Une de ces nouvelles tendances apparues dans le domaine de l'astronomie amateur est la question de la protection du ciel nocturne: certaines organisations, certains groupes d'astronomie amateur demandent que le ciel nocturne soit protégé de ce que l'on appelle la "pollution lumineuse", le fait que le développement urbain ou des techniques lumineuses agressives rendent de plus en plus problématique l'observation du ciel dans certains endroits, grands ou petits. Il faudrait ainsi que les luminaires publics ou les lumières des habitations privées soient ainsi conçues qu'elles empêchent le moins possible l'observation astronomique. Ces revendications sont intéressantes certes mais peuvent très vite se transformer en intégrisme du ciel nocturne. Le meilleur exemple vient d'une petite ville néo-zélandaise, Tekapo, sur l'Ile du Sud, qui a demandé à l'UNESCO de classer "réserve de ciel nocturne" leur ciel de la nuit. De telles vues pourraient ainsi amener à ce que les astronomes amateurs, stigmatisés ne puissent plus exercer leur hobby que dans des "réserves" protégées. Un autre bon exemple de faux débats donc qui, in fine, sont nuisibles. Enfin, un point, par ailleurs, qui n'est jamais évoqué par les protecteurs du ciel nocturne, est que des constellations de satellites Internet vont de plus en plus être lancés par divers pays ou organisations; elles s'avèreront sans doute un problème pour les astronomes amateurs
->Les constellations satellites 5G, une menace pour l'observation?
La société SpaceX, avec son projet Starlink, et d'autres sont en train de mettre en orbite des nuées de satellites de petite taille, lesquels vont servir à étendre les possibilités d'Internet pour les zones reculées et pour les objets connectés, et certains s'inquiètent de la menace de pollution lumineuse que ces réseaux peuvent faire peser sur le ciel nocturne. Ainsi les 12000 satellites de Spacelink pourraient faire que 500 d'entre eux seraient visibles aux alentours de minuit aux latitudes moyennes nord. Leur pollution lumineuse sera due à leurs panneaux solaires. OneWeb, Samsung, et Boeing, en lien avec Facebook et Amazon on de semblables projets. Ainsi des éclats lumineux pourraient être 50% plus lumineux que l'étoile Sirius. Le PDG de SpaceX, lui, cependant, signale que les panneaux solaires de ses satellites sont conçus pour ne pas réfléchir pendant les nuits terrestres et qu'il faudra bien chercher pour voir ces satellites; il existe déjà 4900 satellites en orbite terrestre, ajoute-t'il, qu'on ne voit pas la plupart du temps