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image décorative pour les pages principales flèche retour Les sites de lancement non-américains

L'URSS fut, par rapport aux Etats-Unis, le seul autre pays, pendant longtemps, à avoir développé un programme spatial et, donc, des sites de lancement. Les alliés des Etats-Unis, comme le Japon ou l'Italie, ont également des activités spatiales. La France, ainsi que d'autres pays européens qui avaient des programmes spatiaux autonomes, sont maintenant intégrés au sein de l'ESA européenne. La Chine est entrée dans la course à l'espace depuis 1970 et l'Inde est la plus récente des puissances spatiales

vignette-lien vers une carte des sites de lancement dans le monde (Etats-Unis et autres pays)cliquer vers une carte des sites de lancement dans le monde (Etats-Unis et autres pays) NB: les noms sont orthographiées en anglais mais les noms en français sont équivalents, sauf pour un site

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URSS, Russie
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Du fait de la fragmentation du territoire qui a suivi la chute de l'URSS, la Russie n'a conservé, sur son territoire, que deux des sites de lancement de l'ancienne puissance communiste. La célèbre plateforme de Baïkonour (ou "cosmodrome de Baïkonour") se trouve maintenant, en effet, sur le territoire du Kazakhstan. Tous les sites de lancement soviétiques avaient pour caractéristique d'être situés à des latitudes hautes et très hautes. En termes de programmes spatiaux, la Russie possède un système GPS propre, le "Global Navigation Satellite System" ou GLONASS qui est opéré par les forces aérospatiales russes (en anglais "Russian Aerospace Forces"); il consiste en 27 satellites -dont 24 sont opérationnels. Il existe actuellement 8 stations Glonass situées hors du territoire russe (4 au Brésil, 3 dans l'Antarctique et une en Afrique du Sud). En mai 2014, la Russie a annoncé un programme innovant, qui rompt avec l'ambiance de coopération qui anime le milieu spatial. La Lune va devenir un lieu de compétition géopolitique pour des ressources naturelles et une base minière inhabitée existera en 2050. Des missions robotiques entre 2016-2025 viseront le pôle sud et procèderont à des tests, des voyages aller-retour prévus en 2028-2030 et des missions habitées entre 2030-2040. Puis des missions inhabitées partiront pour Mars, Vénus et Jupiter auront lieu à partir de 2030. Une nouvelle fusée de lancement, l'Angara, deviendra le lanceur russe de base en 2020 et remplacera les vénérables Soyouz et Proton; un nouveau vaisseau de 6 places sera une mise à jour du Soyouz actuel. Les lancements, de plus, se feront depuis le nouveau cosmodrome de Vostochny, dans l'Extrême-Orient russe, qui a commencé d'être construit depuis 2013 et qui remplacera Baïkonour en 2018. Enfin, une station spatiale seulement russe devrait être construite en 2030. En 2011, le chef de l'agence spatiale russe a reconnu que les vaisseaux russes actuels dépendent lourdement d'une électronique importée. Le centre de contrôle de Moscou est le centre essentiel de contrôle des vols habités; il se trouve à Korolev, dans une caverne, dans les environs de Moscou. Les Russes sont aussi devenus spécialistes des expériences de confinement d'équipages sur de longues durées pour recueillir des données sur un voyage à Mars. La dernière, co-organisée avec l'ESA a eu lieu entre juin 2010 et novembre 2011 à l'Institut des problèmes médicaux-biologiques situé dans la périphérie de Moscou. 520 jours d'enfermement pour un équipage multinational de 6 hommes ont permis de simuler un voyage aller et retour sur la Planète rouge ainsi qu'un mois de travail à la surface. Même le délai de 40mn pour les communications a été simulé. L'agence Roscomos (en anglais "Russian Federal Space Agency"), l'institut NPO Lavochkine et l'Académie des Sciences de Russie sont les principaux acteurs de l'espace russe. Les Russes ont annoncé qu'ils allaient, en 2013, lancer 3 nouveaux satellites de communications dont les orbites permettront de supprimer les solutions de continuité qui existent entre leurs centres de contrôle et certaines parties des orbites de leurs satellites. Ces nouveaux satellites serviront de relais. Cette décision se relie, cependant, à des déclarations faites par les officiels russes, lesquelles accusent des pays étrangers -ainsi les Etats-Unis- d'avoir utilisé un puissant faisceau pour compromettre la sonde Phobos-Grunt pendant qu'elle était hors de portée des centres de suivi en vol. On semble assister là à un retour aux temps de l'Union Soviétique, lorsque les propres faiblesses de ce pays étaient imputées à des actions venues des pays étrangers. En termes d'espace, cela revient surtout à montrer combien les faiblesses russes d'aujourd'hui consistent en des équipements obsolètes et des travailleurs de l'industrie spatiale dont l'âge moyen est en forte augmentation. D'autres échecs ont affecté le programme spatial russe en 2015: un satellite de défense n'a pas atteint l'orbite (de deux lancés) et une fusée Proton et une Soyouz ont eu des problèmes. La fabrication et l'assemblage des fusées, capsules et satellites russes, depuis l'époque soviétique, compte plusieurs centres dont celui situé à Samara, dans l'Ouest de l'Oural

