Les Etats-Unis, comme l'Union soviétique, avaient tourné leur regard vers la Lune et ils annoncèrent la mise en oeuvre d'une série de vaisseaux Pioneer pour étudier notre satellite avec des orbiters et des missions flyby. Avant le lancement réussi de Pioneer 1 par la NASA peu après sa création, d'autres agences des États-Unis avaient fait 13 tentatives pour lancer un satellite, dont 4 furent couronnées de succès, mais Pioneer 1 fut le premier lancement réussi sous direction de la NASA. L'agence américaine avait hérité du programme lunaire Pioneer de l'ARPA -l'"agence des projets de recherche avancée", une branche du Département de la Défense établie au début de 1958 en réponse à l'initiative du président Dwight D. Eisenhower de répondre aux premiers succès soviétiques dans l'espace. Le programme consistait en cinq sondes. Les trois premières étaient des orbiteurs lunaires construits par le Space Technology Laboratory pour être lancés par la fusée Thor-Able de l'U.S. Air Force. Les deux dernières concernaient des vaisseaux plus simples, qui devaient passer à la Lune et elles étaient construites par le Jet Propulsion Laboratory, qui dépendait de l'Armée de Terre et qui seraient lancées par la fusée Juno II de celle-ci. Non seulement la NASA hérita du programme Pioneer, mais en décembre 1958, l'agence absorba le JPL. La première tentative de lancement d'un Pioneer, le 17 août 1958, fut un échec: 77 secondes après le décollage, la fusée explosa. Le problème fut identifié et corrigé, et, le 11 octobre, Pioneer 1, qui pesait 38 kg (84 livres), fut lancé dans un bruit assourdissant du complexe de lancement 17A du Cape Canaveral. Le décollage sembla bien se dérouler mais la télémétrie rapidement que le satellite avait une vitesse plus lente que prévu et qu'il était également hors de sa trajectoire. Des erreurs relativement mineures du premier étage furent aggravées par d'autres problèmes du deuxième, rendant évident que le Pioneer 1 ne pourrait réaliser son objectif premier d'entrer en orbite autour de la Lune. Le vaisseau spatial atteint une altitude -alors- record de 113 830 km (70770 milles) environ 21 heures après le lancement avant de commencer de redescendre vers la Terre; il brûla lors de sa rentrée au-dessus de l'Océan Pacifique, 43 heures après le lancement. Ses instruments confirmèrent l'existence des ceintures de radiation de Van Allen, qui avaient été découvertes par Explorer 1 plus tôt dans l'année
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La troisième et dernière tentative d'atteindre l'orbite lunaire, le Pioneer 2 (8 novembre), connut moins de succès: les premier et deuxième étages de la fusée de lancement se comportèrent bien mais le troisième étage ne réussit pas à s'allumer; le Pioneer 2 ne réussit pas à atteindre la vitesse orbitale et n'a atteint qu'une altitude maximale de 1 550 km (960 milles) avant de retomber, après un bref vol de 42 minutes. Les deux missions de passage à la Lune suivirent et Pioneer 3 (6kg (13 livres)) décolla le 6 décembre. Le moteur du premier étage se coupa tôt et la sonde ne put pas être en mesure d'atteindre sa destination, et retomba sur Terre 38 heures après le lancement. En dépit de ce problème, Pioneer 3 renvoya des données importantes concernant les radiations et découvrit une seconde ceinture, externe, de Van Allen. La deuxième tentative, le 3 mars 1959, fut plus réussie et Pioneer 4 passa à 60000km (36650 milles) de la surface de la Lune. Il devint ensuite le premier vaisseau spatial américain à entrer en orbite solaire, un exploit que la sonde soviétique Luna avait réalisé en janvier précédent. Pioneer 4 renvoya des données concernant les radiations pendant 82 heures jusqu'à une distance de 658 000km (409 000 milles), soit près du double de la distance Terre-Lune
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Bien que ces premières sondes lunaires Pioneer aient rencontré un succès limité, le programme marqua aussi la première utilisation de l'antenne de 26 mètres et de la station de suivi de Goldstone, en Californie. Cette antenne, achevée en 1958 et connue sous le nom de Deep Space Station 11 (DSS-11), fut le premier composant de ce qui allait devenir le Deep Space Network de la NASA (DSN). La DSS-1 a non seulement suivi ces premiers Pioneer, à commencer par Pioneer 3, mais a ensuite surveillé les landers Surveyor (1966-1968)
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