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utile! voyez ce programme (format texte) à l'ISS!

La naissance américaine de l'idée de station spatiale commença degrave;s les années 1950: le pionnier américain de l'espace Wernher von Braun avait déjà des idées pour de grandes stations spatiales en orbite. Il envisageait une installation en forme de roue, en rotation lente qui fournirait la gravité artificielle nécessaire à ses plusieurs milliers d'occupants. Bien qu'un tel avant-poste orbital dépassât les technologies disponibles dans un avenir prévisible, la NASA, peu de temps après sa fondation en 1958, commença d'envisager des stations spatiales plus modestes. Avec la déclaration du président John F. Kennedy en 1961 d'un atterrissage sur la Lune comme un objectif national, les plans pour les stations spatiales passèrent à l'arrière-plan jusqu'à ce que la NASA eût atteint cet objectif. Le Space Task Group ("groupe de travail sur l'espace", STG) que le président Richard M. Nixon chargea en 1969 d'évaluer les objectifs du programme spatial post-Apollo, proposa une station spatiale en orbite terrestre pour le milieu des années 1970, suivie plus tard par une base spatiale beaucoup plus grande, entre autres projets. Les réalités économiques d'alors excluèrent ces plans ambitieux. Le président Nixon approuva la navette spatiale en 1972, le seul projet recommandé par le STG à recevoir des subventions. L'approbation d'une station spatiale américaine devait attendre un autre président. Entre-temps, la station spatiale expérimentale Skylab, qui connut un grand succès, vola en 1973-1974 en utilisant les restes du matériel Apollo. Lors de son discours du 25 janvier 1984 sur l'Etat de l'Union devant le Congrès, le Président Ronald Reagan ordonna à la NASA de développer une « station spatiale habitée en permanence et de le faire en une décennie". Ses commentaires reflétaient sa vision d'Etats-Unis prééminents dans l'espace, mais déclarait aussi explicitement que les États-Unis inviteraient d'autres nations à se joindre au projet et précisait les avantages à tirer d'une telle plate-forme orbitale. Dans l'optimisme qui suivit cette annonce, la NASA mit en place un plan ambitieux de station spatiale, composée de trois plates-formes orbitales distinctes, pour mener des recherches sur la microgravité, la Terre et les observations astronomiques et pour servir de noeud de transport et d'entretien pour les véhicules spatiaux et les satellites ainsi que de base de transit pour l'exploration de l'espace lointain. La NASA signa des accords avec l'Agence spatiale européenne (ESA) et l'Agence nationale japonaise de développement spatial ("National Space Development Agency", NASDA) pour fournir que ces dernières fournissent leurs propres modules de recherche. En avril 1985, la NASA établit un Space Station Program Office au entre spatial Johnson à Houston. Les évaluations de la conception originale à "double quille" déterminèrent qu'elle était trop complexe à construire et les les estimations des coûts de l'ambitieuse station spatiale continuèrent d'augmenter. Au cours des années suivantes, les ingénieurs et les gestionnaires repensèrent l'installation et la simplifièrent en une configuration mono-poutre avec les modules pressurisés regroupés près du coeur et des panneaux solaires pour la production d'électricité aux extrémités de la structure en poutre. En juillet 1988, le président Reagan annonça que l'installation orbitale serait appelée la Space Station Freedom ("station spatiale Liberté") et, deux mois plus tard, les États-Unis, Le Japon, le Canada et neuf États membres de l'ESA signèrent un accord intergouvernemental pour sa construction et son utilisation. L'installation reconçue se centrertait sur la recherche en microgravité. La station Freedom subit plusieurs autres refontes pour rester rentable. Entre-temps, l'Union soviétique mit en oeuvre sa station spatiale Mir avec le lancement du premier module en 1986. Cette nouvelle station spatiale était l'héritière de leur première station spatiale Salyout de 1971, les Soviétiques, par la suite, ayant fait des améliorations progressives avec des stations Salyout toujours plus performantes dans les années 1970 et au début des années 1980. Mir fut la première station spatiale vraiment modulaire, plusieurs éléments s'ajoutant au fil des ans pour augmenter les capacités de recherche et d'habitation. Avec l'effondrement de l'Union soviétique en 1991, l'avenir de Mir et de la sation Mir-2 qui devait lui succéder, fit face à l'incertitude dans une Russie à court d'argent. Pour tirer parti de la vaste expérience russe dans l'exploitation de stations spatiales et de maintenir des équipages jusqu'à un an en orbite, en 1993, le président américain Clinton invita la Russie à se joindre au programme de la station Freedom comme partenaire à part entière, essentiellement en ajoutant des modules prévus pour la Mir-2 aux éléments américains, européens, japonais et canadiens. Cette nouvelle station serait appelée la Station spatiale Internationale (en anglais "International Space Station" ou ISS). En préparation des opérations à l'ISS, 7 astronautes américains, entre 1995 et 1998, rejoignirent, pour des séjours longs, des cosmonautes russes à bord de Mir, utilisant des navettes spatiales américaines pour leur transport et celui des cargaisons. Le 29 janvier 1998, des représentants des États-Unis, de la Russie, du Japon et du Canada et des pays participants de l'ESA (Belgique, Danemark, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Norvège, Espagne, Suède, Suisse et Royaume-Uni) se réunirent au Département d'Etat américain à Washington et signèrent un un accord intergouvernemental mis à jour sur la coopération concernant la station spatiale. Ces modifications furent grandement rendues nécessaires par la décision s'associer la Russie au partenariat. Le nouvel accord établissait le cadre coopératif global pour la conception, le développement, l'exploitation et l'utilisation de l'ISS abordait plusieurs sujets juridiques, dont les questions de juridiction civile et pénale, de propriété intellectuelle et de la responsabilité d'exploitation des partenaires participants. Dix mois après cet accord, les Russes lancèrent, depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan, le module Zarya, premier élément du segment orbital de l'ISS puis le 1er élément américain, le module Unity Node 1, arriva 3 semaines plus tard via la navette spatiale Endeavour, marquant le début de la constrution de l'ISS

