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Les deux sites principaux de lancements spatiaux américains se trouvent, l'un, à Cap Canaveral, en Floride, l'autre, à Vandenberg, une base de l'U.S. Air Force située en Californie

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Cap Canaveral
Vandenberg AFB
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une navette se dirige vers le pas de tir à Cap Canaveralune navette se dirige vers le pas de tir à Cap CanaveralNASA/KSC

Le site de lancement de Cap Canaveral, sur la côte est de la Floride trouve son origine, pendant la Seconde Guerre Mondiale, dans la Banana River Naval Air Station. Le site fut finalement attribué à l'Armée de Terre puis à l'U.S. Air Force (l'Armée de l'Air) en 1949. Cette dernière attribution avait pour but de remplacer le site de test de White Sands, au Nouveau-Mexique. L'Armée de Terre s'était installée à White Sands en 1944 mais le site devenait trop étroit pour tester en toute sécurité, par rapport aux populations environnantes, les V2 que les Etats-Unis avaient capturés en Allemagne à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Le site du Cap Canaveral prit le nom de "Long Range Proving Ground" et le premier vol fut celui du "Bumper 8" une de ces fusées à deux étages élaborées à partir des V2, le 24 juillet 1950. L'U.S. Air Force, une fois installée à Cap Canaveral, installa des pas de tir de missiles, une zone d'essais en vol et une base aérienne -la Patrick Air Force Base. Quand la NASA fut créée à la fin des années 1950, elle finit par s'installer sur Merritt Island, c'est-à-dire à l'Ouest de la zone de lancement de l'Air Force, dans ce qui n'était encore qu'une surface de citronneraies. La NASA y installa son "Launch Operations Center" ("centre des opérations de lancement") en juillet 1962 et un accord de 1963 divisa la zone du Cap Canaveral entre Merritt Island, qui devint propriété de la NASA, et la zone du bord de mer, qui resta propriété de l'Armée de l'Air. La zone d'essais en vol était ouverte à la NASA. Le site de Merritt Island était en compétition avec, en Géorgie, Cumberland Island pour abriter le centre des vols habités mais les planificateurs remarquèrent que l'U.S. Air Force possédait déjà le Eastern Range et que construire un nouveau centre ailleurs ne ferait que double emploi. Le président Kennedy avait aussi été soumis à des volontés de construire le centre de contrôle des missions et le centre d'entraînement des astronautes dans le Massassuchets et pas à Houston, au Texas. L'implantation de la NASA, en 1963, devint le "John F. Kennedy Space Center" ("centre spatial John F. Kennedy") et le Cap Canaveral fut renommé "Cap Kennedy" en hommage au président assassiné. Des débats ultérieurs firent que le nom géographique redevint "Cap Canaveral" en 1973 alors que les installations de la NASA conservaient leur nom de John F. Kennedy Space Center qui, de nos jours, s'utilise essentiellement sous sa forme abrégée, "Kennedy Space Center", "centre spatial Kennedy"

vers une carte du Kennedy Space Center et de la Cape Canaveral Air Force Station (CCAFS). carte © site 'Amateur Astronomy'
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Le Cap Canaveral, aujourd'hui encore, est partagé entre la zone de la NASA et celle de l'U.S. Air Force. Leur nom officiel est aujourd'hui, d'une part, le "Kennedy Space Center" ("centre spatial Kennedy", souvent abrégé "KSC") et, d'autre part, l'"Eastern Space and Missile Center" ("Centre spatial et de missiles oriental", ESMC). Le Kennedy Space Center est toujours situé sur Merritt Island, légèrement décalé par rapport au bord de mer. Il est maintenant essentiellement consacré aux opérations de la navette spatiale américaine: les deux pas de tir principaux, le LC-39A et le LC-39B sont reliés au "Vehicle Assembly Building" ("Bâtiment d'assemblage des véhicules spatiaux", VAB) et à la "Shuttle Landing Facility" (la "Piste d'atterrissage de la navette spatiale", SLF), là où la navette atterrit à l'issue de ses vols spatiaux. C'est des installations de ce qui est devenu le Kennedy Space Center que furent lancées les missions lunaires Apollo et c'est dans le Vehicle Assembly Building qu'étaient assemblées les fusées Saturn V. L'"Eastern Space and Missile Center" (ESMC) comprend la "Cape Canaveral Air Force Station" (la "Zone de lancement de l'Armée de l'Air de Cap Canaveral", CCAFS), la base aérienne Patrick AFB, et la zone d'essais en vol orientale ("Eastern Test Range", ETR). L'ESMC est opéré par le 45th Space Wing de l'Air Force Space Command ("Commandement spatial de l'U.S. Air Force"). Les lancements ont lieu depuis la CCAFS -qui est située le long de la mer. Le Kennedy Space Center se trouve à 28° de latitude nord. Plus de 40 pas de tir ont été construits sur la CCAFS depuis 1950. Beaucoup ne sont plus utilisés aujourd'hui, certains ayant été détruits et d'autres n'étant plus accessibles qu'aux touristes. La CCAFS sert, indistinctement, aux lancements des missions non habitées de la NASA, du gouvernement américain ou de l'armée. La NASA apporte un fort support logistique à la CCAFS

