retour Curiosity: Encore la recherche de la vie sur Mars
Résultats de Curiosity
Dans le Gale Crater formé par un impact, de l'eau souterraine s'est infiltrée et a formé un lac dans lequel les sédiments se sont accumulés. Par la suite les vents ont accumulé des matériaux qui ont enterré ces sédiments une fois passé l'époque lorsque Mars connut l'eau liquide. Puis ces vents ont alors dégagé ces matériaux aux abords des murs du cratère ré-exposant des parties des sédiments. Le poids des matériaux apportés par le vent s'allégeant, les sédiments se sont alors craquelés et de l'eau souterraine, qui existait encore, est venue les modifier, donnant le paysage actuel. Tous ces évènements se sont produits avant il y a 3 milliards d'années
Données concernant l'atterrissage
| le rover Curiosity rover et son parachute vus pendant leur descente vers Mars par le Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA. Le rover survole les plaines juste au Nord des champs de dunes qui bordent, dans le cratère Gale, le mont Sharp; la partie droite de l'image peut sembler floue car nous avons coupé une flèche qui menait vers un insert. Une telle image constitue sans aucun doute une première en termes d'atterrissage d'une mission planétaire. site 'Amateur Astronomy' sur la base d'une image NASA/JPL-Caltech/Univ. of Arizona |
| le cratère Gale, où le rover Curiosity, transporté par la mission Mars Science Laboratory de la NASA, atterrira en août 2012, contient un promontoire qui s'élève du sol du cratère mais qui n'est pas un pic central, le mont Sharp ou Aeolis Mons. Cette vue en oblique regarde vers le sud-est (nous avons supprimé l'exagération du relief de deux fois d'origine pour redonner un aspect plus normal à la région). Le site d'atterrissage de Curiosity sur trouve sur le sol du cratère, au nord-est du promontoire, à gauche de l'image. Le diamètre du cratère est de 154km (96 miles). picture site 'Amateur Astronomy' |
| on a là le site où le rover Curiosity a atterri. Le losange vert est le lieu de l'atterrissage, une zone située à 2km (1,2 mile) au nord-est de sa cible, qui se trouvait au centre de l'ellipse prévue (en bleu). site 'Amateur Astronomy' sur la base d'une image NASA/JPL-Caltech |
| cette image montre une partie du rover Curiosity alors que l'on voit le mur du cratère Gale sous la forme de cette bande remarquable qui traverse l'horizon en haut de l'image. site 'Amateur Astronomy' sur la base d'une image NASA/JPL-Caltech |
| cette vue plus grande montre le rover Curiosity, le mont Sharp (sur la gauche) et le mur du cratère Gale (en haut à droite). picture courtesy site 'Amateur Astronomy' |
| vue en couleurs naturelles de la zone d'atterrissage "Bradbury Landing". On voit des parties du rover et le mont Sharp se trouve en haut, au centre; la muraille du cratère Gale se voit de chaque côté. Les traces des fusées de l'étage de descente se voient sur les côtés gauche et droit de l'image, près du rover. Les premières analyses ont estimé que le sol de cet endroit est de type basaltique; les couches de roches qu'on voit sur la pente du promontoire central feront sans doute l'objet d'une étude. site 'Amateur Astronomy' |
| cette image, prise au télé-objectif, montre un scène de buttes et de ravins érodés ainsi que des couches nettements visibles. Elle se trouve sur le bas des pentes du mont Sharp et ce sera un endroit que le rover ira examiner. Un champ sombre de dunes se trouve entre le paysage et le rover. Les roches que l'on voit sur l'image suggère un site géologiquement riche. site 'Amateur Astronomy' |
Premières études