->L'ISS a 20 ans!
En date de novembre 2019 -ce qui constitue le 20ème anniversaire de l'ISS depuis les débuts de sa construction- celle-ci a une dimension de 107m de longueur et une masse de près de 500 000 tonnes. 221 sorties dans l'espace y ont été effectuées pour son assemblage, son entretien ou des mises à jour. Plus de 2700 expériences de recherche scientifique y ont été menées par 108 pays différents

La Station Spatiale Internationale (abrégé "SSI", ou, surtout "ISS", de l'anglais "International Space Station") est un projet en partenariat entre 15 pays ou agences spatiales: la NASA, l'agence fédérale russe de l'espace, l'agence canadienne de l'espace, l'agence spatiale japonaise (JAXA), et 11 membres de l'Agence Spatiale Européenne (ESA) -l'Allemagne, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la France, l'Italie, la Norvège, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. Le 29/01/1998, des représentants de haut niveau des gouvernements de 15 nations se rencontrèrent à Washington pour signer des accords de coopération au sujet de l'ISS sous la forme d'un traité international, le "Intergovernmental Agreement" ou IGA sur la coopération relative à la station spatiale internationale (l'accord remplaçait le précédent IGA de 1988, la modification de ce dernier ayant été largement rendue nécessaire du fait de la décision d'inclure la Russie dans le partenariat). L'ISS devait, in fine, abriter six laboratoires. Son espace intérieur devait être équivalent à celui de l'espace passagers d'un Boeing 747. L'ISS a été considérée à peu près terminée en mai 2010. Le premier équipage de 6 personnes était à bord en mai 2009 et ce fut le premier et le seul équipage à comprendre des astronautes de toutes les agences et pays participant à la station spatiale: NASA, CSA, ESA, JAXXA, Russie. L'ISS avait été progressivement assemblée par le biais de sorties dans l'espace et de matériel robotisé et les composants de la Station Spatiale Internationale, ainsi que les équipages, avaient été transportés à la station par un mélange de navettes spatiales américaines et de divers véhicules russes tels les Soyouz, les vaissaux-cargos inhabités Progress ou les fusées Proton. Le premier vol ISS a eu lieu le 20 novembre 1998. Le "The International Space Station Multilateral Coordination Board" ou MCB coordonne les opérations de l'ISS ainsi que les relations inter-partenaires et représente le plus haut niveau de gestion de la station. La partie américaine de l'ISS a le statut de "Laboratoire national" des Etats-Unis (depuis 2005, le module de l'ISS qui constitue le U.S. Space Laboratory a été orienté sur l'étude des vols d'exploration habités de longue durée et, depuis la même date, il a aussi été ouvert aux compagnies et startups privées. La gestion du module de plus, de nos jours, est privatisée). Du fait de la fin du programme américain de la navette spatiale et que les Etats-Unis ne disposent d'aucun véhicule habité de rechange, l'accès des équipages à l'ISS depuis la mi-2011 ne se fait que par des Soyouz russes. En 2018, des équipages sont représentatifs des 15 nations qui participent