Pour ce qui est des principaux vols et programmes réalisés par la NASA, ils décollèrent, pour la plupart, des pas de tir A et B du complexe de lancement 39 (en anglais "Launch Complex 39"). Ce fut le cas, ainsi, des programmes Apollo, Skylab, Apollo-Soyouz ou de la navette spatiale. Le pas de tir LC-39A est celui d'où est partie la mission Apollo 11 en 1969, la première navette spatiale en 1981 -et la dernière en 2011. Les pas de tir se trouvent sur la Merritt Island, au Nord de Cape Canaveral. Ils furent construits, à l'origine, pour les lourdes fusées Saturne du programme Apollo puis, après la mission rendez-vous, en juillet 1975, d'une capsule Apollo et d'un Soyouz soviétique (la mission "Apollo-Soyuz Test Project"), les pas de tir 39A et 39B furent modifiés de façon à servir au programme de la navette: conçus à l'origine de telle sorte que les structures fondamentales du lancement (la tour, etc.) y soient amenées, autant que l'étaient les lanceurs eux-mêmes, les pas de tir, ainsi, purent s'intégrer dans le concept de la mobilité des structures qui faisaient que, désormais, les navettes étaient préparées dans le hangar de préparation des navettes ("Orbiter Processing Facility"), assemblées à leurs fusées à poudre et leur réservoir extérieur dans le Vehicle Assembly Building. puis transportées sur leur transporteur chenillé jusqu'au pas de tir. Cependant, deux structures permanentes continuaient d'être présentes sur les pas: la structure de service fixe et la structure de service rotative. Les opérations de la navette ont commencé sur le pas de tir 39A le 12 avril 1981 avec le lancement de la navette Columbia pour la mission STS-1. Après 23 lancements sans échec, on passa à des lancements depuis le 39B mais le premier lancement effectué fut fatal, en janvier 1986, à la navette Challenger. Le pas de tir 39B pu reprendre les tirs en septembre 1988 et le pas de tir 39A redevint actif en janvier 1990. Les pas de tir 39A et B sont de forme octogonale et ont une structure identique, ayant une surface d'un quart de mile carré. Les lancements proprement dits se font depuis une surface de béton de 117 par 98m, qui se trouve au centre du pas de tir. Cette surface centrale a, pour le pas de tir 39A, une élévation de 14,4 m au-dessus du niveau de la mer et de 16,5 pour le pas 39B. Un réservoir d'eau de 1 135 500 litres est situé à quelque distance de chaque pas de tir; il fait partie du système de suppression du bruit pendant les tirs. D'autres éléments font partie des pas de tir: la structure de service fixe, le bras d'accès à la navette, le bras d'accès ombilical, de ventilation de l'hydrogène et inter-réservoir du Réservoir Extérieur, le bras de ventilation de l'oxygène gazeux du Réservoir Extérieur, le système d'évacuation d'urgence, la structure de service rotative, la tranchée de déflection de la poussée au décollage, les structures de stockage de l'oxygène liquide, de l'hydrogène liquide et des comburants hypergolic, la chambre de connection à la navette, les interfaces qui permettent d'accueillir la plate-forme mobile de lancement et le système de suppression du bruit. Le complexe de lancement 39A a été transféré à la responsabilité de la compagnie privée SpaceX par la NASA en avril 2014; le contrat a une durée de 20 ans et la compagnie entretiendra le pas de tir (en 2017, SpaceX a réactivé le complexe de lancement 39A et en a lancé une dizaine de missions; en 2018 SpaceX continuera de mettre à jour le pas de tir de sorte qu'il puisse accomoder ses missions habitées. Le complexe 39B, lui, le jumeau du 39A continuera d'être utilisé par l'agence américaine pour le système SLS