En juin 2011, le chef de Roskosmos, l'agence fédérale spatiale russe, avait annoncé quel allait être le programme russe en matière spatiale de 2006 à 2015; les Russes allaient travailler, avec des plate-formes standardisées et des "petits satellites", dans les domaines suivants: un radio-télescope spatial en lien, par interférométrie avec des équivalents au sol ("Radioastron"), des études dans l'ultraviolet, les rayons X et gamma, la matière noire, l'anti-matière, les rayons cosmiques, les galaxies, un système de coordonnées dans le visuel pour la sphère céleste ("Astrometriya"). La planétologie du système solaire devrait être utile aux sciences de la Terre dans la perspective de garantir la pérennité de l'espèce humaine sur celle-ci ainsi que son installation sur d'autres planètes, ainsi Mars et Vénus; cela permettrait aussi des recherches de traces de vie sur les planètes du système solaire. Pour ce qui est du Soleil, les Russes étudieront le plasma solaire et l'impact des évènements énergétiques solaires sur la Terre. Enfin, les Russes ont également annoncé qu'ils étudieraient la biologie des vols spatiaux de longue durée et les matériaux réalisés en orbite. La Russie, en avril 2013, a lancé, depuis Baïkonour, sur une Soyouz 2 l'expérience Contour-BM (mission Bion-M1) qui va étudier, pendant un mois, comment l'espace impacte des créatures vivantes via des gerbilles, serpents, geckos, souris et autres (la mission doit rapporter les animaux sur Terre). D'autres missions Bion avaient déjè eu lieu dans le passé alors qu'une capsule récupérable Foton a été lancée fin juillet 2014, pour une mission de deux mois, emportant un ensemble d'animaux, de graines et de matériaux pour mettre en oeuvre des études en microgravité en biologie et physique. En 2017, les Russes détiennent 25% du marché des lancements

une mission Soyouz transportée au pas de tir sur voie ferrée à Baïkonourune mission Soyouz transportée au pas de tir sur voie ferrée à Baïkonour. ESA

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La Chine est entrée dans l'âge spatial le 24 avril 1970. Jusqu'aux vols habités récents, le programme chinois est resté un programme de missions non-habitées. La Chine utilise trois sites de lancement. La Chine étant, en partie, un pays tropical, certains de ces sites sont situés très au Sud. En termes de programmes spatiaux, la Chine possède un système GPS propre, le système "Beidou" ("compas" ou "Grande Ourse") (30 satellites seront lancés jusqu'en 2015); début 2012, ce système GPS était déjà opérationnel pour le territoire chinois. Les plus proches concurrents de la Chine en terme d'espace sont le Japon et l'Inde. Pour ce qui est d'un programme lunaire chinois, l'orbiter Chang'e-2 a été lancé le 1er octobre 2010, devenant la 2ème mission lunaire après l'orbiter Chang'e-1 d'octobre 2007. Chang'e est le nom d'une déesse chinoise qui vola jusqu'à la Lune. La mission Chang'e-4 a atterri, le 03/01/2019, sur la face cachée de la Lune, une première dans l'histoire des programmes spatiaux (la Chine avait d'abord lancé un satellite en orbite lunaire, de sorte qu'il puisse relayer les communications entre la Terre et l'atterrisseur). Les autres projets chinois consistent aussi en une station spatiale. La Chine, le 29 septembre 2011, a lancé de Jiu-Quan un premier module de 8,5 tonnes, le "Tiangong-1" ("Palais Céleste" en chinois). Un vaisseau Shenzhou 8 inhabité, lancé par une fusée Longue Marche 2F s'y est arrimé le 2 novembre 2011 et va y pratiquer des opérations de rendez-vous avant un arrimage définitif. Le module Tiangong orbite à une altitude de 343 km. Shenzhou VIII emportait aussi 17 expériences scientifiques chinoises en microgravité et sciences de la vie, ces dernières chinoises et allemandes, une première dans l'histoire de l'espace chinois. Le Shenzhou devait être amené jusqu'à 50km (30 miles) du module par des commandes envoyées depuis le sol puis des capteurs devaient effectuer l'arrimage proprement dit, contrôlant automatiquement le vaisseau pendant 2h et demies, 15mn étant nécessaires pour assurer le verrouillage. Deux missions, les Shenzhou 9 et 10, dont l'une habitée devraient s'y arrimer en 2012 (le Shenzhou 10, habité, s'est en fait amarré automatiquement au module Tiangong-1 en orbite en juin 2013). Cette station n'aurait une durée de vie que de 2 ans et servirait seulement de lieu d'entraînement pour préparer la station spatiale définitive, plus lourde, d'un poids de 60 tonnes, composée de 3 modules, devrait être terminée vers 2020 et un vaisseau-cargo serait également construit pour le transport des cargaisons. 2020 étant aussi la date à laquelle l'ISS devrait cesser de fonctionner, la Chine deviendrait alors le seul pays ayant une présence permanente en orbite. A titre de comparaison, le Skylab américain était de cet ordre de grandeur et la station MIR soviétique pesait 137 tonnes. Il est à noter que l'idée d'une station chinoise a commencé, dès 1992, sous le nom de "Projet 921" et que les techniques de rendez-vous et d'amarrage qu'impliquent ces projets peuvent être utilisées à des fins militaires sur des vaisseaux automatiques pour détruire ou inspecter de près des satellites étrangers. La Chine lance ses missions surtout à la fin de l'été et au début de l'automne car la météo est généralement favorable en Chine à cette période qui, de plus, permet de faire correspondre les lancements de prestige à la fête nationale. La Chine, en 2011, avait un corps d'astronautes de 21 personnes, dont 2 "taïkonautes" femmes qu'on pense être en service actif, visant aussi un rover lunaire en 2012 et un Chinois sur la Lune un peu après 2020. La nature du régime chinois, avec son économie planifiée, permet une approche sur le long terme de sa politique spatiale ainsi qu'une amélioration graduelle qui peut finalement déboucher sur une industrie spatiale avancée. Les Chinois pourraient avoir des raisons économiques d'atteindre la Lune puisque celle-ci est une source de minerais voire d'hélium 3 (qui est une source potentielle pour l'énergie de fusion). La Chine, enfin, sans doute, a bien compris le poids hautement symbolique des vols habités à destination de tels lieux à une époque où le leadership spatial américain faiblit

