CONTENU - Ce tutoriel est consacré aux explications possibles concernant les impacts qui ont été observés dans le système solaire depuis vers 2009 |
En juillet 2009, un impact a été observé sur Jupiter et, à à peu près la même période une tache brillante dansl'atmosphère de Vénus. La mission Cassini, de la NASA, qui se trouve dans le système de Saturne a repéré, en juin 2009, un objet qui aurait impacté l'anneau F, étant soit un objet du système qui traverse l'anneau à intervalle soit un impacteur. Et rappelons qu'un astéroïde menaçait Mars en janvier 2008. Tout cela rappelle que le système solaire est parcouru par toute une myriade d'objets qui sont des résidus de la période de la formation de celui-ci. Aussi n'est-il pas anormal que des météores, de petits -ou plus grands- objets soit une occurrence fréquente à la plupart des planètes du système solaire. Pour ce qui est de Jupiter, les astronomes amateurs, récemment, ont détecté d'autres impacts après celui de 2009, en juin, août 2010 et septembre 2012
Cette question des impacteurs de petite taille dans le système solaire est essentiellement une question qui n'est pas étudiée par les astronomes professionnels. C'est l'impact observé à Jupiter en juillet 2009 qui a déclenché un intérêt. Pour ce qui est de Jupiter, il se comporte comme un gigantesque déflecteur à astéroïdes et comètes. Aussi, les petits restes de la formation du système solaire frappent-ils Jupiter fréquemment. Les astronomes professionnels utilisent maintenant la disponibilité des amateurs pour vérifier la fréquence des ces impacts. Alors qu'un rayon cosmique ne laisse sur les vidéos amateur qu'une trace sur une image, les impacts sont plus longs. Jusqu'aux impacts observés en 2009, les professionnels ne pensaient pas que ces impacts pouvaient ainsi être observés par des instruments amateurs. Les débris, selon leur importance, peuvent ensuite être observés par les instruments professionnels et permettent de "cadrer" la taille de l'impacteur. Des modèles estiment qu'il se produit 1 impact par an mais d'autres 100. Les astronomes penchent maintenant du côté du chiffre le plus important. Alors que la Terre est frappée par des objets de 10 m (33 ft) tous les 10 ans en moyenne, Jupiter est vraisemblablement atteint par les objets d'une taille semblable plusieurs fois par mois. Les impacteurs de Jupiter peuvent varier en taille de l'objet qui a frappé en juillet 2009 à une taille 100 000 fois plus petite, ainsi les objets observés en juin et août 2010, qui faisaient entre 8 et 13 m (30-40 ft) de diamètre
Un autre facteur plausible d'un tel accroissement d'activité des impacteurs de petite taille est que, récemment, les orbites d'Uranus et de Neptune connaissent un alignement remarquable qui n'a lieu de tous les 130 ans. Nous sommes actuellement en fin de l'une de ces périodes, laquelle aurait commencé vers 1980. Les deux planètes étant en ligne par rapport au Soleil et, donc, aux limites du système solaire, il n'est pas impossible que leur influence gravitationnelle combinée puisse perturber les objets de la Kuiper Belt, cette zone de corps célestes qui sont des restes du temps de la formation du système solaire. Bien que la période d'alignement d'Uranus et Neptune tende à être terminée, il se pourrait bien, cependant, que ces objets perturbés continuent, pendant un temps, de parcourir leurs orbites nouvelles. Vers 1990 et 1997, de plus, Saturne et Jupiter, respectivement, sont venus ajouter à l'alignement Uranus-Neptune. Il se pourrait qu'existe une sorte de "tunnel" de parcours car toutes les frappes dont il a été question peuvent se relier par une ligne droite qui vient depuis le fond du système solaire, via Jupiter. Si la théorie d'une recrudescence d'objets inhabituels dans le système solaire venait à se confirmer, on pourrait légitimement s'inquiéter pour la Terre, qui n'aurait donc aucune raison d'être protégée de celle-ci. La Terre, du fait du "tunnel" des trajectoires, serait le plus à risque vers septembre de chaque année
Une autre explication pourrait ne tenir qu'à Jupiter mais, vu la configuration précédente, elle viendrait surtout s'ajouter en tant qu'explication complémentaire: des équipes de scientifiques ont récemment mis en évidence que Jupiter avait la faculté de capturer assez fréquemment en orbite des comètes de passage. Jusqu'à présent, 5 de ces corps ont été repérés comme ayant eu au moins une orbite complète autour de Jupiter (ainsi, la comète 147P/Kushida-Muramatsu est restée en orbite autour de la planète géante de 1949 à 1961). La plupart des comètes qui peuvent se retrouver attirées par la gravité de Jupiter finissent cependant par échapper à cette attraction avant d'avoir effectué une orbite complète. Ces mêmes équipes ont également constaté que des comètes ou des astéroïdes peuvent être détruites gravitationnellement par des effets de marée gravitationnelle auxquels Jupiter prend part, ce qui a comme conséquence que des impacts du style Shoemaker-Lévy 9 seraient plus fréquents sur la géante gazeuse qu'on ne le pensait habituellement. Cette explication, on le voit, ne pourrait donc rendre compte que du seul impact sur Jupiter et non de la série potentielle dont il serait question
site 'Amateur Astronomy' sur la base d'une image NASA/JPL-Caltech/IRTF/STScI/ESO/Gemini Observatory/AURA/A. Wesley | .