Le "Launch Control Center" ("centre de contrôle des lancements", LCC) fut construit au sud-est du Vehicle Assembly Building dans la zone du Launch Complex 39 de Cap Canaveral, à seulement quelques kilomètres des pas de tir A et B. Bien que les plans originaux prévoyaient une structure en acier, le choix se fit finalement sur du béton renforcé, lequeétait considéré comme offrant de meilleurs performances acoustiques. Les fenêtres massives, panoramiques ont été réalisées en verre résistant à la chaleur et aux chocs et elles couvrent toute la longueur du mur est des quatres salles de lancement; elles donnent sur les pas de tir. Le Launch Control Center a commencé de fonctionner début 1965. Le centre de lancement possède quatre étages; les premier, second et troisième étage abritent les bureaux, salles de conférences et les centres de contrôles des systèmes divers et des ordinateurs. Les quatre salles de tir proprement dit se trouvent au quatrième, un étage à plusieurs niveaux. Le personnel des salles de lancement était responsable du déroulement du lancement jusqu'à ce que la mission concernée ait quitté le pas de tir. Le Johnson Space Center de Houston prenait ensuite le contrôle du véhicule. Le Launch Control Center a été au centre du programme Apollo puis, de nouveau, du programme de la navette spatiale. La salle de tir n° 1 a été mise à jour en 2006

La piste d'atterrissage de la Shuttle Landing Facility sert également de piste d'atterrissage éventuelle aux avions cargo qui apportent les satellites au Kennedy Space Center pour intégration

Le site du Kennedy Space Center avait été choisi par la NASA pour tout un ensemble de raisons, dont la sécurité des tirs, la mécanique orbitale et le climat sans gel en hiver de la Floride. Cependant, la NASA n'avait pas prévu à quel point le site est favorable à la rouille! Le Cap Canaveral, pour cause d'air salé, de chaleur, de lumière ultra-violette et d'humidité, est l'emplacement parfait pour le développement de la rouille et les matériaux métalliques n'y durent pas plus de 6 mois... Les autres régions du monde présentent quelques-uns des ingrédients pour la formation de la rouille mais le Kennedy Space Center les réunit toutes, et en fortes quantités! Le centre de lancement subit également l'échappement des moteurs des fusées et, en particulier, les résidus acides des moteurs à propulsion solide des boosters de la navette spatiale. Même lorsque la NASA emploie de l'acier inoxydable, il ne résiste pas aux conditions... Les nouvelles structures du Kennedy Space Center, ainsi la tour de service mobile qui servira à la nouvelle génération des lanceurs, utilise le zinc comme protection, moyen plus traditionnel mais plus nuisible à l'environnement (et c'est pourquoi cette tour a une couleur grise). Cette spécificité du Kennedy Space Center explique pourquoi la NASA s'est toujours préoccupée de rechercher et trouver de nouvelles techniques de prévention de la rouille, ainsi via le "Corrosion Technology Laboratory" ("laboratoire de technologie contre la rouille") du Kennedy Space Center