Les premières expériences de Curiosity montrent que la minéralogie du sol martien est semblable à des sols basaltiques érodés d'origine volcanique, semblables à ceux qu'on peut rencontrer, sur Terre, sur les îles hawaïennes. L'instrument "Chemistry and Mineralogy instrument" (CheMin) utilise la diffraction rayons X, la pratique de base des géologues qui, sur Terre, utilisent des instruments de laboratoire beaucoup plus grands. On a trouvé des quantités importants de feldspath, pyroxène et d'oloivine dans le sol martien et près de la moitié du sol est du matériau non cristallin, tel du verre volcanique ou des produits de l'érosion du verre. Pour ce qui est du cratère Gale spécifiquement, les matériaux analysés sont en cohérence avec le fait que des roches anciennes, tels des conglomérats, suggèrent un flux d'eau alors que les minéraux, dans les sols plus récents, le sont avec une interaction limitée avec l'eau. On trouve aussi dans l'environnement de la poussière répartie partout sur Mars par les tempêtes de poussière. Curiosity, ensuite, s'est intéressé aux conditions de l'atmosphère martienne. Il a repéré des tourbillons -qui sont plus faibles que dans les autres régions martiennes, cartographié les vents fonction des pentes, repéré les changements de pression journaliers et saisonniers et relié les cycles de radiation aux changements atmosphériques quotidiens. Un modèle des vents qui doivent souffler dans le cratère Gale montrent que, vers midi, les vents viennent du fond du cratère et remontent la pente du promontoire central. Ces directions s'inversent le soir et la nuit lorsque les vents descendent les pentes. Si seulement ce mouvement (vers le sommet, depuis le sommet du promontoire) régissait la direction des vents, les vents dominants devraient être Nord-Sud. Mais il semblent qu'ils soient Est-Ouest. La raison pourrait en être le rebord du cratère
| un "èventail" alluvial a ètè dèmontrè par Curiosity, ce qui laisse penser que l'eau a dèvallè les pentes, au moins occasionnellement (mais pendant une longue pèriode de temps). Les zones les plus èlevèes sont en rouge, les plus basses en bleu. L'ovale montre la zone d'atterrissage prèvue, dite "ellipse d'atterrissage" et la croix montre le point rèel de l'atterrissage. Il s'agit de la première observation d'un relief en canal liè à l'eau sur Mars. On voit que le canal ("Peace Valiis") alimente la zone alluviale. Les graviers qu'on y voit vont, en taille, du grain de sable à la balle de golf; certains prèsentent des angles mais beaucoup sont ronds. L'argile et les minèraux sulfatès peuvent être de bons conservateurs des matèriaux organiques à base de carbone, lesquels sont les ingrèdients potentiels de la vie; un tel milieu, qui a connu un flux d'eau pendant longtemps, peut être un environnement favorable à la vie. NASA/JPL-Caltech/Uof |
| l'image montre une pelletée de sable et de poussière martiens; elle a été remplie lors de la première utilisation de la fonction par le rover Curiosity. Les dimensions de la pelle sont de 4,5cm (1,8 pouce) sur 7cm (2,8 pouces). NASA/JPL-Caltech/MSSS |
| la hausse globale de pression entre le jour martien 31 (sol 31) et le jour martien 93 dans le cratère Gale montre que l'atmosphère martienne est en train de s'accroître en masse car l'hémisphère sud est en train de passer au printemps (le pôle sud reçoit de plus en plus de lumière solaire et la calotte polaire concernée commence à vaporiser son CO2). Chaque année, l'atmosphère de Mars augmente et décroît de 30% du fait de ces considérations. Un autre cycle journalier est dû à une "marée thermique", une onde de changement de pression globale générée par la lumière solaire qui réchauffe le sol et l'air (légendes: pression (en pascals), temps solaire moyen sur Mars (en heures)). NASA/JPL-Caltech/CAB(CSIC-INTA)/FMI/Ashima Research |
| la pression martienne augmentant, les doses de radiation décroissent car, puisque, comme l'atmosphère est plus épaisse, elle devient une barrière plus efficace contre les radiations venant de l'espace extérieur (légendes: variation quotidienne de la radiation de surface sur Mars, taux de radiation (unités arbitraires; rouge), pression de l'atmosphère (bleu) jours martiens (nb de jours depuis l'atterrissage de Curiosity). NASA/JPL-Caltech/ SwRI |
