Les essaims les plus courants d'étoiles filantes
NASA/MSFC/D. Moser, NASA's Meteoroid Environment Office | .
Nom | Dates | Date(s) habituelle(s) du pic | Taux horaire (1) | Radiant (2) | Vitesse (km/s) | Corps-parent |
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Quadrantides | 1er au 5 janvier | 2-3 janvier | 120 (80?) | 230 +49 | 41 | 2003 EH1 (un astéroïde (3)); à la différence des Perséides et des Géminides, plus célèbres, les Quadrantides ne durent que quelques heures. Elles tirent leur nom de l'ancienne constellation du Quadrant mural, qui fut créée par Jérôme Lalande, un astronome français, en 1795, entre les constellations du Bouvier et du Dragon. Un quadrant mural était un instrument astronomique ancien pour l'observation et le repérage des étoiles. La constellation n'existe plus de nos jours mais elle a existé suffisamment longtemps pour donner son nom à l'essaim de météorites, lequel fut observé pour la première fois en 1825. Cet essaim présente un pic très marqué, qui ne dure habituellement que quelques heures; l'essaim est souvent victime du mauvais temps hivernal |
Lyrides | 16 au 25 avril | 21-22 avril | 15-18 | 271 +34 | 49 | C/Thatcher (1861 G1), comète qui a une période de révolution d'aux alentours de 415 ans. Les Lyrides ont été observées depuis plus de 2600 ans. Il existe de nombreuses observations historiques dont on pense qu'il s'agit des Lyrides, ainsi en 687 et 15 avt. J.-C. en Chine et en 1136 en Corée, lorsque "de nombreuses étoiles volèrent depuis le nord-est". Les Lyrides produisent souvent des "traînées de poussière" (en anglais "dust trains") lumineuses, qui sont observables pendant plusieurs secondes |
eta-Aquarides | 19 avril au 28 mai | 5-6 mai | 60 (45?) | 338 -01 | 66 | 1P/Halley. Cet essaim se voit le mieux depuis l'hémisphère sud |
Ariétides (4) | fin mai-déb. juillet | 8 juin | des milliers | constellation du Bélier | 39 | astéroïde héliocroiseur 1566 Icarus? |
Delphinides | vers le 11 juin | vers le 11 juin | - | près de la constellation du Dauphin | 39 | en juin 1930, cette région du ciel a connu une intense pluie de météorites, la Terre étant sans doute passée dans une queue étroite de poussières laissée par une comète à longue période qui est passée dans l'intérieur du système solaire il y a des centaines ou des milliers d'années. Cette rencontre pourrait avoir été purement aléatoire et les Delphinides n'ont plus jamais été observée depuis. 2013 et 2027 pourraient être des années où l'on pourrait essayer de voir ces étoiles filantes |
delta-Aquarides australes | 12 juillet-19 août | 27-28 juillet | 20 | 339 -16 | 41 | inconnu; on suspecte la comète 96P Machholz ou des champs de débris laissés par deux "comètes rasantes" (qui passent très près du Soleil), les comètes Marsden et Kracht qui s'étaient disloquées |
Perséides | 17 juillet-24 août | 11-12 août | 100-110 | 046 +58 | 59 | 109P/Swift-Tuttle (les Perséides sont connues depuis au moins 2000 ans; certains des restes de la comète ont plus de 1000 ans; dans le monde anglo-saxon, les Perséides sont connues comme les "larmes de St Laurent" ce diacre qui fut martyrisé sur un gril en 258. La comète Swift-Tuttle a été découverte en 1862 et elle orbite le Soleil en 130 ans; elle a un noyau de 26km (16 miles) et son périhélie le plus récent a eu lieu en 1992 et le prochain n'aura lieu que le 12 juillet 2126). La plupart des Perséides sont aussi brillantes ou plus brillantes que la Polaire; d'une façon générale, ce sont des météorites rapides et brillantes, qui laissent fréquemment des traînées (en anglais: "trains"). La plupart du temps, il se peut que la Terre ne frôle que le bord du courant de débris cométaires Swift-Tuttle, là où l'activité est moins intense. Mais, occasionnellement, la gravité de Jupiter rassemble les différents courants et la Terre passe plus près du milieu de ceux-ci. Certains courants proviennent d'un passage de la comète au Soleil ayant eu lieu des centaines voire des milliers d'années. Le pic de températures des météorites peut atteindre entre 1650 et 5500 °.C. (3000-10000°F.). La plupart des Perséides brûlent à 80km d'altitude. Tous les 11,8 ans, d'une façon générale, Jupiter passe près des restes de la comète Swift-Tuttle, les poussant légèrement plus près de la Terre, ce qui donne un essaim plus important (cette dernière occurrence a eu lieu en 2015). Les Perséides, avec les Géminides, sont l'un des deux essaims d'étoiles filantes les plus importants de l'année |
alpha-Aurigides | 25 août-5/8 août | 1er septembre | 7-10 | 084 +42 | 66 | comète Kiess (C/1911 N1) |
Draconides (5) | octobre | - | - | - | - | 21P/Giacobini-Zinner |
Orionides | 2 octobre-7 novembre | 21-22 octobre | 20-23 | 095 +16 | 66 | 1P/Halley. Les Orionides ont la réputation d'être brillantes et rapides; le radiant est au Nord de Bételgeuse |