La Chine, en général, vise à utiliser l'espace pour son indépendance, la coopération internationale -essentiellement avec les pays en voie de développement de la zone Asie-Pacifique- son propre développement et celui de la civilisation humaine via un usage pacifique de la conquête spatiale. Les activités spatiales, en Chine, se déroulent sous la direction de l'Etat avec un encouragement au secteur privé. Une feuille de route publiée par la China Aerospace Science and Technology Corporation à la fin 2017 annonce ce que l'espace chinois pourrait être de 2017-2047. La famille des fusées Longue Marche sera modernisée: la Longue Marche 8 devrait faire son premier vol d'essai en 2019; la Longue Marche 9, lanceur super-lourd (plus de 100 tonnes sur orbite et des missions habitées vers la Lune et peut-être aussi inhabitées vers Mars) fera son vol inaugural en 2030. Relativement bon marché et Des services de lancement commercial multiple relativement bon marché et garantis sans pannes seront mis en œuvre par 2020 alors qu'un avion spatial réutilisable chinois sera opérationnel en 2025 et que la Chine rendra tous ses véhicules spatiaux réutilisables en 2035 (ce qui, entre autres, permettra de développer une industrie de tourisme spatial en orbite -une première navette spatiale volant en 2020). Une nouvelle génération de fusées réutilisables à deux étages et de navettes spatiales à énergie nucléaire sera développée pour prospecter et développer les ressources minérales sur les planètes mineures et les astéroïdes et pour construire des centrales solaires basées dans l'espace. La Chine vise maintenant à atterrir sur le côté obscur de la Lune en 2018 -et elle en rapportera des échantillons de sol lunaire entre-temps- et à atteindre Mars avant la fin de la décennie. En 2020 Enfin, les Chinois prévoient d'utiliser une Longue Marche 5 pour envoyer une sonde sur une orbite intermédiaire entre la Terre et Mars pour étudier la Planète rouge. Depuis 2003, la Chine a envoyé cinq équipages dans l'espace

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L'Agence Spatiale Européenne ("European Space Agency", ESA) est un consortium of 13 pays européens, qui lance des satellites commerciaux et scientifiques. L'ESA ne pratique pas de lancements militaires. C'est la société Arianespace qui prend en charge les lancements de l'ESA. Arianespace est une compagnie privée française dont le gouvernement français détient 32%. L'ESA a eu une forte activité dans le milieu des années 1980, lorsque le programme américain de la navette spatiale a fait que les Etats-Unis ont réduit leurs investissements en matière de lanceurs classiques (la navette spatiale est un système ré-utilisable; les lanceurs classiques ne servent qu'une seule fois). Cela a ainsi permis à l'agence européenne de prendre une part appréciable des lancements commerciaux. Dans ce domaine, l'Europe, désormais, représente 60% des lancements alors que les Etats-Unis n'en représente plus que 30%

le centre de Kourou, en Guyane françaisele centre de Kourou, en Guyane française. ESA

