Quel avenir pour le programme spatial américain?
Cette image a été prise depuis le lanceur Ares 1-X lorsque celui s'élançait du pas de tir 39B du Kennedy Space Center, le 27 octobre 2009, à 8h du matin, heure de la côte est américaine. Ce vol était le premier test en vol du premier étage de l'Ares I, l'un des deux nouveaux lanceurs américains faisant partie du programme Constellation, ce programme qui vise à ramener l'homme sur la Lune, puis sur Mars. Mais le budget américain 2010, tel que rendu public le 1er février 2010 par l'administration Obama, met purement et simplement un terme à ce programme. De plus, il réorganise considérablement les buts du programme spatial américain tels qu'ils avaient été redéfinis par le président Bush en janvier 2004. Alors que le programme Constellation est considèré trop cher, en retard and n'investissant pas suffisamment dans de nouvelles technologies, l'ISS maintenue en service plus longtemps, le réchauffement climatique, l'exploration du système solaire avec de nouvelles technologies développées par les firmes privées, le besoin urgent d'économies, ou une forte coopération internationale, tels sont les nouveaux mots d'ordre du programme spatial américain... Ces nouvelles lignes directrices, pour ce qui est d'un nouveau lanceur lourd, n'évoque qu'une nouvelle fusée lourde, capable de porter des astronautes sur la Lune, Mars ou les astéroïdes. Un tel lanceur, cependant, ne volera pas, au mieux, avant 2020 voire des années plus tard encore! Aussi, au total, le programme Obama pour l'espace laisse les Etats-Unis sans accès à l'orbite basse pour leurs astronautes -et spécialement à la Station Spatiale Internationale. Les Etats-Unis devront dépendre des Russes et de leurs Soyouz... Tout cela en un temps où tous les acteurs majeurs de l'espace -y compris les nouvelles puissances, telle la Chine- visent à militariser l'orbite terrestre. NASA