Léonides | 14 au 21 novembre | 17-19 novembre | 15; aptitude à produire des "tempêtes" (6) | 153 +22 | 71 (7) | 55P/Tempel-Tuttle; tous les 33 ans, cette comète passe dans le système solaire interne et laisse un courant supplémentaire de débris (avec le temps, beaucoup de ces courants sont venus se place sur la portion de l'orbite terrestre où notre planète se trouve en novembre) |
Puppides-Vélides | 1er au 15 décembre | vers le 7 décembre | 10 | 123 -45 | 40 | - |
Géminides | 7 au 17 décembre | 13-14 décembre | 120 | 112 +33 | 35 | 3200 Phaéthon (un astéroïde (8)). Les Géminides, avec les Perséides, sont l'un des deux essaims d'étoiles filantes les plus importants de l'année. Les Géménides sont l'un des essaims les plus fiables en termes de prédiction. Lorqu'on a observé les Géminides pour la première fois, vers le milieu du XIXème siècle, l'essaim était faible et n'avait que peu attiré l'attention |
Ursides | 17 au 26 décembre | 22-23 décembre | 10 | 217 +76 | 33 | 8P/Tuttle |
(1) retour le taux horaire est le taux théorique d'étoiles filantes. C'est le nombre d'étoiles filantes qu'un observateur verrait en une heure dans des conditions idéales (les étoiles fixes de magnitude 6,5 sont visibles) et si le radiant était au zénith
(2) retour le radiant est donné ici en coordonnées équatoriales (ascension droite et déclinaison). L'ascension droite, dans le milieu des observateurs d'étoiles filantes, est donnée en degrés, comme la déclinaison -il y a 15° dans une heure d'ascension droite
(3) retour deux essaims d'étoiles filantes ont des astéroïdes pour corps-parent. Phaéton est le corps-parent des Géminides et 2003 EH1 est le corps-parent des Quadrantides. 3200 Phaëton, d'un diamètre de 6km (3,6 miles) a été découvert le 11/10/1983. Phaéton est une "comète éteinte", soit le reste rocheux d'une comète qui a perdu toute sa glace du fait de ses passages répétés au Soleil. Ces corps peuvent également être des astéroïdes accompagnés de débris orbitant suite à une collision avec un autre astéroïde dans la ceinture d'astéroïdes. L'astéroïde 3200 Phaéton possède une queue de poussière de 22,5 millions de km, qui pèse près d'1 milliard de tonnes. Un évènement catastropique a dû se produire il y a quelques milliers d'années, qui a créé les Géminides et cette queue pourrait faire partie du courant des Géminides. 2003 EH1, par ailleurs, pourrait bien être un morceau de comète qui s'est désintégrée il y a 500 ans et les Quadrantides être les débris de cette fragmentation. Le premier essaim d'étoiles filantes lié à un astéroïde a été les Géminides. Les astéroïdes sont habituellement constitués de roches et de métaux alors que les comètes sont faites de roches et de glace
(4) retour les Ariétides sont des étoiles filantes diurnes (qui ont lieu en plein jour), d'où que la plupart sont invisibles
(5) retour les Draconides -ou Giacobinides- sont un essaim d'octobre qui provient de la comète 21P/Giacobini-Zinner et il n'est habituellement pas intéressant. Mais, à intervalles éloignés, les Draconides peuvent atteindre 1000 étoiles filantes par heure comme ce fut le cas en 1933 et 1946. Un tel phénomène, rare est dû au fait que la Terre traverse une zone plus dense des débris cométaires. Un pic -relativement plus faible- a eu lieu en octobre 2011 et aucun autre pic n'est prévu pour les prochaines 40 années (1988 et 2005 connurent aussi une forme de pic d'activité). La variabilité de ces pics anormaux, de plus, pourrait être lié au fait que la queue de débris est, par intervalles, augmentée de nouvelles particules par 21P/Giacobini-Zinner; en tout cas, un courant de particules éjectées en 1900 pourrait encore être largement intact
(6) retour les Léonides ont tendance à produire des "tempêtes d'étoiles filantes". On définit une tempête d'étoiles filantes comme un essaim qui produit plus de 1000 étoiles filantes par heure. De telles tempêtes ont été observées en 1833 et 1966, avec des taux horaires de dizaines de milliers! Les années 1999, 2001 et 2002 ont également été nobtables, avec des taux jusqu'à plusieurs de milliers par heure car la comète Tempel-Tuttle avait croisé l'orbite de la Terre en 1998. Les Léonides se déplacent sur leur orbite dans une direction opposée à celle de la Terre et donc elles rencontrent notre atmosphère presque de front. Les Léonides peuvent aussi présenter un pic secondaire (ainsi, en 2012, un tel pic a eu lieu les 19-20 novembre après le pic principal qui avait eu lieu les 16-17)
(7) retour il s'agit là de l'une des vitesses les plus élevées en termes d'étoiles filantes. Ces vitesses donnent habituellement aux Léonides des teintes de blanc, bleu, bleu marine voire vert
(8) retour voir plus haut à la note 3