Le "Operations and Checkout Building" ("bâtiment d'opérations et de vérifications"), renommé, en juillet 2014 le "Neil Armstrong Operations and Checkout Building" en honneur du premier homme à avoir marché sur la Lune, a été construit en 1964 et il a joué un rôle vital dans l'histoire des vols de la NASA. La baie haute servit pendant le programme Apollo à construire et tester les trois modules des missions (commande, service, lunaire) et, actuellement, la structure est en train de faire sa transition pour le programme spatial SLS: il pourra traiter et assembler la capsule Orion. Le bâtiment, à l'origine, s'appelait le "Manned Spacecraft Operations Building" ("bâtiment des opérations des capsules habitées") et ce bâtiment de 5 étages, situé dans la "Industrial Area" de Cap Canaveral (au Sud du VAB, l'immense hangar d'assemblage des fusées Saturn), fut terminé en 1964; il était le premier bâtiment à être terminé au centre de lancement. Il fut là où les astronautes du programme Gemini séjournaient avant le lancement et il est resté le quartier des équipages de la NASA depuis. L'immeuble fut renommé le "Operations and Checkout Building" ou "O&C" avant le début du programme de la navette spatiale. Il contient aussi des bureaux, des zones pour vérifier, tester et assembler les chargements et les vaisseaux ainsi que des laboratoires scientifiques

->complexe de lancement 39
Les pas de tir A et B du complexe de lancement 39 du Kennedy Space Center de la NASA ont été construits sur un marécage. Ils ont été construits à l'origine, dans les années 1960, en tant que pas de tir sans structure et ont servi de point de départ aux missions Apollo, Skylab, une mission du Apollo-Soyuz Test Project et 53 vols de la navette spatiale. Pour construire la zone, des centaines de tonnes de sable ont été puisées dans l'Atlantique et pompées le long d'une route. Un environnement de travail entier a été associé aux pas de tir. La seule différence majeure entre les pas A et B est que le pas de tir B est situé 2 mètres plus haut que le A. Les travaux pour modifier les pas de tir pour le programme de la navette spatiale ont commencé en 1979. Ensuite, les pas ont été modifiés pour le lancement du vol-test, en octobre 2009, de la fusée Ares 1-X. En 2011 le démantèlement des structures du programme de la navette spatiale (structures de service fixe et de service rotatif) a débuté sur le pas B pour créer un pas de tir sans structure capable d'accepter une variété de véhicules de lancement et d'autres modifications ont continué pour accueillir le premier vol du vaisseau spatial Orion lancée par la fusée SLS. Le complexe de lancement 39 (en anglais "Launch Complex 39") s'intègre maintenant dans le "spaceport multi-usage" qu'est devenu le Kennedy Space Center. La zone des pas de tir et autour de ceux-ci est maintenant une zone humide protégée
vues de comment les pas de tir 39 du Kennedy Space Center ont été successivement configurés (de gauche à droite: programme Apollo, navette spatiale, programme SLS)vues de comment les pas de tir 39 du Kennedy Space Center ont été successivement configurés (de gauche à droite: programme Apollo, navette spatiale, programme SLS)site 'Amateur Astronomy'