| les niveaux de radiation à la surface semblent relativement semblables à ceux subis par les astronautes en orbite terrestre. Des variations de plus long terme semblent déterminées par la structure du gaz et du plasma de l'espace interplanétaire -soit l'héliosphère- qui varient selon un cycle de 27 jours, l'héliosphère tournant avec le Soleil (légendes: variations de long terme du fait de la rotation solaire et héliosphérique, taux de radiation (unités arbitraires), jours martiens (nb de jours depuis l'atterrissage de Curiosity); en rouge, la dose mesurée sur du matériau en plastique, en noir celle mesurée sur du silicone). NASA/JPL-Caltech/ SwRI |
| les marées thermiques de Mars sont un phénomène météo qui cause de grandes variations journalières de pression à la surface de la planète: le Soleil réchauffe le sol et l'atmosphère du côté éclairé de Mars ce qui fait que l'air monte. Cette bulle, plus haut, pour égaliser la pression, s'étend encore vers l'extérieur, latéralement (flèches rouges); l'air quitte alors la bulle et donc la pression s'abaisse à la surface située sous la bulle. D'où que l'atmosphère est plus épaisse -mais moins dense- que du côté nuit. Du fait de la rotation de la planète, la bulle se déplace, chaque jour, d'Est en Ouest. L'horaire exact de l'accroissement et de la décroissance de la pression dépend du temps que l'atmosphère met à répondre à la lumière solaire ainsi que d'autres facteurs, ainsi le relief de la surface et la quantité de poussière dans l'atmosphère. La marée thermique a également une influence sur le niveau de radiation au niveau du sol (cooling: refroidissement; heating: réchauffement). NASA/JPL-Caltech/Ashima Research/SWRI |
| une variété de sols ont été étudiés aux différents sites d'atterrissage sur Mars. La composition, cependant, de ces sols typiquement rougeâtres ont montré que les sols étaient les mêmes sur tous les sites. De plus, dans le cas des Twin Rovers, ils sont restés les mêmes tout au long des parcours des rovers. Dans le cratère Gusev, plusieurs dépôts blancs ont été excavés par les routes du rover Spirit et sont soit des sulfates riches en silicium, soit en fer hydraté (les images, d'en haut à gauche à en bas à droite sont: sol au site d'atterrissage du rover Spirit dans le cratère Gusev, idem, soil au site d'atterrissage d'un des Vikings, sol dans le cratège Gale). NASA/JPL-Caltech |
| la similitude, en termes de composition, des sols typiques martiens de trois régions martiennes (cratère Gusev, Meridiani Planum et cratère Gale) se voit sur ce schéma. NASA/JPL-Caltech/University of Guelph |
| une chimie complexe se trouve dans les sols martiens: de l'eau, du souffre et des substances contenant de la chlorine, parmi d'autres, ont été trouvés. Les gaz, le sol ayant été chauffé dans un four, ont été analysés par les instruments "Sample Analysis at Mars" (SAM) et
"Chemistry and Mineralogy" (CheMin). Les analyses, cependant, n'ont pas encore trouvé d'éléments organiques. La composition d'une zone de sable transporté par les vents -une couche formant une croûte sur le matériau sombre habituel de ces zones- est de moitié des minéraux volcaniques usuels et de l'autre moitié des matériaux non-cristallins de type verre. Beaucoup de molécules d'eau ont été trouvées attachées au grains de sable et de poussière, dans des quantités plus élevées que prévu. Des composés perchlorates d'oxygène et de chlorine ont également été découverts, éléments chimiques de réaction qu'on avait déjà trouvé dans les sols polaires étudiés par le lander Phoenix. NASA |
| une autre analyse a mesuré pour la première fois le rapport deutérium-hydrogène sur Mars: le deutérium est un isotope lourd de l'hydrogène, ce qui permet d'étudier comment l'atmosphère de Mars a changé depuis ses origines (Mars, dont la gravité est plus faible que celle de la Terre et qui ne possède pas d'un champ magnétique suffisamment puissant, perd progressivement son atmosphère). Lorsque l'atmosphère martienne se perd dans l'espace, ce sont les atomes légers d'hydrogène qui sont perdus préférentiellement et non ceux de deutérium. NASA/JPL-Caltech/GSFC |