au fonctionnement de l'ISS et ils participent à un effort global, multinational concernant la recherche spatiale et les futurs voyages vers Mars. Jusqu'en 2013, il fallait deux jours à un Soyouz russe pour monter à l'ISS; à cette date, les Russes ont mis en place une nouvelle technique qui a réduit le voyage à 6 heures. Les lancements et atterrissages de ceux-ci ont lieu habituellement au printemps et à l'automne, ce qui permet d'éviter les dures conditions climatiques du Kazakstan, où se trouve désormais le site de lancement de Baïkonour. Les équipages de l'ISS sont dits "Expeditions", un nom qui rend bien compte d'équipages considérés comme des explorateurs vivant à la frontière de l'espace. De plus, chaque groupe de trois astronautes qui arrive à la station porte un numéro d'ingénierie, un numéro de mission ISS ainsi qu'un indicatif d'appel choisi par l'équipage. A titre d'exemple, l'Expedition 30 porte ce nom principal pendant 4 mois puis lorsqu'arrive une partie de l'équipage de l'Expedition 31, le nom change. Les noms "Soyouz TMA-03M" ou "Soyouz 29S", ainsi que l'indicatif "Antares" sont également utilisés. Les équipes au sol, elles, sont appelées "Increments" et portent des numéros qui correspondent habituellement à ceux des Expeditions mais les équipes au sol peuvent aussi gérer les Expeditions adjoignant la leur. En français, il semble mieux de ne pas traduire ces termes (on garde "Expedition" sous sa forme anglaise) sauf "Soyuz", qui devient "Soyouz". Un équipage ISS a été commandé pour la première fois en 2008 par une astronaute femme, Peggy Whitson, de la NASA. La NASA et l'agence spatiale russe (Roscosmos) ainsi que leurs partenaires internationaux ont décidé d'une mission d'une année à l'ISS en 2015. Les astronautes ont travaillé à mieux comprendre les réactions et l'adaptation du corps humain aux conditions spatiales. Fin 2014, les participants au programme de l'ISS se sont engagés à continuer l'utilisation de la station spatiale jusqu'au moins en 2020 et ont rappelé l'engagement des Etats-Unis pour le faire jusqu'en 2024, date que devraient aussi rejoindre les autres acteurs de l'ISS. L'ISS parcourt une orbite en 90 minutes, à la vitesse de 28150 km/h; les équipages, ainsi, assistent à 16 levers et couchers de Soleil...

Utile! Une page qui résume les différentes étapes de la construction de l'ISS. A savoir: une étude complète sur l'ISS sous tous ses aspects est disponible sous forme d'un ebook de la NASA au format .pdf (son titre: "The International Space Station: Operating an Outpost in the New Frontier")

ISS, october 2002L'ISS en juin 2008. NASA

(l'application ci-dessus vous permet de connaître quand l'ISS est visible depuis 6700 lieux dans le monde! (en anglais); "La station spatiale peut être vue depuis plus de 6700 lieux dans le monde. Entrez votre emplacement pour trouver quand l'ISS le survolera", "Sélectionnez un pays", "Etat ou région", "Ville", "Entrer", "Allez sur le site "Spot the Station" [en anglais] pour en savoir plus et vous abonnez à des alertes textes ou e-mail vous prévenant la prochaine fois que l'ISS se voit dans vos environs")

