Les cieux des régions équatoriales et tropicales sont mal connus, dans la mesure où ils n'ont jamais constitué une catégorie propre. La plupart des observateurs sont soit de l'hémisphère nord soit de l'hémisphère sud et c'est sur ces bases que les grandes figures du ciel sont appréhendées. Les cieux des régions équatoriales sont cependant intéressants car ils représentent un mélange subtil des cieux du Nord et des cieux du Sud. Les pays où le ciel de l'équateur peut être observé se situent le long de l'équateur, en Amérique du Sud, en Afrique, en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique. A la différence de l'hémisphère nord et de l'hémisphère sud, l'observateur, aux tropiques, a accès à la sphère céleste dans son entier
Où, comment observer? Les caractéristiques du ciel de l'équateur et des tropiques | Le ciel de l'équateur et des tropiques |
(note: ce passage est le même que celui que vous pouvez trouver sur les tutoriels consacrés à l'hémisphère nord et à l'hémisphère sud)
Le meilleur poste d'observation pour l'apprentissage du ciel serait un lieu, à l'abri de sources de lumière parasites et dégagé sur 360°. Ce lieu idéeal n'est cependant pas souvent à la portée de l'astronome amateur moyen. Peu importe! L'espace autour de votre maison peut tout aussi bien faire l'affaire. Voire un balcon ou une simple fenêtre. Dans ces derniers cas (les deux derniers surtout), vous verrez moins d'étoiles et vous devrez apprendre le ciel "tranche" par "tranche", mais vous apprendrez. Le conseil le plus usuel en matière d'observation du ciel est qu'il faut que les yeux s'habituent progressivement à l'obscurité. Vos yeux s'étant "installés" dans celle-ci, vous verrez plus d'étoiles car votre capacité à voir des étoiles plus faibles s'accroîtra. De plus, une fois lancé dans une session d'observation, éviter de vous exposer de nouveau à une source de lumière. Vous perdriez l'avantage de cette accoutumance. D'où que si vous devez consulter de la documentation (cartes, etc), utilisez une lampe électrique munie d'une ampoule ou d'un filtre rouge (les logiciels-planétariums que vous utilisez sur votre ordinateur disposent presque tous d'une option équivalente dite "vision de nuit" qui vous permet de consulter votre documentation sans vous éblouir). Les lampes rouges se trouvent soit dans le commerce, soit peuvent se bricoler soi-même (on trouve une ampoule rouge, on en peint une, ou on place un filtre approprié sur la lampe). Si vous observez dans une zone urbaine voire depuis un bâtiment en zone urbaine, les lumières de l'éclairage public et des autres sources lumineuses sont handicapantes. La technique -et il n'y en a pas d'autre- est tout simplement de trouver l'angle qui permet de les éviter et d'éviter de s'y exposer en cours d'observation
Une autre considération habituelle est qu'il vous faut être le plus confortablement installé et équipé pour observer. On peut, selon sa préférence, observer debout, assis sur une chaise ou dans un fauteuil. L'essentiel est de ne pas adopter de position stressante. Par ailleurs, il convient de réfléchir à l'habillement. Observer le ciel suppose soit être à l'extérieur, soit (depuis une fenêtre par exemple) au contact de l'air extérieur. Or, les nuits peuvent être froides, particulièrement en hiver! Aussi habillez-vous en fonction, gants pour les mains, bonnes chaussures pour les pieds y compris. Là encore, il s'agit d'une considération de confort. En été, pensez aux insectes. Enfin, quelques remarques: si vous décider d'aller sur un lieu d'observation extérieur pour rechercher de meilleures conditions (un lieu isolé, etc), il semble bien d'aussi raisonner en termes de sécurité: un endroit isolé et sombre, que vous ne connaissez pas, peut ne pas présenter toutes les garanties de sécurité. Donc y penser
De façon caractéristique, à l'équateur, l'équateur céleste est situé juste au zénith, joignant l'Est et l'Ouest. L'étoile polaire est juste sur l'horizon nord et le pôle céleste sud juste sur l'horizon sud
L'équateur, par ailleurs, est l'endroit de la Terre où la longueur des jours est en permanence égale à celle des nuits. Chaque jour, toute l'année, le Soleil se lève vers 6h heure locale et se couche vers 18 h. Une légère oscillation de l'écliptique fait que le Soleil se lève et se couche à un maximum sud-est et sud-ouest au moment du solstice d'hiver et à un maximum nord-est et nord-ouest au moment du solstice d'été. Aux équinoxes de printemps et d'automne, le Soleil se lève et se couche exactement à l'Est et à l'Ouest