| vues rapprochées de sable d'une "congère" de sable examiné par Curiosity. A gauche, la vue mesure 1,9 x 2,2 cm (0,75 par 0,87 pouces) et montre quelques exemples de grains de sable grossiers. Les sables de Mars ne sont pas nécessairement rouges: on voit, sur l'image des grains translucides, gris, blanc en sus de deux sphères vitrifiées bleu-gris et d'un ellipsoïde vitreux. Les grains sphériques et ellipsoïdes ont vraisemblablement été formés par des gouttes de matériau fondu qui se sont refroidies pour former ce matériau vitreux. Ce matériau fondu venait soit d'une éruption volcanique explosive soit d'un impact cratéritique. La sphère vitrifiée la plus grande mesure 655 nanomètres (0.026 pouces). A droite, on voit une vue aggrandie d'une partie de grains plus petits examiné par le rover via son système de tamis, le CHIMRA (Collection and Handling for In-Situ Martian Rock Analysis; "collecte et gestion en vue de l'analyse in-situ de roches martiennes"). Seuls les grains plus petits que 150 micromètres (0.006 pouces) sont passés dans le tamis. L'image ne couvre que 6,5 x 7,6mm (0.26 by 0.30 pouces). Plusieurs de ces petits grains de sable sont des morceaux anguleux de minéraux cristallin (légendes en anglais; glassy: vitrifié, gray: gris, nearly white: presque blanc, reddish: rougeâtre, clear: clair). NASA/JPL-Caltech/MSSS |
| on voit ici le premier échantillon jamais prélevé par une mission planétaire de l'intérieur d'une roche d'une planète autre que la Terre. L'échantillon de roche, réduit en poudre, est transféré dans une pelletée. Curiosity a foré dans une roche à petit grain d'une veine sédimentaire car la roche pouvait contenir des preuves de conditions humides d'une passé lointain. L'échantillon a été prélevé d'un trou de 6,4cm (2,5 pouces) le 8 février 2012. Pour ce qui est de la suite, la poudre de roche sera transférée dans l'instrument CHIMRA et secoué sur un tamis pour éliminer les particules plus petites que 150 microns (0.006 pouces). Ce tamis sera ensuite versé via des ouies du dessus du rover dans les instruments Chemistry and Mineralogy (CheMin) instrument et Sample Analysis at Mars (SAM). Des tests au sol, au JPL, ont amené à ajuster le processus de tamisage et de transfert vers les instruments de façon à réduire les vibrations potentiellement dommageables pour les instruments du rover. L'analyse de l'échantillon a montré une composition faite de souffre, azote, hydrogène, oxygène, phosphore et carbone soit quelques-uns des éléments-clés de la vie et ce sol aurait pu être un milieu favorable à la vie microbienne. La zone explorée par le rover est l'aboutissement d'un ancien système de rivières ou le fond d'un lac intermittent, l'un ou l'autre ayant pu fournir l'énergie chimique et autres conditions favorable à des microbes. La roche analysée est faite de grès ("mudstone") et l'environnement n'était ni fortement oxydant, acide ou extrêmement salé (ce qui a été prouvé par la présence de sulfate de calcium, soit un sol neutre ou légèrement alcalin). On a pu repérer de multiples périodes humides dans la région. Les roches sédimentaires se sont vraisemblablement formées à partir d'une roche basaltique originelle. Décomposé, transportée et re-déposée, elle a ensuite été altérée du fait de l'exposition à l'eau -par exemple couverte d'une couche de soufre. NASA/JPL-Caltech/MSSS |
2013
