->Opérations. . A une altitude qui s'étage entre 250 et 316 km (155-196 miles), la mission Mars Reconnaissance Orbiter est maintenant en train d'accomplir sa mission à Mars. Comme les images transmises sont toutes en couleurs améliorées et qu'elles présentes souvent un intérêt scientifique avancé, elles ne sont pas, sauf exception, suivies ici. Depuis février 2010, les étudiants en science, chercheurs ou le public en général, peuvent voir des cartes de Mars par le biais d'un outil en ligne: elles permettent de voir quelles images le MRO a déjà prises et, surtout, de faire des suggestions sur les nouvelles images à prendre (ou de voir quelles suggestions ont déjà ainsi été faites)
. En mars 2011, la mission a retourné un montant considérable de données sur les environnements passés de Mars, ses cycles climatiques générant des âges glaciaires ainsi que sur les changements qui ont encore lieu actuellement. Au total 131 térabits de données dont plus de 70000 images, ce qui est plus que toutes les missions planétaires qui ont eu lieu jusqu'à aujourd'hui. Après l'accomplissement des deux années prévues, la mission a été prolongée deux fois, la dernière extension débutant en 2010, ce qui permet de continuer l'exploration. Plus de 4 années terrestres de cartes météo globales journalières ont été acquises et les instruments ont aussi cartographié la minéralogie martienne sur plus de 3/4 de la surface de la planète rouge. La mission continue aussi d'apporter son concours ou servir de relais aux télécommunications aux autres missions actuellement en cours sur Mars et a examiné les sites potentiels de la future mission martienne de la NASA, le Mars Science Laboratory, avec son rover Curiosity. Cela représente un pas énorme dans l'exploration du système solaire et le volume de données, de plus, s'accompagne également de la qualité de celles-ci, vu tout ce qu'elles ont permis d'apprendre la planète rouge. Les données du MRO sont retransmises vers la Terre via l'antenne de 3 m (10 ft) de la mission, à un taux qui peut atteindre 6 mégabits/s. En date de début 2010, le MRO avait donc couvert la moitié de Mars à une résolution de 6 m/pixel (20 ft/pixel) et 1% à 30 cm/pixel (1 ft/pixel). Le radar, construit par l'Italie, a permis l'observation du sous-sol de 6500 bandes de terrain, soit la moitié de la planète
La mission martienne qui a produit le plus de données a dépassé sa 50000ème orbite fin mars 2017; elle a donné la couverture avec le plus de résolution jamais produite par une caméra (résolution de 6m (20 pieds) par pixel, 99,1% de la surface martienne couverte par 90000 images prises par la Context Camera). Aucune autre mission martienne n'aura photographié autant à une résolution aussi élevée. Le MRO, après 11 ans et demi, reste en bon état et est pleinement fonctionnel
un compte-rendu de la manoeuvre qui a permis au MRO d'insérer en orbite martienne est disponible, tel que nous l'avons suivie sur la TV du JPL et de la NASA
site 'Amateur Astronomy' | .
Compte-rendu de la couverture en direct de l'arrivée de la mission MRO à Mars!
La télévision de la NASA et du JPL couvrait en direct l'arrivée à Mars de la mission Mars Reconnaissance Orbiter. Nous avons suivi cette retransmission sur Internet. C'était très intéressant! Chaque étape de la manoeuvre d'insertion en orbite martienne était confirmée par le signal Doppler reçu du vaisseau. Le contrôle des opérations avait lieu au JPL, des vues de la salle de contrôle alternant avec des interviews et des commentaires sur la mission
La première étape a été, en préparation de l'allumage des moteurs, de pressuriser le réservoir d'hélium de façon que celui-ci puisse s'écouler dans le réservoir principal. Le MRO a ensuite été tourné dans la position voulue. Puis, toutes les étapes se sont déroulées selon le planning prévu. Les moteurs d'insertion ont été allumés à 10h 24 heure française. Les choses se sont compliquées un peu plus lorsque le MRO a été occulté par Mars pendant 30 minutes, à partir de 10h 46. Les moteurs continuaient de fonctionner, sans plus d'intervention possible. Arrivant à 17,500 km/h (11,000 miles/h), la vitesse a été réduite de 3,500 km/h (2,200 miles/h). Ce sont les antennes du Deep Space Network de la NASA qui réceptionnaient les données de la sonde alors que celle-ci était passée sur son antenne à bas-gain (celle-ci n'ayant pas à être pointée vers la Terre pour transmettre et recevoir, au contraire de l'antenne à haut-gain). L'arrêt des moteurs a eu lieu pendant que le MRO était encore derrière Mars. Le vaisseau repositionna aussi son antenne à haut-gain en direction de la Terre puis le MRO réapparut à 11h 17! Mission accomplie. Les antennes du Deep Space Network mirent encore quelques minutes pour réacquérir le signal, recevant des données à bas-débit sur l'état du vaisseau et le résultat de la manoeuvre d'insertion. Le MRO se trouve maintenant sur une orbite, hautement elliptique, de 35 heures, autour de Mars (de 300 km -180 miles- au-dessus de la surface de Mars, jusqu'à 45,000 km -28,000 miles)
La mission "Mars Reconnaissance Orbiter" (MRO), de la NASA, qui décollera pour Mars en août 2005, est une mission à buts multiples. La mission, qui consiste en un orbiter qui s'installera en orbite autour de la planète, aura comme mission de faire avancer la connaissance de Mars par le biais d'une observation détaillée, mais également de trouver de futurs sites potentiels d'atterrissages pour les missions suivantes. Le MRO servira enfin de relai de communications pour ces missions. Les instruments embarqués de la sonde, combinées à l'orbite basse permettront d'imager des objets aussi petits qu'une table à la surface de Mars. La mission, qui doit durer 25 mois, transmettra ses données -qui seront en nombre important- dix fois plus vite que les missions précédentes à la planète rouge, via une antenne plus grande, un équipement informatique plus rapide et un amplificateur dont l'énergie sera fournie par des panneaux solaires plus grands