Les missions conjointes russo-américaines du programme Mir-navette spatiale, qui commencèrent en 1994, permirent à ces deux nations d'acquérir de l'expérience qui leur fut utile pour l'ISS. Une fois terminée, la Station Spatiale Internationale mesurera 108 mètres sur 88 (350 ft by 290 ft), pèsera 470 tonnes et elle pourra accueillir un équipage de jusqu'à 7 personnes pour des périodes de 3 à 6 mois. L'ISS orbite à une altitude d'environs 370-350 km (230-218 miles), avec une inclinaison sur l'orbite de 52° par rapport à l'équateur. Il faut 90 minutes à l'ISS pour accomplir une orbite, à la vitesse de 8 km/s (5 miles/h). Les équipages voient ainsi le Soleil se lever et se coucher 16 fois par jour. L'ISS a accueilli son premier équipage, "Expedition One", en novembre 2000. La construction de l'ISS a été handicapée par la perte de la navette Columbia, en février 2003. Les équipages, alors, n'ont effectué que des tâches de maintenance. Les vols de la navette spatiale n'ont repris qu'en 2005-2006. Après que la "Vision for Space Exploration" américaine, vision à long terme du programme spatial américain définie en 2004 par l'administration Bush, ait considèré la Station Spatiale Internationale comme devant être un laboratoire, en orbite terrestre basse, permettant d'étudier les questions liées aux voyages spatiaux de longue durée, le nouveau programme de l'administration Obama pourrait faire que l'ISS soit surtout un lieu de coopération internationale. Depuis, la station spatiale est conçue comme servant comme une plateforme de recherche sur la santé humaine et l'exploration, de tests technologiques pour l'exploration à venir, de recherche en biologie, physique et sciences de la Terre et de l'espace. L'ISS est considérée comme terminée, pour l'essentiel, depuis 2010-2011 au moment où les derniers vol de la navette ont marqué la fin du programme de la navette spatiale américaine. Plus récemment, alors que les Etats-Unis ont modifié leur programme spatial du fait de l'administration Obama, les chefs des agences spatiales liées à l'ISS ont, en 2012, défini les lignes suivantes: l'ISS sera de plus en plus utilisée comme un lieu où seront expérimentés de nouvelles technologies spatiales d'importance ainsi qu'un lieu où l'on s'efforcera de réduire les risques des voyages d'exploration sur sur la santé humaine. Puis, sur le long terme, il a été question de la possibilité d'utiliser l'ISS comme le point de départ d'où seraient développées les futurs nouveaux moyens d'exploration du système solaire. L'ISS a besoin, par an, de huit vaisseaux-ravitailleurs en termes d'oxygène, d'eau et de nourriture. Un nouveau système de production et de régénération de l'oxygène, des nouveaux vaisseaux-cargo européens et japonais, plus d'astronautes par équipage ont étendu la capacité de la station spatiale. Le dernier composant du système régénératif vie et contrôle environnemental de l'ISS est le "système Sabatier" qui fut inventé au début des années 1900 par le chimiste français Paul Sabatier et Prix Nobel. Il se fonde sur un catalyseur qui réagit avec du CO2 et de l'hydrogène lesquels sortent des systèmes vie de l'ISS. Le résultat en est de l'eau et du méthane. Le système comprend un fourneau, un compresseur multi-étage et condensateur avec système de séparation de phase. Depuis fin 2010, il est venu achever la boucle du système régénératif de l'ISS. Il est relié directement au système de génération de l'oxygène ("Oxygen Generation System") avec lequel il partage un circuit d'évacuation. L'excès de CO2 et d'hydrogène du Oxygen Generation System était jusque là évacué. Le "Environmental Control and Life Support System" ("système de contrôle de l'environnement et de production des conditions de vie" ou ECLSS) installé sur l'ISS comprend deux composants principaux -le "Water Recovery System" et l'"Oxygen Generation System"- qui réduisent les besoins de ravitaillement depuis la Terre et permet de disposer de plus de volume dans les vaisseaux-ravitailleurs. Le système ECLSS recycle 90% de l'eau et 42% de l'oxygène de l'ISS. Le Water Recovery