La moindre proportion d'un isotope léger de l'argon dans l'air martien a confirmé que l'actuelle atmosphère martienne est plus fine que dans son état originel: les atomes et les molécules plus légers se sont échappés plus facilement que les plus lourds. Le rover Curiosity a également observé que l'humidité varie de place en place le long de sa route à l'intérieur du cratère Gale, première mesure systématique de ce type sur Mars. Ce qui reste de l'atmosphère, elle, est très active. La température journalière de l'air a monté régulièrement depuis l'arrivée du rover. Si celui-ci n'a pas observé de tourbillons de poussière ("dust devils") mais de nombreuses formes de tornades, des évènements très rapides qui se produisent sur une durée de quelques secondes. Les températures minimum et maximum de l'air, chaque jour, donnent un diagramme tout à fait régulier avec un maximum d'aux alentours de 0°C (32°F) et un minimum de -70°C (-94°F) (la qualité thermique du terrain sur lequel se trouve le rover joue aussi un rôle dans la vitesse de réchauffement ou de refroidissement des températures). Le rover a atterri au moment du minimum annuel de la pression atmosphérique soit à la fin de l'hiver de l'hémisphère sud et a vu la pression augmenter jusqu'à un pic qui a été atteint fin février 2013, soit la fin du printemps austral (il s'agit du fait que la masse totale de l'atmosphère martienne s'accroît pendant le printemps austral du fait que le CO2 de la calotte polaire sud se sublime puisque celle-ci reçcoit de plus en plus de chaleur; la pression va ensuite diminuer lorsque, pendant l'hiver boréal, ce sera la calotte polaire nord qui va congeler du CO2). Les analyses réalisées sur les roches par le rover suggèrent la présence de minéraux hydratés, de carbonates, perchlorates, sulfates et sulfites ainsi que d'argiles. Le côté poli de caillous, d'une taille allant du grain de sable à la balle de golf, qu'on a trouvé sur un site prouvent qu'un courant d'eau rapide, d'une hauteur entre la cheville et la taille a coulé et a transporté les galets sur au moins quelques kilomètres. Surtout, le rover Curiosity, au bout d'un an de travaux sur la planète Mars, a découvert que le sol de Mars contient aux alentours de 2% d'eau: en fait, il agit comme une éponge et absorbe l'eau de l'atmosphère. Cette eau est riche en deutérium comme l'est l'air martien. Le sol martien est également riche en produits chimiques carbonés -soit des éléments de base pour l'apparition de la vie- lesquels proviennent probablement d'éléments organiques qui ont réussi à atteindre Mars depuis la Terre et y ont interagi chimique avec des atomes de chlorine émanant du perchlorate, un élément toxique. Curiosity, aussi, a de nouveau trouvé les preuves de l'eau sur Mars: le rover a découvert les traces d'un ancien lac (qui contenait de l'eau liquide légèrement salée) datant d'il y a environ 3,7 milliards d'années. Il a également découvert, à cet emplacement du souffre, de l'oxygàne, de l'hydrogène, du carbone et de l'azote, le tout laissant penser à un milieu favorable à la vie. Curiosity a reçu une mise à jour de son logiciel de vol (version 11) fin 2013, laquelle porte à 3 le nombre des mises à jour depuis l'atterrissage. Le passage à la mise à jour a demandé une semaine. Les mises à jour permettent de faire progresser les possibilités du rover. Les ingénieurs de vol ont aussi remarqué que l'usure des roues semblait s'accélérer; ce qui est à relier aux terrains ardus sur lesquels Curiosity s'est déplacé voire des zones où des cailloux acérés dépassent du sol
| évolution des minima et maxima journaliers de la température de l'air pendant les 200 premiers jours martiens de la mission Curiosity (en anglais mais lisible; en haut température de l'air, en base, température du sol). NASA/JPL-Caltech/CAB(CSIC-INTA)/FMI/Ashima Research |
2014
