationnellement par des effets de marée gravitationnelle auxquels Jupiter prend part, ce qui a comme conséquence que des impacts du style Shoemaker-Lévy 9 seraient plus fréquents sur la géante gazeuse qu'on ne le pensait habituellement. Cette explication, on le voit, ne pourrait donc rendre compte que du seul impact sur Jupiter et non de la série potentielle dont il serait question

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