System ("système de recyclage de l'eau") fournit de l'eau potale en recyclant différentes sources (dont la sueur et les liquides des astronautes, la condensation ou l'humidité résultant des sorties dans l'espace. L'Oxygen Generation System fournit l'oxygène nécessaire à l'équipage aisni que celui qui est perdu par les expériences scientifiques, la pressurisation-dépressurisation des sas, les fuites et l'expulsion du CO2. Cette technologie OGS se fonde surtout sur un système d'électrolyse, qui retire de l'oxygène d'eau à travers on fait passer un courant électrique. Le NORS ("Nitrogen/Oxygen Recharge System") est un système de réservoirs qui fournira l'air de l'ISS; il commencera d'être mis en oeuvre à partir de 2014; il sert également aux opérations des sas et aux systèmes de refroidissement à ammoniaque pressurisé. L'agence spatiale russe avait autorisé quelques touristes spatiaux -au prix de 20 millions de dollars par personne- à voler, sur un Soyouz, jusqu'à l'ISS, ce qui ne devrait plus être possible au-delà de 2009, date à laquelle le nombre de membres d'équipage présents en permanence à l'ISS passera de 3 à 6. Si, entre ses débuts et fin 2008, l'ISS avait voyagé en ligne droite et non en orbite, elle aurait dépassé l'orbite de Pluton. La coopération internationale qui a permis -et permet encore- la construction de l'ISS et la collaboration entre humains et matériel robotique va tendre à devenir l'une des caractéristiques de l'exploration du système solaire. L'énergie produite par les panneaux solaires est stockée par de grosses batteries nickel-hydrogène. L'ISS, d'une façon générale, est ravitaillée par trois types de vaisseaux-cargo: les Progress russes, les ATV européen de l'ESA et les HTV japonais (voyez plus de détails sur ces vaisseaux-ravitailleurs). La traînée atmosphérique, d'une façon générale, fait qu'on utilise les thrusters des vaisseaux-cargo ou des navettes spatiales de passage à l'ISS pour rehausser l'altitude de celle-ci. Le plus l'ISS orbite haut, le moins elle a besoin de telles manoeuvres. Dans les périodes d'accroissement de l'activité solaire, la densité des particules augmente là où l'ISS orbite, ce qui accroît la traînée et nécessite que l'altitude soit relevée pour économiser le carburant. D'autres considérations liées à l'altitude de l'ISS concernent le nombre de débris spatiaux qui s'y trouvent ou la quantité de radiations solaires et cosmiques auxquelles les équipages sont soumis. Les ingénieurs de l'ISS doivent cependant trouver un équilibre entre les avantages que procure une orbite plus haute et le besoin de rester suffisamment bas pour permettre un accès facile aux vaisseaux-ravitailleurs. A une altitude donnée, par exemple, l'ISS consomme 19000 livres de carburant par an pour maintenir l'orbite constante. A une altitude légèrement supérieure, l'ISS n'a plus besoin que de 8000 livres, soit une réduction très importante! De plus, c'est autant de moins que les vaisseaux-cargo doivent apporter et donc plus de volume pour la nourriture, l'eau et autres cargaisons. Pour aboutir à cette économie, il suffit d'une poussée utilisant 10000 livres de carburant. Des manoeuvres d'évitement de débris (en anglais "debris avoidance maneuver") sont effectuées quand il est nécessaire de modifier l'orbite de l'ISS pour éviter un choc potentiel avec un débris spatial. On notera que le module Zvezda, l'un des modules de base qui fonda l'ISS, a conservé ses thrusters. Il y a alerte rouge -le plus haut degré d'alerte pour la NASA- lorsqu'on pense qu'un débris spatial va passer à moins de 5km (3 miles) de l'ISS. Depuis 2012, les manoeuvres d'urgence dont les astronautes ne sont prévenus qu'en-dessous de 24 heures sont effectuées via un vaisseau-cargo progress (mais il est possible qu'aucun ne soit alors présent à l'ISS). Une telle alerte peut aussi amener un changement d'orbite ou à faire entrer l'équipage dans un Soyouz amarré à la Station. En effet, deux Soyouz sont toujours amarrés à l'ISS de façon à servir de "canot de secours" en cas de problème (un Soyouz pour trois membres d'équipage)