Le Mars Reconnaissance Orbiter sera lancé par une Atlas V à deux étages. Comme habituellement, la mission met à profit l'occurrence de l'opposition martienne en 2005. Les phases de croisière et d'approche dureront 7 mois. Durant ces phases, l'équipe procède habituellement à des vérifications et des calibrations des instruments ainsi qu'à des corrections de trajectoire. Le MRO atteindra Mars en mars 2006. Une mise à feu de ses moteurs le freinera suffisamment pour que la planète le capture en orbite. Ensuite, il faudra six mois à la mission pour donner forme à son orbite définitive par le biais de la technique dite du "freinage atmosphérique", qui, via des passages répétés, soigneusement calculés, dans les couches les plus extérieures de l'atmosphère d'une planète, permet de freiner un vaisseau et de progressivement atteindre une orbite choisie. Le choix de cette technique a également permis de réduire de 450 kg de fuel le poids de la mission au décollage
Les opérations scientifiques proprement dites commenceront début novembre 2006 et la mission travaillera durant 2 années terrestres (soit une année martienne; 25 mois précisément). Le MRO parcourera son orbite en 112 minutes. L'orbite sera presque circulaire, passant de 255 km (160 miles) au-dessus du pôle sud à 320 km (200 miles) au-dessus du pôle nord. La mission MRO se situe dans la logique "suivre l'eau sur Mars" que la NASA a développée. La stratégie, via la mission MRO, devrait permettre d'en savoir plus sur les modifications du climat de Mars, son histoire géologique et son aptitude potentielle à abriter la vie. La mission MRO étudiera le climat de Mars et ses changements saisonniers et annuels, le temps et l'atmosphère. Elle identifiera les structures du relief liées à l'eau et recherchera d'autres preuves d'activité liée à l'eau, ou hydro-thermales. Elle pourra atteindre des couches inférieures de la surface, y étudiant la sédimentation, l'eau et la glace. Elle pourra ainsi aussi étudier la structure interne des calottes polaires
L'orbiter mesure 9,5 m de long (21 ft) et il est surmonté d'une antenne à haut gain de 3 m (10 ft). Le vaisseau, en largeur, d'un bout à l'autre de ses panneaux solaires, mesure 13,6 m (45 ft). C'est la firme Lockheed Martin Space Systems, à Denver, au Colorado, qui construit le vaisseau. Les données collectées seront gérées par 160 Mo de mémoire informatique. Le tableau qui suit décrit les 6 instruments que la mission utilisera
Nom | Abbréviation | Fonction | Fabricant/ou fournisseur |
---|---|---|---|
High Resolution Imaging Science Experiment | (HiRISE) | Le HiRISE va imager avec un détail sans précédent 1% de la surface martienne (les plus petits éléments vus mesureron 1 m (3 ft) | Ball Aerospace, Boulder, Colorado |
Compact Reconnaissance Imaging Spectrometer for Mars | (CRISM) | le CRISM recherchera les minéraux liés à l'eau sur quelques milliers de sites martiens et, avec une résolution moindre, sur toute la planète | Johns Hopkins University’s Applied Physics Laboratory, Laurel, Maryland |
Context Camera | (CTX) | cette caméra imagera sur des bandes larges, fournissant des images contextuelles pour les deux précédents instruments. L'instrument devrait couvrir 15% de la surface martienne | Malin Space Science System, San Diego, Californie |
Mars Climate Sounder | (MCS) | le MCS étudiera la vapeur d'eau, la poussière et la température de l'atmosphère | JPL, Pasadena, Californie |
Mars Color Imager | (MARCI) | cet instrument étudiera les changements journaliers du temps martien et mesurera l'ozone (le moins il y a d'ozone, le plus il y a d'eau) | Malin Space Science Systems |
Shallow Radar | (SHARAD) | ce radar permettra d'étudier les couches internes de Mars jusqu'à une profondeur de 500 m (1/3 de mile)! Il servira également à l'étude des calottes polaires | Agence Spatiale Italienne (ASI) |
La mission Mars Reconnaissance Orbiter est gérée, pour la NASA, par le JPL
plus de détails sur le site officiel de la mission (en anglais): http://mars.jpl.nasa.gov/mro
Pour ce qui est des futures missions de la NASA à Mars, la mission MRO identifiera et étudiera des sites qui présentent les meilleures caractéristiques pour de futurs atterrissages, y compris des missions ayant pour but de collecter des échantillons de sol. Le MRO, de plus, servira de relai de communications à ces missions. La première mission à utiliser ainsi le MRO sera la mission Phoenix, un lander non mobile, qui aura pour mission d'étudier les régions polaires nord en 2008. Le travail de reconnaissance du MRO devrait, quant à lui, être utilisé pour la première fois par le "Mars Science Laboratory", un rover hautement sophistiqué, qui devrait commencer de travailler sur Mars en 2010
Sur un plan technique, ce sera Electra, une radio à ultra-haute fréquence (UHF) qui relaiera aux landers les commandes venant de la Terre. Pour le retour, Electra fera passer les données scientifiques et d'ingénierie par le système, plus puissant, de communications directes du Mars Reconnaissance Orbiter
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