Un lancement à Kourou comporte les étapes suivantes, menées depuis trois installations: dans l'une d'elles, à 8 km du pas de tir, le satellite à lancer est intégré, avec son carburant puis il est transporté dans une coiffe pressurisée à l'azote, par un camion pour être installé au sommet du lanceur. Le lanceur même, pendant ce temps, a été monté, avec ses deux boosters latéraux, sur une "table de lancement" dans une autre installation. Lorsque la table est prête, elle est déplacée, tractée sur rails par un camion, jusqu'au pas de tir au long d'un parcours de 4 km et 90 mn. A lieu alors une simulation de lancement qui vérifie la justesse, pour atteindre l'orbite, du plan de vol qui a été établi puis le compte à rebours réel commence 12 heures avant le lancement. Les opérations ont lieu depuis le centre de contrôle "Jupiter". Au moment du lancement, les ondes sonores des moteurs sont évacués, en-dessous le pas de tir, par des tunnels. Pour ce qui est de la télémétrie, la première station se trouve sur l'île Royale et l'île du Diable, situées à peu de distance de la côte. Après qu'une fusée lançant de Kourou soit prise en charge par le centre même, différentes stations de contrôle se succèdent ensuite! Natal, au Brésil, Ascencion, île de l'Atlantique sud (vers 13 minutes après le décollage), Libreville au Gabon (18 minutes) et Malindi au Kenya (23 minutes). Un fait notable -et relativement peu clair- des lancements à Kourou est qu'ils se déroulent sous forte présence militaire, des hommes et des blindés montant la garde autour du site contre des attaques par terre ou par air que, de plus, on considère comme possibles

La plupart des pays européens, de plus, comme la France et l'Allemagne, ont un programme spatial spécifique -ou les éléments d'un programme spatial- mais la plupart des opérations liées à ceux-ci ont essentiellement lieu dans le cadre de l'ESA. Chacun des 13 pays-membre de l'ESA, par ailleurs, fournit des parties des fusées Ariane, ainsi qu'une partie des chargements lancés. Certains de ces pays européens, cependant -ainsi l'Italie, peuvent plutôt être considérés comme des alliés des Etats-Unis. En date du 1er avril 2010, une nouvelle agence spatiale britannique a été créée, qui supervise toutes les politiques et les budgets spatiaux du Royaume-Uni qui, jusque là, relevaient de différents ministères et conseils scientifiques. Le centre principal de cette agence, le "International Space Innovation Centre", sera à Harwell, dans l'Oxfordshire. La politique du CNES français comporte de nombreuses opérations de coopération avec la NASA, la Russie ou d'autres pays. La France a commencé de développer un programme spatial depuis la base d'Hammaguir, en Algérie, à partir de 1946. Après l'indépendance algérienne, en 1962, la France s'est tournée, de 1962 à 1967, vers la Guyane française, Kourou étant choisi en 1964. Le premier lancement y a été celui de la fusée Véronique, en avril 1968

Le "European Spaceresearch RANGE" ou "Esrange" est une base de lancement de ballons et de fusées-sonde située à 40km de Kiruna, en Suède, à 200km du cercle polaire arctique. Elle existe depuis 1966 et possède 4 pas de tirs et 20 antennes de télécommunications. Elle permet aussi le suivi et le contrôle de satellites. Elle était la propriété de l'ESRO européenne jusqu'en 1972 puis passa à la société "Swedish Space Corporation" (SSC)

le nouveau pas de tir, capable de lancer des fusées Soyouz, du centre de Kouroule nouveau pas de tir, capable de lancer des fusées Soyouz, du centre de Kourou. picture ESA