Un lac a existé dans le Gale Crater il y a des milliards d'années: l'eau venait de la muraille du cratère et l'eau s'est concentrée dans la dépression linéaire qui existait entre le bord du cratère et le mont Sharp. L'évolution géologique de la zone a vraisemblablement entraîné l'apparition et la disparition de nombreux lacs de tailles différentes du fait de l'évolution du climat. Curiosity, début 2014, a adopté temporairement un déplacement inversé (l'arrière du rover d'abord), une technique qui a été testée sur Terre pour amoindrir les dommages subis par ses roues lors de la traversée de terrains emplis de rochers pointus (une roue de Curiosity, d'une façon générale, qui a été endommagée, depuis fin 2013, a amené à un ralentissement des déplacement; les routes et les méthodes ont été adaptées pour réduire les risques de détérioration). Le rover Curiosity, en septembre 2014, a atteint le Mont Sharp, une montagne de la taille du Mt Rainier (au sud-ouest de Seattle, aux Etats-Unis); il se trouve au centre du cratère Gale et constituait la destination prioritaire de long terme de la mission. L'ascension commencera par une examination des pentes inférieures du mont le long d'une frontière où la couche de base sud de la montagne rencontre des dépôts du fond du cratère, qui ont été érodés de la muraille nord. Fin 2014, on a compris que le mont Sharp résultait de sédiments qui s'étaient déposés dans un grand lac pendant des dizaines de millions d'années; des dépôts alternés provenant d'un lac, d'une rivière et de matériau apporté par les vents montrent des épisodes répétés: soit le lac existait et des matériaux s'y déposaient, soit il s'évaporait et les matériaux se sédimentaient. Le mont Sharp, plus précisément, est vraisemblablement dû au fait que le cratère Gale a été rempli de sédiments jusqu'à une hauteur d'au moins plusieurs centaines de mètres, lesquels se sont transformés en roche. Les couches accumulées de sédiments ont finalement été sculpté en le mont central par l'érosion éolienne, qui a creusé le matériau entre les bords du cratère et le centre. Curiosity a aussi découvert, en 2014, que l'environnement ancien du cratère Gale a permis qu'apparaissent des molécules organiques ayant subi un processus de réduction et utilisables comme briques pour la vie et source d'énergie pour celle-ci. Lorsque la vie est apparue, il y a 3,8 milliards d'années, sur la Terre, des lieux, sur Mars, offraient un environnement semblable avec de l'eau liquide, un climat chaud et de la matière organique. Le rover Curiosity a, finalement, rempli sa mission première en trouvant et examinant un environnement anciennement habitable; dans sa mission prolongée par la NASA, le rover examine maintenant des couches de plus en plus jeunes alors qu'il escalade la partie basse du Mont Sharp: un but-clé est d'apprendre comment, sur Mars, des conditions, il y a des milliards d'années, qui permettaient des lacs d'eau douce -qui ont pu être favorables à la vie microbienne- ont évolué en des conditions arides. Il existe aussi vraisemblablement sur Mars une "cryosphère" souterraine qui participe pour une partie importante de la quantité d'eau initialement disponible sur la planète. La fonte de la glace souterraine et de celle du sol a amené une évaporation rapide d'hydrogène dans l'espace et la sublimation de la couche de glace
2015
Curiosity, depuis l'été 2015, a pris la direction du sud-ouest après avoir quitté la région où il avait passé plusieurs semaines. Curiosity a confirmé, en octobre 2015, à partir des sédiments observés dans le cratère Gale, que Mars, il y a des milliards d'années, a été capable d'avoir des lacs d'eau pendant de longues périodes de temps -ce qui a eu lieu dans le cratère. Ces lacs se sont alternativement accrus ou ont diminué de taille pendant des centaines à des millions d'années. L'histoire géologique de Mars, ensuite, pourrait avoir été dominée par des mécanismes sédimentaires secs, générés par le vent. Pour qu'il y ait eu de l'eau courante, il faut qu'il y ait eu une atmosphère martienne plus épaisse et un climat plus chaud; cependant, les modèles du paléoclimat martien ne correspondent pas à ces observations
| cette vue prise à l'intérieur du cratère Gale montre ce à quoi ressemblent les paysages martiens! site 'Amateur Astronomy' sur la base d'une image NASA |