La NASA s'étant engagé dans un programme de collaboration avec des compagnies privées pour ce qui est, essentiellement, des vols vers l'ISS, les installations du Kennedy Space Center vont donc être progressivement mises à jour pour pouvoir accueillir ces missions. Elles devront également pouvoir être utilisées aussi par les vols du programme SLS, le programme NASA pour les vols dans le système solaire. Un tel "spaceport" multi-usager signifie que le Kennedy Space Center va subir une évolution lui permettant de passer d'accommoder deux ou trois grands programmes spatiaux sur des durées importantes à accommoder plusieurs usagers utilisant des programmes nombreux et à court-terme. Une fois le programme de la navette spatiale fini, en 2011, la NASA commença la transformation du Kennedy Space Center d'un site de lancement qui, historiquement, ne fonctionnait qu'au service de l'Etat en un "spaceport" multi-usagers qui servirait à la fois au gouvernement mais aussi aux véhicules commerciaux. En avril 2014, par exemple, l'agence spatiale américaine a signé un contrat par lequel la société SpaceX de Hawthorne, en Californie, pourrait utiliser le site pendant 20 ans. Le Vehicle Assembly Building, le VAB, au Kennedy Space Center, ce bâtiment-icône qui a été construit en 1965 pour le programme Apollo et a continué d'être utilisé jusqu'aux dernières navettes spatiales va être mis à jour de sorte à pouvoir encore servir pendant les 40 ans à venir. Le VAB sert à l'assemblage des fusées de lancement et des missions. Ainsi l'une des baies du VAB, la High Bay 3, verra 7 plateformes de travail l'époque Apollo être retirées et remplacées par 10 plateformes mobiles. Ces nouvelles plateformes, par leur conception, pourront servir à différents types de fusées car le VAB devra aussi bien assembler les fusées du SLS que celles des compagnies commerciales. Les 5 grues verront leur système de contrôle modernisé et de nouveaux systèmes de freins seront installés sur les portes. Plus de 80 km de câbles seront remplacés, entre autres par une infrastructure de fibre optique, qui prendra moins de place. Le système anti-feu sera aussi mis à jour; le bâtiment même du VAB, par ailleurs, est en très bon état. Les améliorations visent aussi les salles de contrôle du pas de tir 39B de sorte que les systèmes puissent assurer les tirs de différentes fusées et vaisseaux. Une rénovation complète, des consoles de la salle de tir Young-Crippen aux serveurs informatiques du Launch Control Center et ceux du pas de tir 39B, ainsi que tous les câblages et les réseaux qui les connectent, va aussi permettre la mise à jour du "spaceport" américain. Ainsi, les rénovations entreprises dans la salle de tir, qui fait partie du Spaceport Command and Control System ("système de contrôle et de commande du spaceport" ou "SCCS"), sont effectuées dans le même temps que celles qui sont effectuées celles du Ground Systems Development and Operations Program ("programme d'opération et de conception du système sol") qui visent le pas de tir 39B et le Vehicle Assembly Building. Le but est d'installer les éléments et l'infrastructure d'un centre de lancement qui puissent lancer plusieurs types de fusées dans le même temps. L'entreprise est révolutionnaire en ce sens qu'auparavant, tous les systèmes d'intégration des véhicules et de lancement n'avaient été conçus que pour un seul type de lanceur ou de vaisseau, ainsi la navette spatiale. La salle de tir, elle, voit ses moniteurs TV à petits écrans et boîtiers de métal bleus remplacés par des postes de travail plus contemporains et d'autres ordinateurs et écrans. Au lieu qu'un poste ne puisse recevoir qu'une tâche unique, quiconque va s'asseoir à un poste va pouvoir pourra recevoir les données nécessaires à cette tâche. Le jour du lancement, cela se traduira par le fait que les consoles seront donc utilisables. Ensuite, pour un -ou plusieurs- véhicules suivants, les consoles pourront être ré-attribuées aux tâches requises. Les nouveaux postes de travail proviennent directement de fournisseurs commerciaux: les ordinateurs sont semblables à ceux qu'on peut trouver chez les personnes privées et les serveurs à ceux qu'on trouvent dans de nombreuses banques ou centres de données. Cela permet donc à la NASA de tirer avantage du marché. Des systèmes intelligents comprenant des éléments avec capteurs, actions et contrôle, capables d'analyser, de façon prédictive ou adaptative, une situation sur la base de données et d'en prendre une décision, permettront que les équipes des salles de lancement soient plus efficaces et plus réduites. De nouveaux matériaux sont également utilisés pour le câblage et autres, ce qui améliore substantiellement les performances. Ainsi, maintenant, un minuscule câble en fibre optique transporte à la salle de contrôle les signaux de plus de 570 caméras installées au pas de tir. Des innovations similaires se retrouvent partout au Kennedy Space Center, y compris aux installations situées sur le pas de tir 39B même (les salles qui y avaient été construites il y a 45 ans ont été totalement rénovées. Pour ce qui est des lancements du système SLS, comme on reviendra au système Apollo, avec un tour de lancement porté par la plate-forme mobile, la configuration permettra qu'une grande partie des préparatifs d'un lancement se déroule dans le Vehicle Assembly Building plutôt qu'au pas de tir. Une nouvelle tour d'accès pour équipage sera construit pour le CST-100, le véhicule habité de Boeing, sur le pas de tir SLC-41 (elle atteindra 60m de haut et comprendra un ascenseur et des techniques d'évacuation rapide); le SLC-41 est l'un des pas de tir les plus actifs du Kennedy Space Center. Un nouveau pas de tir, le 39 C, un "Small Class Vehicle Launch Pad" ("pas de tir des véhicules de classe de petite taille"), a été inauguré à la mi-2015 dans la zone du pas de tir 39B. Le pas de tir, en ciment, mesure 15m x 30m et peut supporte le poids combiné d'une fusée de lancement, sa charge et la section de lancement spécifique au donneur d'ordre ainsi que de la tour ombilicale, les lignes et câbles d'alimentation et les bras idoines. A également été développé un système de fourniture universelle de carburant (oxygène liquide , méthane liquide) pour un diverses fusées de lancement de petite taille