Sur un autre plan, l'écliptique, à l'équateur, est la plupart du temps à la verticale, ce qui signifie que la Lune et les planètes -ainsi que le Soleil- se trouvent être sur leurs flancs! La brièveté du crépuscule, avec une transition rapide du jour à la nuit et réciproquement, est aussi une autre caractéristique du ciel de l'équateur et des tropiques. Cela est dû essentiellement à l'angle de grande amplitude que l'écliptique fait toujours avec l'horizon. A la différence de l'hémisphère nord et sud où le Soleil, selon la saison, se lève ou se couche selon une trajectoire oblique par rapport à l'horizon, le Soleil, à l'équateur plonge sous celui-ci. L'obscurité complète est habituellement atteinte en 25 minutes. Le jour se lève très vite également. Cet angle important de l'écliptique à l'horizon fait que la lumière zodiacale est facile à observer. Observable depuis des sites sombres, la lumière zodiacale semble une luminosité blanche faible et diffuse que l'on peut apercevoir dans le ciel après la fin du crépuscule ou avant l'aube, au long de l'écliptique
->Plus de détails sur la lumière zodiacale et le gegenschein
La lumière zodiacale est une lueur faible, diffuse, de couleur blanche et grossièrement triangulaire qu'on peut voir dans le ciel nocturne. Elle s'étend le long du zodiaque, en partant du Soleil. Elle a son origine dans le nuage de poussière interplanétaire diffusé dans le plan du système solaire intérieur et qui s'étend bien au-delà de la Terre; cette poussière se différencie en aires plus ou moins prononcées. Ce fut la mission spatiale Pioneer qui, dans les années 1970, permit de vérifier scientifiquememnt cette explication. La poussière provient des comètes de type Jupiter ou de la ceinture des astéroïdes et elle finit, en spirale, par tomber sur le Soleil (d'où qu'elle doit être renouvelée). Aux tropiques, la lumière zodiacale se voit toute l'année après que le crépuscule ait entièrement disparu ou avant qu'il ait commencé d'apparaître. Dans l'hémisphère nord, la lumière zodiacale se voit surtout après le coucher du Soleil au printemps et avant le lever du Soleil à l'automne (ce sont les époques ou le zodiaque est à un angle important par rapport à l'horizon); l'inverse est vrai pour l'hémisphère sud. Assurez-vous de toute absence de pollution lumineuse ou que la Lune n'est pas dans les parages. Par des cieux sombres, la lumière zodiacale peut se voir comme une bande de 5 à 10° de large de part et d'autre du zodiaque; dans ce cas, elle prend le nom de "bande zodiacale" ou "pont zodiacal". La lumière zodiacale, d'une façon générale, peut projeter des ombres. La culture zodiacale est importante dans la culture musulmande car elle peut se confondre avec le début de l'aube, temps qui détermine les heures de la prière; les Mexicains pré-colombiens la connaissaient aussi. Les Musulmans appellent "fausse aube" (en anglais "false dawn") la lumière zodiacale lorsqu'elle se voit avant le lever du Soleil. Il existe aussi de la poussière zodiacale autour des étoiles proches et elle s'appelle "poussière exozodiacale" et elle est potentiellement source de bruit lorsqu'il s'agit d'imager des exoplanètes; la lumière zodiacale, par ailleurs, est visible depuis toutes les planètes du système solaire
Le "gegenschein", lui (en allemand "lueur opposée"), est une lueur ovale faible -mais légèrement plus brillante- qui se trouve au point du zodiaque directement opposé au Soleil. Il a une large de 10-15° et est aligné sur le plan de l'écliptique. Même la Voie Lactée est une nuisance lumineuse pour voir le gegenschein. Il se voit mieux à l'automne dans l'hémisphère nord et, généralement, il se voit mieux à minuit. Il fut observé pour la première fois vers 1730. Dans les meilleures conditions de ciel sombre on peut voir le pont zodiacal relier le gegenschein à la lumière zodiacale
Nord et Sud Le ciel d'hiver Le ciel de printemps Le ciel d'été | Le ciel d'automne Les grands alignements d'étoiles des tropiques, concept et emploi |