Le site de Kourou, depuis octobre 2011, est également capable de lancer deux types de fusées russes, la Soyouz ST-B, version la plus puissante de la Soyouz (cette fusée qui a lancé le Spoutnik et Gagarine) et la Vega (à partir de 2012). Les Soyouz, depuis l'équateur, peuvent lancer 3 tonnes en orbite géostationnaire au lieu de 1,7 depuis le Kazakstan soit des charges intermédiaires comparées à celles des Arianes; les Vega emporteront des charges plus faibles, de l'ordre d'1,5t en orbite basse, que les fusées de l'ESA. Les Vega sont surtout construites par l'agence spatiale italienne ASI et destinées probablement à contourner la pénurie qui se fait jour des fusées russes Rockot et Dniepr, qui se fondaient sur d'anciens missiles de l'époque de la Guerre Froide. La possibilité de lancer les fusées russes permet aussi que le nouveau pas de tir puisse servir à réaliser des lancements habités à destination de l'ISS. La construction du nouveau pas de tir et sa première utilisation marquent l'approfondissement de la coopération entre l'ESA et la Russie, avec une participation fondamentale du CNES français (c'est le général de Gaulle qui, en 1966, inaugura les relations spatiales de la France avec l'URSS). Une plaque commémorative, à l'occasion, a été apposée, qui relie l'installation du nouveau pas de tir et la commémoration du 50ème anniversaire du premier vol habité de Youri Gagarine (une pierre du pas de tir utilisé par ce dernier en 1961 a été aussi scellée). Construit à partir de 2005, assemblé pour ce qui est de la table de lancement, de la tour mobile, des systèmes de remplissage des réservoirs et des systèmes de test par une équipe russe à partir de mi-2008, accompagné d'un nouveau bâtiment de préaration et d'intégration des lanceurs et des satellites, le nouveau pas de tir de Kourou capable d'accueillir les Soyouz est identique aux pas de tirs russes de Baïkonour, par exemple. Il a cependant été adapté aux règles européennes et, seule différence importante, il est doté d'une tour mobile de 45m qui permet d'installer les chargements en environnement protégé en permettant un accès aux différents niveaux du Soyouz via des plate-formes internes mobiles. La tour permet aussi de protéger le lanceur de l'humidité tropicale. Les Soyouz viennent de Russie par bateau jusqu'au port de Kourou, depuis St-Pétersbourg où ils sont acheminés par train depuis Samara où ils sont construits. Le bateau peut être européen tel le MN Colibri. Pour ce qui est des procédures de lancement, il s'agit essentiellement d'une reprise du système russe: le lanceur Soyouz est assemblé et préparé (certains des étages terminaux sont déjà en stock à Kourou ou peuvent aussi venir de Russie); l'assemblage se fait à la russe, horizontalement puis la fusée est transportée -horizontalement également- au pas de tir où elle est placée verticalement. On utilise alors la tour mobile pour installer la charge utile (celle-ci, en général assemblée à un étage de placement en orbite, a été préparée dans le "Payload Preparation Building S3B" -"bâtiment S2B de préparation des charges"). A lieu ensuite une "Launcher Flight Readiness Review" ("revue de préparation au vol de la fusée de lancement") qui aboutit à l'autorisation de lancement; arrivent alors les équipements au sol des charges et les équipes de lancement. L'ESA vise des satellites à propulsion électrique dont le poids allégé entraînera une baisse des coûts de lancement

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1. Le Japon, récemment, à réorganisé ses agences spatiales. Le Japon, depuis 1969, utilise, sous licence, des fusées américaines. Il tend cependant à développer ses propres lanceurs. Le programme spatial japonais a réussi, bien que peu financé, à réaliser quelques succès majeurs car il se concentre sur des projets scientifiques à petite échelle. Aucun budget ni projet militaires ne peuvent, de plus, servir de base au programme japonais. Le Japon n'a pas réussi à placer une mission planétaire en orbite autour de Vénus en novembre 2011 et les efforts de ce pays, en tant que puissance asiatique, ont été obscurcis, récemment, par les avancées rapides de la Chine ou de l'Inde. Le Japon avait atteint l'orbite terrestre en 1970 et, depuis, 40 autres satellites ont été lancés. L'agence JAXA a son quartier général à Tokyo et possède d'autres centres locaux dans tout le Japon. Le Tsukuba Space Center and le centre de lancement Tanegashima launch Facility sont principalement consacrés aux participations japonaises à l'ISS

->Le programme spatial japonais
Le Japon, selon une ré-orientation de ses programmes spatiaux, devrait mettre l'accent sur la mise en oeuvre, par satellites militaires, d'un réseau de détection de lancements de missiles ballistiques, un satellite visant à prévoir et surveiller les désastres naturels et la recherche spatiale devrait être utilisée comme un moyen de développer les relations diplomatiques du pays. La Lune fait également partie des projets japonais: l'exploration se fera conjointement par des équipages et des robots "à deux jambes". Le programme spatial japonais, depuis 2008, est désormais sous la responsabilité des "Strategic Headquarters for Space Development" ("quartiers-généraux pour le développement spatial")

2. L'Australie a lancé son premier satellite en 1967. Elle avait utilisé une fusée américaine Redstone. L'Australie utilisait le site de lancement de Woomera (31,1° Nord/136,8° Est). Le site de Woomera fut finalement fermé dans les années 1970 car l'Australie cessa ses activités spatiales

3. L'Italie, bien que n'ayant pas de fusées nationales, possède, depuis 1966, le site de lancement de San Marco. Le site se compose de deux plate-formes off-shore, sur la côte est du Kénya, par 2,9° de latitude sud. 8 satellites en ont été lancés jusqu'en 1976 et une petite mission scientifique en a lancé, à bord d'une fusée Scout, en 1988