La fin du programme américain de la navette spatiale en 2010 annonce une période au cours de laquelle les Etats-Unis n'auront plus aucun vaisseau spatial pour transporter leurs astronautes en orbite. La NASA a ainsi passé contrat avec l'agence spatiale russe pour lancer des équipages à l'ISS sur 4 Soyouz en 2013 et le retour d'équipages sur 2 Soyouz en 2013 et 2 en 2014. Le prix payé par astronaute est de 55,8 millions de dollars alors qu'il n'était que de 26,3 d'habitude (la NASA, cependant, avaient déjà accepté des prix de 51 millions de dollars en 2011 et 2012). Des capsules privées sont aussi une option et des vaisseaux-cargo viendraient de deux compagnies américaines, SpaceX, compagnie californienne et Orbital Sciences, compagnie installée en Virginie qui travailleraient pour la NASA. Le module russe "Poisk" installé en novembre 2009 et d'autres à venir à l'horizon 2011, seront utilisés pour tout ce qui sera russe en termes d'amarrage, de sorties dans l'espace, de stockage ou d'expériences scientifiques. Les segments américains serviront pour tout ce qui vient des Etats-Unis ou de ses alliés. Les prescriptions d'une interface commune qui permettra l'amarrage des divers vaisseaux de liaison avec l'ISS, des capsules habitées aux vaisseaux automatiques et de missions en orbite terrestre basse à des missions interplanétaires ont été rendues publiques en 2010: cet effort de standardisation assurera un accès commun sans cependant imposer un design particulier et permettra à divers vaisseaux de s'amarrer à l'ISS ou de s'arrimer entre eux. Une nouvelle technologie, en terme de capteurs, va rendre plus faciles et plus sûrs les amarrages à l'ISS. Consistant d'un capteur Lidar (spécialement conçu pour ne pas présenter de danger pour les yeux des équipages), dit "Vision Navigation Sensor" ou VNS, d'une caméra d'amarrage haute définition et de l'avionique et des logiciels de vol adaptés, les deux capteurs vont fournir une vision 3D en temps réel d'une résolution 16 fois plus grande que celle des capteurs de la navette spatiale, par exemple. Le système permettra aussi des approches de plus loin car les données peuvent être captées depuis une distance de 4,8 km soit trois fois la distance des capteurs de la navette. En plus des canaux habituels S/G1 et S/G2, dans la S-band, l'ISS, depuis 2013 permet aussi aux scientifiques de suivre leurs expérience à la station en utilisant deux nouveaux canaux, les S/G2 et G4, qui utilisent la Ku-band. Pour ce qui est de la question -en développement- des débris spatiaux, la NASA modifie l'orbite de l'ISS lorsqu'un débris a une chance sur 10000 de toucher la station. Plusieurs alertes ont lieu chaque mois mais, la plupart du temps, les débris évitent largement l'ISS. La NASA vise à maintenir un "volume de sécurité" de 24 km autour de la station (avec 800 m au-dessus et en-dessous). Le coût de l'ISS, du développement à l'assemblage et aux frais de fonctionnement sur une durée d'au moins 10 ans est d'aux alentours de 150 milliards de dollars. Il est partagé, sur une période de 30 ans, entre tous les pays et agences participant au programme. L'ISS, en tant que projet de coopération et de partenariat international se fonde, pour son fonctionnement, sur un ensemble d'installations et d'institutions au sol, qui se répartissent dans le monde entier. Le programme de l'ISS met en présence les uns des autres des équipages internationaux, des véhicules de lancement divers, des installations de lancement, d'opérations, d'entraînement, d'ingénierie et de conception réparties dans le monde ainsi que des réseaux de communications et la communauté scientifique internationale. Les éléments de l'ISS, qui proviennent de différents pays et continents ne sont assemblés qu'en orbite et certains d'entre eux, ainsi, qui ont été lancés tard lors de la séquence d'assemblage, n'avaient pas encore été construits lorsque les premiers éléments de l'ISS furent lancés en orbite. Chaque agence ou pays partenaire de l'ISS est responsable de la gestion et du fonctionnement des éléments qu'il fournit. De plus, l'expérience acquise en matière de partenariat international via la Station Spatiale est, pour certains, l'annonce que les activités spatiales du futur ont vocation, aussi, à s'orienter vers une plus grande coopération internationale. Récemment, cependant, les Russes ont fait part de leur volonté de dé-orbiter l'ISS vers 2020 ce qui n'est pas sans faire penser au fait que la station spatiale concurrente, celle des Chinois, devrait alors être opérationnelle