| cette carte montre le chemin parcouri par Curiosity depuis là où il a atterri en août 2012, jusqu'en novembre 2015 (lorsqu'il s'approche de dunes appartenant au champ des "Dunes Bagnold". Le Nord est en haut (l'échelle, en bas à droite, représente 2km (1,2 miles)) NASA |
| Cette vue remarquable fournit la première étude rapprochée jamais effectuée de dunes de sable sur une autre planéte que la Terre. Elle a été prise par le rover Curiosity le 18/12/2015 alors que le rover s'approchait d'un champ de dunes à l'intérieur du cratère Gale sur Mars. On voit la vue du côté sous le vent -à la pente prononcée- de la dune; le sable qui y tombe y a sculpté des textures variées. Les formes que l'on voit au centre sont les éléments du rover NASA/JPL-Caltech/MSSS |
2016
Dans le cratère Gale qui est situé près de l'équateur, Curiosity a pu repérer des cycles de différents éléments météo au long d'une année martienne (laquelle est longue de 637 jours terrestres, un jour martien -ou "sol"- durant aux alentours de 39,6 mn de plus que son équivalent terrestre). Du fait de la fine atmosphère martienne, l'écart des températures journalières est fort: elles s'élèvent au-dessus du gel pendant le jour mais chutent à -90° C (-130°. F) la nuit. Le ciel, dans le Gale Crater, est clair en hiver, plus poussiéreux au printemps et en été et venteux à l'automne. La visibilité chute à 30km (20 miles) en été et monte à 130km (80 miles) en hiver. Pendant les nuits d'hiver, l'humidité relative peut atteindre 70%, ce qui est suffisant pour permettre la formation de givre sur le sol. Chaque hiver, des millions de tonnes de CO2 sont piégées dans les calottes polaires et ils sont relâchés chaque printemps, déclenchant des variations saisonnières de la pression atmosphérique de 25% -du jamais vu sur Terre
2017
Le cratère Gale est né de l'impact d'un astéroïde ou une comète il y a plus de 3,6 milliards années, lequel a creusé un bassin près de 160km (100 miles) de diamètre. Des sédiments dont des roches, du sable et du limon, ont plus tard rempli le bassin, certains apportés par des rivières s'écoulant à partir des hauteurs qui entourent le cratère. Un tournant dans l'histoire du cratère Gale s'est produite lorsque l'accumulation nette de sédiments a laissé la place à la destruction nette par l'érosion éolienne, ce qui pourrait avoir coïncidé avec Mars devenant une planète plus sèche. Environ 64 000km3 (15 000 miles cubiques) de matériau néanmoins ont été emportés par les vents! Une grande diversité de minéraux trouvés dans les couches basses du mont Sharp laisse penser que les conditions des milieux humides de Mars ont varié avec le temps. La Mars des débuts, vers il y a 3,5 milliards d'années, pourrait avoir été semblable à la Terre des origines et ces environnements habitables donc. Mais cette diversité pourrait aussi bien pu n'avoir été due qu'au fait que la région se soit asséchée
2018
- pas d'éléments -
2019
| cette vue montre le rebord du cratère Gale dans des conditions d'éclairage différentes des conditions habituelles site 'Amateur Astronomy' sur la base d'une image NASA |
| le rover Curiosity a pu imager les deux satellites de Mars, Phobos (à gauche) et Déimos (à droite) lors de leur transit devant le Soleil les 26 et 17 mars 2019 respectivement. Lorsque l'ombre de Phobos a survolé le rover au moment du coucher du Soleil, elle a momentanément assombri la lumière martienne. Au total, 8 éclipses de Soleil par Déimos et 40 par Phobos ont été observées par les missions des Twin Rovers et Curiosity site 'Amateur Astronomy' sur la base d'images NASA/JPL-Caltech/MSSS |
| passages de nuages le 12/05/2019 site 'Amateur Astronomy' sur la base d'images NASA/JPL-Caltech |
| passages de nuages le 07/05/2019 site 'Amateur Astronomy' sur la base d'images NASA/JPL-Caltech |
Website Manager: G. Guichard, site 'Amateur Astronomy,' http://stars5.6te.net. Page Editor: G. Guichard. last edited: 6/17/2019. contact us at ggwebsites@outlook.com