4. Israël vise à développer une capacité indépendante, relativement limitée, en matière de satellites et de lanceurs. La "Israel Space Agency" est l'agence spatiale israëlienne. Israël a lancé, en 1988 et 1990, le satellite Offeq1 ainsi que deux autres satellites. La série des Offeq en est maintenant au n° 9. Un satellite espion israëlien a été lancé en 2008 par l'Inde et Israël possède aussi de nombreux satellites de télécommunications en orbite

5. La Corée du Sud vise à devenir une puissance spatiale supplémentaire en Extrême-Orient: elle a lancé 11 satellites depuis 1992 sur des sites et sur des lanceurs étrangers. Récemment, ce pays s'efforce de disposer d'un lanceur qui lui soit propre, la fusée KSLV-1 ("Korea Space Launch Vehicle-1"), ou "Naro", de 2 étages. Elle le fait avec l'aide d'experts russes (le 1er étage est conçu et fabriqué par la Russie, le 2ème par la Corée du Sud). C'est le Khrunichev State Research and Production Space Center, près de Moscou, qui fournit le moteur du premier étage et le moteur RD-151, lequel est une version moins puissante du moteur que le centre Khrunichev prévoit d'utiliser pour les fusées russes Angara, qui sont actuellement à l'étude. Un premier lancement a eu lieu en août 2009 et le lancement a été un succès mais la coiffe du satellite ne s'est pas ouverte. Un deuxième lancement, en juin 2010, a échoué, une explosion ayant affecté la fusée deux minutes après le décollage. Une troisième tentative a également échoué fin octobre 2012 du fait d'une fuite de carburant entre le lanceur et le pas de tir. La Corée du Sud construit également son propre satellite, le STSAT-2C (Science and Technology Satellite 2C). Il a fallu attendre le 30 janvier 2013 pour la Corée du Sud réussisse à lancer le STSAT-2C à bord d'une KSLV-1, devenant ainsi le 11ème pays à devenir une puissance spatiale

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1. L'Argentine, c'est notable, via sa "Comisión Nacional de Actividades Espaciales", possède son propre centre d'intégration finale des satellites qu'elle fait lancer par d'autres nations. Il se trouve à Bariloche

2. Le Brésil possède le centre de lancement d'Alcantara, qu'il utilise pour le lancement de fusées-sondes. Alcantara a une valeur reconnue internationalement car il est le centre de lancement spatial situé au plus près de l'équateur. Le centre est situé sur la côte atlantique par 2,3° Sud et 44,4° Ouest. Le Brésil possède aussi, au "Laboratório de Integração e Testes – Instituto Nacional de Pesquisas Espaciais", ou LIT-INPE, à Sáo José dos Campos, une unité de test des performances de satellites. Le centre de lancement de Barreira do Inferno (en portugais, "Centro de Lançamento da Barreira do Inferno" ou "CLBI", la "barrière du Diable") se trouve dans la ville de Parnamirim, près de Natal; il a été créé en 1965 et 233 lancements, essentiellement de fusées-sondes y ont eu lieu entre 1965 et 2007. Il fournit aussi une assistance au suivi des lancements effectués depuis le centre de lancement d'Alcantara ainsi que depuis le centre spatial de Guyane de l'ESA

3. La Corée du Nord voit son programme spatial, d'une façon générale, suspect de dissimuler les efforts du pays en termes de missiles ballistiques sous couvert de programme spatial; le pays s'oppose à la communauté internationale, par ailleurs, depuis qu'il a procédé à des tests nucléaires illégaux en 2006 et 2009. La Corée du Nord a atteint l'orbite le 12 décembre 2012 en envoyant un satellite fabriqué localement à la veille de l'anniversaire de la mort de Kim Jon-il l'année précédente. Un essai manqué avait eu lieu en avril 2012, le lanceur ayant explosé au décollage. Le premier satellite fut nommé Kwangmyongsong 3 et la fusée de lancement était une Unha 3. La Unha 3, une fusée de trois étages fut lancée au milieu du rigoureux hiver nord-coréen et le premier étage fut largué au large des côtes ouest de la Corée du Sud; certains débris atterrirent en mer de Chine et le second étage au nord-est des Philippines. Les experts américians, cependant, doutèrent qu'il y eut réellement eu un lancement, rappelant une fausse annonce en 2012; la réalité du lancement de 2012 fut qu'il y avait bien eu lancement mais que le satellite, sur l'orbite, n'avait pas fonctionné. La fusée Unha 3 est une dérivation du missile ballistique Taepodong 2 et le programme spatial nord-coréen est aidé par la Russie et l'Iran; la Chine, elle, soutient aussi les efforts coréens mais à condition que le pays respecte les décisions de l'ONU. 'National Aerospace Development Administration' ("administration du développement aérospatial national", NADA, "Kukgaujugaebalkuk" en coréen) est devenu le nom de l'agence spatiale nord-coréenne en 2017 et la Grande Ourse fait partie de l'emblème de l'agence. La Corée du Nord a revendiqué un autre lancement réussi le 06/02/2016. On n'est pas certain que la Corée du Nord maîtrise la rentrée atmosphérique ou la miniaturisation de ses armes nucléaires