A strictement parler, la plupart des pays équatoriaux n'ont pas de saisons définies comme celles que l'on rencontre dans l'hémisphère nord ou dans l'hémisphère sud. Les températures, la végétation et la longueur du jour restent les mêmes tout au long de l'année. Il nous a semblé utile de cependant garder les repères des quatre saisons pour présenter le ciel de ces régions. Cela évite une rupture d'avec la présentation traditionnelle du ciel boréal et du ciel austral et cela correspond à l'idée -plus nettement astronomique- que les deux équinoxes et les deux solstices nous permettent, au long de l'orbite de la Terre, de regarder dans quatre directions de la voûte céleste
Une nécessité de l'apprentissage du ciel est de savoir quel est l'horizon qui est à votre disposition. Cela est relativement simple à déterminer dès lors que l'on s'est déjà posé la question (par exemple que l'on sait où est le Nord ou le Sud). Sinon, si l'horizon dont vous disposez est là où le Soleil se couche habituellement, cela signifie que vous faites face à l'ouest. Si c'est là où le Soleil se lève, vous faites face à l'Est. Le Soleil, vers midi, est en général au Sud. Une carte ou une boussole permettent une définition plus précise. Rappelez-vous qu'à l'équateur, lorsque vous faites face au Sud, vous avez l'équateur céleste juste au-dessus de vous et, la plupart du temps, l'écliptique également, donc les planètes
La logique d'apprentissage du ciel dans nos tutoriels et la logique classique: elle repose sur l'utilisation de deux cartes, l'une de l'horizon ouest, l'autre de l'horizon est. L'utilisateur devra donc, cartes en mains, suivre le tutoriel: notre méthode est essentiellement juxtaposante et descriptive. Repérez les constellations à partir de la carte et suivez les descriptions! Utiles, pour vérifier une bonne identification: des programmes utilisables sur un smartphone -certains sont élaborés et utilisables aussi avec un instrument informatisé; ils fonctionnent en pointant le smartphone dans la direction d'une constellation et le programme identifie le nom, les étoiles brillantes, etc. A noter aussi que, pour ce qui est des cartes de notre site, elles ne mentionnent pas, par souci de lisibilité, le nom des étoiles brillantes; comme le texte descriptif réfère à ces noms, considérez simplement que ces étoiles brillantes sont essentiellement, sur la carte, la plus brillante étoile d'une constellation considérée
Les conseils d'observation sont donnés pour la première partie de la nuit, pour 22h 30 heure locale. Par saison, on entend le ciel considéré aux alentours du milieu de celle-ci, soit, pour l'automne, par exemple, vers début novembre. Cartes couleurs réalisées avec le logiciel Stellarium, cartes faciles à imprimer avec Cartes du Ciel, Patrick Chevalley. Les vues de la Grande Ourse et de la Polaire et celles de la Croix du Sud et du pôle céleste sud sont des composites dessinées à la main. Chaque heure, la sphère céleste se décale de 15° vers l'horizon ouest. D'un mois sur l'autre, pour une même latitude, une étoile (ou une constellation) se trouve à la même position dans le ciel avec 2 heures d'avance
Le crépuscule précoce aux tropiques peut faire sembler tardive l'heure, considérée comme habituelle par la communauté des observateurs amateurs, d'observation du ciel nocturne -22h 30 heure locale- telle que pratiquée dans l'hémisphère nord comme dans l'hémisphère sud. Par souci d'homogénéité, nous avons cependant conservé celle-ci. Les observateurs des tropiques, cependant, qui observent plus tôt dans la soirée, devront donc extrapoler nos descriptions
Attention! Une tendance dans les logiciels et cartes actuels est de dévier des formes des constellations traditionnellement admises par la communauté des astronomes amateurs. Les cartes couleurs de ces tutoriels accusent nettement cette tendance; il convient donc de mémoriser les formes des constellations par le biais des cartes faciles à imprimer qui leur sont jointes (qui elles-mêmes ne sont qu'une approximation). lire plus de détails sur cette question
A la différence de l'hémisphère nord et l'hémisphère sud, ni l'étoile polaire ni la Croix du Sud ne sont réellement utiles à l'équateur pour localiser les pôles célestes nord et sud. L'étoile polaire est plein Nord, juste sur l'horizon et le pôle céleste sud est plein Sud, juste sur l'horizon. L'équateur céleste est juste plein Est-plein Ouest, par le zénith. Une fois le nord et le sud vérifiés avec une carte ou une boussole, les deux pôles célestes sont plein Nord et plein Sud