Le Space Launch Complex 17 (SLC-17) a été l'un de ces innombrables pas de tir qui ont participé aux débuts de l'âge spatial aux Etats-Unis, particulièrement lorsque les ingénieurs s'efforçaient de faire fonctionner leurs fusées. La plupart des ces pas de tir ont été abandonnés depuis mais le SLC-17 a été adapté au fur et à mesure de l'évolution des nouvelles générations de fusées de lancement. Il a commencé d'être détruit en 2013. Il comprenait deux pas de tir (A et B) avec leur tour mobile, un blockhaus où se trouvaient les contrôleurs de vol et un bâtiment pour traiter les fusées à lancer. Depuis une explosion, en 1997, le contrôle de tir a été déplacé vers un centre situé plus loin (jusque là, il se trouvait entre les deux pas de tir). Une telle proximité des différents services de tir -et même les équipes de lancement restèrent toujours peu nombreuses- permit une facilité des opérations. Ce pas a lancé les Delta II et le premier tir réussi fut celui d'Echo 1, le premier satellite de télé-communications, en août 1960. Les satellites GPS ont aussi été lancé de ce pas de tir ainsi que des satellites météo et missions planétaires (ainsi la mission Pathfinder, les Twin Rovers, le télescope spatial Spitzer, etc.). Un tir pouvait avoir lieu 4 à 7 jours après un précédent et l'U.S. Air Force et des opérateurs commerciaux lancèrent aussi depuis là. Le SLC-17 resta non-automatisé pour le moment même du lancement jusqu'en 1995

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La base aérienne Vandenberg Air Force Base est située le long de la côte du Pacifique, en Californie, dans le comté de Santa Barbara. On est là à 240 km au nord-ouest de Los Angeles. Avant de devenir une base aérienne, le lieu fut, à partir de 1941, le "Camp Cooke", un terrain de manoeuvres de l'Armée de Terre pour véhicules blindés et pour l'infanterie. Le terrain fut transféré à l'U.S. Air Force en 1956. Le but était d'en faire une zone d'essais en vol pour les missiles à portée intermédiaire (IRBM) et les missiles intercontinentaux (ICBM). L'endroit devint la "Cooke Air Force Base" -"Cooke AFB". La base fut renommée, peu de temps après, "Vandenberg Air Force Base" en l'honneur du général Hoyt S. Vandenberg, l'ancien chef d'état-major de l'Armée de l'Air. Depuis cette époque, l'autorité sur la base aérienne est partagée entre le "Air Research and Development Command" (Commandement des recherches de l'Air, ARDC) et le fameux "Strategic Air Command" (SAC). Vandenberg devint vite, de plus, le lieu où se lançaient les satellites à orbite polaire. Le premier missile à portée intermédiaire fut lancé de Vandenberg AFB en décembre 1958 et le satellite Discoverer I en février 1959. En 2010, 1900 missiles avaient été tirés de Vandenberg