vignette-lien vers une carte des installations liées à l'ISS dans le monde (NB: termes en anglais)cliquez vers une carte des installations liées à l'ISS dans le monde (NB: termes en anglais). site 'Amateur Astronomy'

Des équipes de contrôleurs et de scientifiques, au sol, de façon permanente, planifient, surveillent et opèrent à distance les expériences scientifiques embarquées à partir des différents centres de contrôle répartis dans le monde. Des équipes de contrôleurs constituent aussi le personnel des centres d'opérations cargaisons et fournissent un soutien permanent, 24 heures sur 24, 7 jours par semaine, aux chercheurs et aux astronautes de l'ISS. Des équipements informatiques et de télécommunications les plus modernes émettent des rapports immédiats concernant les expériences et les recherches aux laboratoires américains et du monde entier. L'équipe des opérations cargaisons assure également, entre les partenaires de la Station Spatiale, la synchronisation des agendas en termes de cargaison à l'ISS de façon à optimiser l'utilisation des ressources et du temps des équipages

Pour ce qui est des centres de contrôle ISS, ils se répartissent ainsi: pour la NASA, le "Payload Operations and Integration Center" (POIC) au Marshall Space Flight Center, en Alabama et le "Mission Control Center" (MCC; centre de contrôle des missions", littéralement) de Houston. Pour la Russie, le "Flight Control Center" (TsUP; "centre de contrôle en vol") de Roscosmos, à Korolev; la "Transport Vehicle Control Room" ("salle de contrôle des véhicules de transport") de Roscosmos, qui se trouve aussi à Korolev. Au Japon, on trouve le "Experiment Module Mission Control" (JEMMC; "contrôle de mission du module à expériences scientifiques"), à Tsukuba-shi, Ibaraki, au Japon. Pour l'ESA, le Columbus Control Center (Col-CC) d'Oberpfaffenhofen, en Allemagne et l'ATV Control Center de Toulouse, en France ainsi que le "European User Support" ("centre européen de soutien aux utilisateurs")

Les "Operations Centers" de l'ISS ("centres d'opérations") sont les suivants: le CADMOS, à Toulouse; le MARS, à Naples, en Italie; le MUSC, à Cologne, en Allemagne; le B-USOC, à Bruxelles, en Belgique; le E-USOC, à Trondheim (Norvège); le DAMEC, à Odense, au Danemark; le BIOTESC, à Zurich, en Suisse; le ERASMUS, à Noordwijk, aux Pays-Bas. Le "Payloads Operations Telesciences Center" de l'agence spatiale canadienne, à St-Hubert, au Québec; le "Mission Control Center" (CSA-MCC) de Longueuil, au Québec (aussi pour l'agence canadienne). Le "Payload Operations Center" de la NASA, par ailleurs, sert de hub à la coordination d'une bonne partie de ce qui concerne l'emport à l'ISS d'installations et d'expériences scientifiques. Celles-ci, en effet, sont apportées -et remportées- de l'ISS périodiquement via les navettes spatiales et les autres véhicules spatiaux (ainsi, par exemple, ces missions rapporte à la surface des expériences terminées ou des échantillons scientifiques). Le directeur NASA de ces opérations de cargaison est également le chef de la principale équipe de contrôleurs du POIC (dite le "cadre") et il doit approuver tous les plans scientifiques de façon coordonnée avec le Mission Control de Houston, les centres de contrôle des partenaires ISS et les équipages. Le POIC est en fait le centre de commande scientifique de l'ISS; il relie les chercheurs à leur expériences via une équipe de contrôleurs de vols ou en programmant les accès en temps partagés. Le POIC a commencé de fonctionner en mars 2001 et a tiré profit de l'expérience que ses membres avaient acquise au travers des expériences Spacelab embarquées à bord de la navette spatiale dans les années 1990

Un "Multilateral Coordination Board" ("bureau de coordination multilatéral, MCB), qui relie les agences spatiales partenaires de l'ISS a pour objet de discuter des questions de standardisation et d'assurer la coordination des opérations et des activités des différents partenaires à la station spatiale

Au cours d'une sortie dans l'espace, deux astronautes, depuis l'intérieur de l'ISS, servent, depuis la salle de contrôle en vol de l'ISS, l'un d'"officier intra-véhiculaire", l'autre de capcom de la sortie ("spacewalk capcom"). Les deux, de plus, restent en communication avec le Mission Control Center de Houston. La procédure standard pour préparer une sortie est de passer la nuit précédente dans le sas Quest Airlock; une méthode alternative est de respirer de l'oxygène pendant 1h, de mettre les scaphandres spatiaux et de faire un exercice léger pendant 50 mn, ce qui consiste en pratiquer des mouvements intermittents lents debout. Après une sortie dans l'espace, les astronautes peuvent parfois participer à un débriefing avec des spécialistes des sorties dans l'espace situés au sol

plus de détails sur l'ISS aux pages de la NASA qui lui sont consacrées

Website Manager: G. Guichard, site 'Amateur Astronomy,' http://stars5.6te.net. Page Editor: G. Guichard. last edited: 2/3/2020. contact us at ggwebsites@outlook.com
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