Le pôle céleste nord est, de plus, marqué par l'étoile polaire. Elle est littéralement juste sur l'horizon -et quelquefois en-dessous, d'où qu'elle est difficile à voir. Une façon de savoir où elle se trouve est d'utiliser la technique utilisée dans l'hémisphère nord, c'est-à-dire l'alignement par la Grande Ourse. A l'équateur, cela marche de mi-janvier à mi-juin seulement, car, en dehors de cette période, la Grande Ourse n'est pas utilisable. La Grande Ourse est une figure caractéristique du ciel du Nord: un quadrilatère d'étoiles et un arc de trois étoiles qui prend à l'un de ses angles. La carte jointe montre les positions de la Grande Ourse du 1er février au 1er juin. Une fois exercé à la méthode, vous pourrez l'étendre 15 jours de part et d'autre de ces dates. Une fois repérée la Grande Ourse, repérez les deux étoiles du côté du quadrilatère opposé à là où commence l'arc des trois étoiles. Etendez cette ligne du côté du maximum de l'axe. La Polaire est l'étoile faible, isolée, qui se trouve là. Comme l'étoile polaire n'est pas exactement au pôle nord céleste, elle n'est pas toujours visible sur l'horizon. Aux heures usuelles d'observation, la Polaire n'est pas visible de mi-avril à la fin juin. La Polaire fait partie de la constellation de la Petite Ourse, une constellation semblable à la Grande Ourse, plus petite, dont l'arc de trois étoiles est inversé. La Petite Ourse n'est pas visible de début septembre à mi-mars
Pour ce qui est du pôle céleste sud, il n'a pas de repère semblable à l'étoile polaire. Les habitants de l'hémisphère sud utilisent la Croix du Sud. La Croix du Sud est cependant une aide imparfaite car elle est en-dessous de l'horizon de mi-septembre à début décembre. A l'équateur, la Croix du Sud est inutilisable de après le 8 juillet jusque vers le 1er février. La Croix du Sud est une petite constellation incluse dans la Voie Lactée. Son axe le plus petit est grand comme les deux étoiles qui sont de part et d'autre d'Altaïr. L'axe principal pointe vers le pôle céleste sud. Par ailleurs, un moyen complémentaire est utilisé dans l'hémisphère sud comme complément à la Croix du Sud. Comme elle, cependant, il n'est pas utilisable pendant une partie de l'année. On utilise Canopus (a de la Carène). Canopus est situé à un quart de ciel de la Croix du Sud et à peu près à la même distance du pôle céleste qu'elle. Tracez une ligne qui part de Canopous et qui joint à angle droit l'alignement déterminé par l'axe principal de la Croix du Sud. Le pôle célestes sud est juste là où les deux lignes se rejoignent. Canopus, à l'équateur, n'est utilisable, en conjonction avec la Croix du Sud, qu'entre vers le 1er février et vers le 20 avril
Commençons avec les cieux du solstice d'hiver. Le ciel des tropiques, à cette période, est, d'abord, particulièrement remarquable au sud-est et au Sud. Tournons-nous vers le Sud! On ne peut manquer cette grande bande de la Voie Lacté, qui commence au sud-est et qui monte jusqu'au zénith. Toutes les constellations qui sont vues ici, avec la Voie Lactée pour fond, sont les trois constellations, qui, au XIIIème siècle, ont été démembrées de l'antique constellation du navire Argo, le navire des Argonautes. Les astronomes ont ainsi partagé cette antique constellation pour des raisons pratique d'observation. Le navire Argo, dans l'Antiquité, fut ce navire qui servit aux Argonautes, autour de Jason, pour partir à la quête de la Toison d'Or. Il était figuré par cette immense partie du ciel. Le navire Argo, au long du voyage, fut progressivement changé dans tous ses composants et, à la fin du voyage, il était, tout en ayant ainsi été complètement renouvelé, resté le même... Les trois constellations créées à partir du navire des Argonautes sont, de l'horizon au zénith, la Carène, les Voiles et la Poupe. L'étoile brillante, presque plein Sud, haut, est Canopus, qui appartient à la constellation de la Carène. Ceux qui disposent d'un horizon particulièrement dégagé pourront essayer d'entr'apercevoir les étoiles de la Croix du Sud, qui, en ce moment, se trouve juste sur l'horizon. Le Grand Nuage de Magellan est l'autre objet remarquable de ce vaste champ d'étoiles. N'oublions pas le zénith: l'étoile brillante, haut, est Sirius, de la constellatoin du Grand Chien. Elle est l'étoile la plus brillante du ciel. Totalement au zénith, voyez aussi ce grand quadrilatère d'étoiles, avec trois étoiles en son centre. On a là la célèbre constellation d'Orion, avec, en-dessous les trois étoiles -qui s'appellent le "Baudrier d'Orion", la célèbre nébuleuse d'Orion, cet objet faiblement lumineux. Un bel objet! Orion, avec les autres belles constellations qui sont actuellement au zénith, forme ce que les habitants de l'hémisphère nord appellent le "grand ciel d'hiver", un ensemble remarquable d'étoiles brillantes et de constellations, qui, dans l'hémisphère nord, sont vues au Sud pendant l'hiver