->vers une carte de Vandenberg AFB. map © site 'Amateur Astronomy'
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La Vandenberg Air Force Base continue, de nos jours, la même gamme d'activités. La base abrite le "Western Space and Missile Center" ("Centre spatial et de missiles occidental", WSMC) et elle est opérée par le 30th Wing de l'Air Force Space Command. Le "Western Space and Missile Center" comprend la Vandenberg AFB proprement dit et la zone d'essais en vol occidentale ("Western Test Range"). Du fait de son horizon sud dégagé, Vandenberg est le lieu où se lancent les satellites à orbite polaire. Ils sont lancés pour la NASA, les opérateurs commerciaux et l'armée. Du fait de sa spécificité, Vandenberg lance ainsi la plupart des satellites météorologiques, environnementaux et d'observation. Vandenberg AFB comprend 52 pas de tir, des silos et des sites de support de lancement. Le pas de tir SLC-6 était prévu pour des lancements de la navette spatiale en orbite polaire mais le projet a été abandonné après la perte de la navette Challenger en 1986. Il a été modifié pour lancer les Titan IV, des lanceurs lourds. La Vandenberg AFB continue, par ailleurs, de pratiquer intensivement des tests de missiles. La Vandenberg AFB se trouve à 35° de latitude nord

Sur un plan terminologique, "Space Launch Complex" ("complexe de lancement spatial", SLC), "Launch Complex" ("complexe de lancement", LC), et, informellement, "launch pad" (pas de tir), "Complex" (complexe), sont synonymes et désignent les sites, aussi bien au Kennedy Space Center qu'à Vandenberg, utilisés pour les lancements. "Space Launch Complex" (SLC), "Launch Complex" (LC) sont utilisés, avec ou sans trait d'union, suivis du numéro du pas de tir: "SLC-2", SLC 2", "LC-2", ou "LC 2". Chaque pas de tir, habituellement, est équipé d'une tour de montage métallique montée sur rails. La tour sert à l'assemblage du lanceur alors qu'une chambre, dans sa partie haute, sert, en plus des opérations précédentes, à l'assemblage du satellite avec le lanceur. Quand les opérations sont terminées, la tour est reculée et un "mât de lancement" seulement reste auprès de la mission. Il fournit les dernières connections en matière de carburant ou de communications

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D'autres sites sont utilisés par la NASA. La "Wallops Flight Facility" ("installations de vol de Wallops") est située sur l'île Wallops, sur la côte est des Etats-Unis, en Virginie. La Goddard Space Flight Center's Wallops Flight Facility ("site de vol Wallops du centre Goddard", WFF) de la NASA a été créé en 1945 par la NACA, l'agence américaine pour l'aéronautique et ancêtre de la NASA; elle était un centre de recherche aéronautique. Depuis, elle est devenue le site principal de la NASA pour la gestion et la mise en oeuvre des programmes de recherche sub-orbitaux. Wallops se trouve dans la péninsule Delmarva, en Virginie et comprend trois zones principales: la "Main Base" ("base principale), Wallops Mainland et Wallops Island. Wallops Island comprend 1680 ha (4600 acres). Wallops est utilisé principalement pour les fusées-sondes, pour certaines missions orbitales à bas coût (3 lancements orbitaux ont été effectués depuis 1995) ou certains lancements militaires tels ceux lancés par les fusées Minotaur-1. Les systèmes de suivi de Wallops servent également pour les lancements de la navette; le site est également utilisé par la NASA pour le suivi des charges en orbite et pour recueillir les données météo concernant les Etats-Unis. Le site de Wallops possède une piste de 2625 m de long qui peut servir de site d'urgence pour la navette spatiale. En 2011, un nouveau bâtiment d'assemblage de lanceurs a été installé à la Wallops Flight Facility, le "Horizontal Integration Facility" qui va servir à des missions de classe moyenne; le premier utilisateur sera la compagnie Orbital Sciences Corporation et son lanceur, la Taurus II. La compagnie lancera des missions pour la NASA dans le cadre des projets "Commercial Orbital Transportation Services" et "Commercial Resupply Services" de l'agence. Avec le développement des missions commerciales telles que voulues par la nouvelle politique spatiale américaine de l'administration Obama, Wallops pourrait voir son rôle se développer; un accord, par exemple, en 2012, a été signé avec les Bermudes pour établir une station mobile temporaire de suivi sur l'île Cooper, qui permettra de suivre les lancements. La Wallops Flight Facility abrite également le "Mid-Atlantic Regional Spaceport ou "MARS", qui abrite plusieurs pas de tir. Le "Poker Flats Research Range" ("Centre de recherche de Poker Flats") se trouve en Alaska, au nord-est de la ville de Fairbanks. Le centre existe depuis 1968; il est opéré par l'Institut Géophysique et l'Université d'Alaska et il est utilisé principalement pour des fusées-sondes et des fusées météorologiques. Le site de test de White Sands ("White Sands Missile Range") existe toujours. Il est utilisé pour les missiles, des fusées-sondes et pour des essais de véhicules expérimentaux. Les îles Marshall abritent aussi une base d'où peuvent être lancées des fusées légères, ainsi la Falcon 1E de l'U.S. Air Force qui lance des micro-satellites