4. L'Inde est un acteur émergent sur les marchés spatiaux. Elle se dirige vers une capacité locale en matière de satellites et de lanceurs. Le programme spatial indien a commencé en 1963 et le premier satellite indien lancé en juillet 1980 (l'Inde développait déjà des lanceurs locaux). L'Inde, maintenant vise surtout à prendre une part du marché des lancements commerciaux. L'Inde prévoit également un vol habité pour 2015, avec l'aide de la Russie, une mission lunaire habité en 2020 (une mission inhabitée aura lieu en 2013) et une mission sur le climat et la géologie en orbite terrestre aura également lieu. Le "Polar Satellite Launch Vehicle" (PSLV-C30) indien, lancé le 28/09/2015 du Satish Dhawan Space Centre de Sriharikota, en Inde du Sud, avait, entre autres tâches de mettre en orbite "Astrosat", le "mini-Hubble indien". L'Astrosat travaille dans le visible, l'ultraviolet et les rayons X et étudie les trous noirs et les champs magnétiques stellaires depuis une orbite basse terrestre (640km); la mission durera 5 ans. Le lanceur indien lourd Geosynchronous Satellite Launch Vehicle (GSLV) Mark III a été utilisé en juin 2017; il est capable d'emporter 4t en orbite de transfert géosynchrone et 10t en orbite terrestre basse (vers 800km d'altitude). Le programme spatial indien est de la responsabilité du "Indian Space Research Organization" ou "ISRO" ("Organisation Indienne de Recherches Spatiales")

->Plus de détails sur le programme habité indien
La Russie -un autre exemple de l'intervention de ce pays dans les programmes spatiaux de pays étrangers- aide les Indiens à développer leur programme de vols habités pour 2016. La Russie aidera en termes de sélection et d'entraînement des équipages ainsi que pour la conception de la capsule. Le vaisseau habité de l'Inde pèsera 3 tonnes et orbitera, avec un équipage de 2 personnes, à une altitude de 400 km (248 miles), pendant jusqu'à 7 jours. La capsule, cependant, sera conçue pour porter des équipages de 3 personnes et une version plus perfectionnée disposera d'équipements de rendez-vous spatial et d'amarrage. Ces visées ont été confirmées par l'Inde début 2010: le premier vol habité indien devrait avoir lieu en 2016, 2 astronautes orbitant sur une orbite basse pendant 7 jours. Le programme habité indien, par ailleurs, nécessitera que le Satish Dhawan Space Centre de l'Inde, à Sriharikota soit doté d'un 3ème pas de tir et qu'un centre d'entraînement des astronautes soit installé à Bangalore. L'Inde, en janvier 2007, a d'ores et déjà lancé et fait revenir sur terre une capsule spatiale de 600 kg (1200 livres), en janvier 2007, démontrant son aptitude à construire des matériaux de bouclier spatial pour résister aux échauffements du retour. Le principal obstacle au programme indien est maintenant de construire un lanceur adapté aux vols humains et sûr en ce domaine, ainsi que de nouveaux systèmes de gestion et de contrôle des missions. Pour ce qui est du lanceur, l'Inde développe une version modifiée du lanceur de satelllite géosynchrones, le Mark 2 (ou "GSLV Mark 2", qui sera propulsé, pour l'étage supérieur, par un moteur cryogénique de fabrication locale (le Mark 1 qui est utilisé actuellement, utilise pour l'étage supérieur un moteur russe). Le nouveau lanceur doit être testé en 2009. Le programme spatial indien a commencé en 1963 et il a longtemps dépendu des agences spatiales étrangères
De façon inattendue, l'Inde a lancé une sonde à bas coût vers Mars le 05/11/2013, Mangalyaan ("vaisseau Mars", en hindi), via une fusée PSLV C25 (cette "Polar Satellite Lanch Vehicle" lance habituellement des satellites en orbite polaire); Mars sera atteint vers le 21 septembre 2014, la mission durera 6 mois sur une orbite variant de 365 à 80000km. L'Inde, en septembre 2008, avait déjà lancé sa mission en orbite lunaire, la Chandrayaan-1 (elle avait travaillé jusqu'en août 2009). L'Inde a également réussi le lancement d'un mini-navette spatiale le 22/05/016, le "Reusable Launch Vehicle –Technology Demonstrator" ("démonstration de technologie de véhicule de lancement réutilisable, ou RLV-TD); il a été lancé par un lanceur HS9 depuis le Satish Dhawan Space Centre à Shriharikota. Après une poussée de 91,1 secondes, la fusée de lancement et le RLV-TD on plané jusqu'à une altitude de 56km et la navette s'est séparée de la fusée et a atteint 66km. Ensuite, le RLV-TD a commencé sa descente puis sa ré-entrée atmosphérique à une vitesse de Mach 5, le "Navigation, Guidance and Control system" ("système de contrôle, guidage et navigation") a contrôlé précisément la descente. Le système de protection thermique ("Thermal Protection System") a permis au vaisseau de traverser l'atmosphère et la navette a finalement atterri dans le golfe du Bengale; la durée totale du vol aura été de 770 secondes. Le RLV-TD est un modère réduit de la navette prévue par l'Inde, qui devrait voir le jour 10 à 15 ans après ce vol