Début 2011 les données de télescopes dans l'infrarouge ont permis aux astronomes d'observer la hausse des températures dans l'atmosphère jovienne et les conditions chimiques particulières associées aux débris de l'impact qui a eu lieu à Jupiter le 19 juillet 2009. Ils ont déduit des signatures des gaz et des traces sombres produits par les ondes de choc de l'impact que l'objet était plus vraisemblablement un astéroïde qu'une comète. Ils en affirment aussi que de tels impacts montrent que le système solaire externe est un milieu complexe, violent et dynamique et que d'autres surprises nous attendent peut-être encore. Les débris de 2009 étaient plus lours et plus denses que les débris de la comète Shoemaker-Levy 9 de 1994. Avant la collision de 2009, on pensait que Jupiter ne pouvait être atteint que par des comètes aux orbites instables, lesquelles les amenaient suffisamment près de la planète géante pour que le champ gravitationnel de celle-ci les modifie. On appelle ces comètes des "comètes de la famille Jupiter". On pensait aussi que Jupiter avait déjà vidé sa sphère d'influence de la plupart des autres objets, ainsi des astéroïdes. Les données de l'impact montrent que la basse-stratosphère de la planète a été chauffée de 3 à 4°K, vers 42 km d'altitude au-dessus de la couche nuageuse. L'impacteur, plongeant dans l'atmosphère, a creusé un tunnel de gaz et de débris atmosphérique super-chauds puis, en explosant profondément dans les couches nuageuses, avec une force de 5 gigatonnes de TNT, des débris ont été renvoyés, par ce tunnel, jusqu'au-dessus de l'atmosphère et ont retombé en nappe sur les couches supérieures des nuages. C'est cela qui a créé les particules et les températures observées dans l'infrarouge. L'onde de retour, de plus, a fait remonter dans la stratosphère de l'ammoniaque et autres gaz depuis la couche troposphérique. Les débris sombres, l'échauffement de la couche ou la remontée d'ammoniaque avaient été également observés lors de l'impact de la comète Shoemaker-Levy mais le panache, dans le cas de 2009, n'a pas pu atteindre des altitudes aussi hautes que ç'avait été le cas ni n'a fait monter la température de la stratosphère. Il contenait, de plus, des hydrocarbones, des silicates et des silices. Il n'y avait pas de monoxyde de carbone, une preuve nette qu'on a eu affaire à un corps céleste dépourvu d'eau. Un noyau cométaire, par ailleurs, plus léger, n'aurait pas plongé aussi profond dans l'atmosphère. En supposant que l'objet avait une densité de type rocheux d'aux alentours de 2,5 g/cm3 (160 livres par pied-cube), les astronomes pensent qu'il devait avoir un diamètre de 200 à 500 m (700-1600 ft). Une recherche dans les catalogues des astéroïdes et comètes connus a montré que certains ont des orbites très chaotiques et ont, dans les modèles informatiques, fait plusieurs passages rapprochés à Jupiter, ce qui montre, à l'évidence, qu'un astéroïde a donc bien pu frapper Jupiter. On travaille encore, cependant, à savoir à quelle fréquence ces frappes ont lieu. Des astéroïdes de cette taille, sur Terre, frappent tous les 100 000 ans
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