De façon anecdotique, on peut aussi mentionner, Fort Churchill, un site de lancement de fusées-sondes situé à Churchill, dans l'état du Manitoba, au Canada. L'armée canadienne l'avait construit en 1954 pour étudier l'effet des aurores boréales sur les télécommunications à longue distance et il fut fermé puis ré-ouvert à diverses reprises. En 1959 il fut transféré à l'Armée de terre américaine en tant que l'une de ses stations de fusées-sondes et pour servir à d'autres recherches. Redonné au Canada, Fort Churchill, depuis 1970, a été utilisé de façon sporadique pendant les années 1970 et 1980 puis s'arrêta en 1990. Il servait aux recherches sur la haute atmosphère. Plus de 3500 tirs de fusées-sondes y eurent lieu au total. En 1988, il devint finalement un monument classé. Le "Sonmiani Satellite Launch Center" est un site de lancement situé à 145km au nord-ouest de Karachi, au Pakistan. Il est opérationnel depuis la fin 1962 et il fut construit par la NASA lorsqu'une équipe d'ingénieurs de l'agence avait visité le pays. Il a servi à la NASA à mener des recherches spatiales et en matière de fusées. Il possède aussi un zone de test en vol. Comme le Pakistan s'est intéressé à l'espace depuis les années 1980, le centre de lancement fut aggrandi et modernisé dans la décennie suivante et depuis les années 2000 doté d'un ordinateur haute-technologie et d'une technologie électrique modernisée

Une tendance était apparue dans les années 1990, qui mettait en valeur les entreprises privées de lancement ou des "spaceports", des "aéroports de l'espace". Le tout était lié à un "boom" de l'activité en matière de satellites. La tendance, cependant, s'est rapidement affadie et le secteur vise essentiellement, maintenant, les vols touristiques sub-orbitaux ou des entreprises jointes de lancement avec le gouvernement américain (tel le programme des fusées Pegasus, qui lancent à partir d'avions-porteurs). "SpaceShip One", l'entreprise qui vise les vols habités sub-orbitaux (avec décollage et atterrissages sur une piste d'aéroport) opère à partir du "Mojave airport". "Orbital Sciences" opère des lancements sub-orbitaux de missiles depuis l'île Kodiak, en Alaska. Kodiak est de plus utilisée comme base de lancement de secours de Vandenberg pour les satellites à orbite polaire. Notons enfin qu'une plate-forme mobile maritime de lancement fonctionne encore de nos jours; elle est la propriété de Sea Launch Co., un groupement entre Boeing Commercial Space Co, Aker ASA (Norvège), RSC-Energia (le concepteur russe de lanceurs) et SDO Yuzhnoye-PO Yuzhmash (Ukraine). La plate-forme est accompagnée d'un navire d'assemblage-centre de contrôle. La firme propose des lancements aux compagnies privées de satellites. Du fait des nouveaux choix, aux Etats-Unis, de l'administration Obama en matière de programme spatial, la part faite aux compagnies privées s'est accru: elles vont assurer, pour l'essentiel, l'accès à l'orbite basse ainsi qu'à l'ISS pour les missions habitées et le transport des cargaisons alors que la NASA se centrera sur les missions d'exploration robotique ou habitées du système solaire. Cela aura donc une influence sur les différentes bases de lancement américaines, l'idée principale semblant la mise en commun -privé/public- des installations principales

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