5. Après une première annonce d'un lancement en mars 2007, l'Iran a progressivement bâti un programme spatial, réussissant ses avancées malgré un budget spatial extrêmement faible. Un nouveau centre de lancement a ainsi été annoncé en avril 2008 (il se trouve dans le désert de la province septentrionale de Semnan, à l'Est de Téhéran). Trois stations de suivi, télémétrie et commandement ainsi que 4 stations de réception et un centre de contrôle en vol sont aussi programmés. L'Iran a fini par lancer son 1er satellite national, le Omid ("Omid" signigie "espoir"), de 30kg (60 livres) le 2 février 2009, lequel avait été conçu depuis 2005-2006. Un satellite de 64kg, produit localement, dit "Rassad-1" ("Observation-1") a été lancé le 15 juin 2011 par un lanceur Safir aux fins de produire des cartes à haute résolution sur une orbite de 260 km (160 miles) d'altitude (avec 15 révolutions par jour) et un cycle de vie général de 2 mois. Le premier lanceur iranien a été la fusée Safir-2 ("Safir" signifie "ambassadeur"), de 22m (72ft) de long et un poids de 26t (53000 livres) qui fut essayé en vol pour la première fois en août 2008. Divers satellites et capsules ont suivi servant soit à des buts civils, de télécommunications ou scientifiques. L'Iran possède également un lanceur léger, le "Simorgh" et il a récemment construit la série des fusées Kavoshgar ("Kavoshgar" signifie "explorateur") avec la Kavoshgar-3 en février 2010 et la Kavoshgar-4 en mars 2011. La Russie apporte un soutien important au programme spatial iranien et transfère de la technologie (les scientifiques iraniens eux-mêmes sont allés soutenir leurs homologues nord-coréens lors du premier essai de lancement de ceux-ci). Les activités spatiales en Iran pourraient aussi être liées aux Gardiens de la Révolution via la Malek Ashtar University de Téhéran. Début 2011, l'Iran a annoncé qu'il visait les vols habités pour 2020 et un homme sur la Lune pour 2025. Le programme habité de l'Iran vise à envoyer un homme dans l'espace en 2018. L'Iran a fini par confirmer, fin 2013, qu'il avait réussi à placer un singe (appelé "Pihsgam", "pionnier") sur un vol de 20 minutes à une altitude de 116km et à le faire revenir sur Terre. Il est probable que l'Iran avait déjà lancé dans l'espace une souris, une tortue et un ver en 2010 et la prochaine étape serait qu'une capsule emporterait un chat persan aux alentours de mars 2014, ou un lapin (ou une souris). Le lancement se ferait via une fusée plus importante, à carburant liquide, choix qui viserait à rassurer la communauté internationale concernant les lanceurs à carburant solide, lesquels peuvent aussi servir pour des missiles ballistiques. En mars 2011, l'Iran avait réussi à lancer une Kavoshgar-4 portant une capsule de 315 kg, semblable à celle qui a emporté le singe dans l'espace. En juin 2012, l'espace iranien relevait de la "Iranian Space Agency" (ou "ISA") et avait à sa disposition un site principal de lancement à Semnan à 78km à l'Est de Téhéran ainsi qu'un autre centre spatial -une installation de suivi des satellites- à Mahdasht, à 60km à l'Ouest de la capitale. En juin 2012 l'Iran a également annoncé qu'il termine la construction d'un nouveau centre spatial (dont l'emplacement n'a pas été divulgué); il permettra de lancer des satellites fabriqués en Iran même. Le premier satellite à en être lancé serait le "Tolo", via un lanceur léger Simorgh. Le nouveau centre spatial a été nommé "centre Ayatollah Ruhollah Khomeini", en hommage au fondateur de la République Islamique d'Iran

6. On sait peu que l'Irak avait lancé, le 5 décembre 1989, un satellite autochtone. Le lancement avait eu lieu depuis le site d'Al-Anbar, à bord d'une fusée à trois étages

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