Passons à l'Ouest maintenant! Alors qu'on y retrouve Orion, haut, restons dans ces parages et, en bas à droite et à droite d'Orion, voyons deux constellations du grand ciel d'hiver. Suivez la ligne du Baudrier d'Orion vers le bas; elle vous mène à une étoile brillante, qui se trouve dans un amas ouvert lâche, en forme de V, les Hyades. C'est Aldébaran. Plus loin, on peut voir ce très beau spectacle d'un amas plus petit et très serré, les célèbres Pléiades. A droite d'Orion, haut, au nord-ouest, repérez une autre étoile brillante. Il s'agit de Capella, du Cocher. Plus bas, sous le Cocher, Persée offre une autre vue intéressante et belle. Persée abrite la célèbre variable Algol. Alors que l'on voit, plein Ouest, une partie de la Baleine, l'autre champ d'intérêt principal y est cependant l'Eridan. L'Eridan. L'Eridan est la rivière céleste -que l'on voyait déjà comme une rivière dans l'Antiquité et peut-être même comme le Nil- qui se déroule sous la forme d'une longue chaîne d'étoiles, agréable, qui prend sa source à Rigel, l'étoile brillant en bas à droite du quadrilatère d'Orion puis qui méandre son long chemin jusque dans les cieux de l'hémisphère sud. L'Eridan y finit son cours à Achernar, une étoile brillante, dont le nom, en arabe, signifiait "la fin de la rivière". Achernar se voit sur la carte, mais il vous faudra un horizon entièrement dégagé pour la voir dans le ciel
Terminons notre premier parcours dans le ciel des tropiques avec l'horizon est. Tout le sud-est du ciel est, bien sûr, partiellement empli des constellations australes enchâssées dans la Voie Lactée, telles que nous les avons vues depuis l'horizon sud. L'autre vue d'intérêt, et se déroulant selon la même direction, est l'agréable chaîne de l'Hydre, un long et beau ensemble d'étoiles, agréable à trouver et à observer. L'Hydre, haut, se termine par une petite boucle d'étoiles. Trois petites constellations -quoique l'une d'entre elles soit bas maintenant- s'ancrent au long de la constellation, le Corbeau, la Coupe et le Sextant. Quoique haut, arrêtez-vous au Cancer, cette faible constellation près de la tête de l'Hydre. La constellation est célèbre pour abriter l'amas ouvert M44, ou Praesepe. C'est un très bel objet et il se trouve près des deux étoiles centrales de la constellation. COntinuons avec encore d'autres belles vues! Le Lion est déjà bien levé, vers le nord-est. Le Lion est le lion de Némée, qui était tombé de la Lune et qui ravageait la contrée de Corinthe, en Grèce. Hercule le combattit. La constellation rend bien l'animal qu'elle est censée représenter et on y voit nettement un lion accroupi. Régulus, l'étoile brillante à l'avant de la constellation, marque les pattes de devant et Dénébola, à l'arrière l'arrière du Lion (en arabe, Dénébola signifie "la queue du lion"). Le Lynx, une constellation faible, est haut, au nord-est alors que, en-dessous de lui, des parties de la Grande Ourse sont vues et qui valent aussi l'observation
Alors que c'est maintenant l'équinoxe vernal, les cieux nous offrent une vue remarquable dont, vraisemblablement, il n'existe aucun équivalent nulle part dans le monde -sauf dans l'hémisphère sud ou un spectacle identique se voit, et où, de plus, il est plus haut dans le ciel. Le spectacle dont il s'agit est très beau et c'est celui de tout un ensemble de constellations australes enchâssées dans la Voie Lactée. Cette longue bande de constellations et de Voie Lactée, d'ailleurs, est le signe distinctif du ciel de l'hémisphère sud. Voyez comment ce spectacle magnifique se déroule de plein Est jusqu'à l'Ouest! A l'Est, la vue commence, en bas à droite d'Ophiuchus, l'antique Serpentaire, avec la vue saisissante du centre de la Galaxie, dans le Sagittaire. Toutes ces draperies d'or et de cendre marquent le renflement de vieilles étoiles jaunes qui marque le centre de notre galaxie spirale et auquel prennent les grands bras spiraux d'étoiles jeunes, bleues. Lorsqu'on regarde vers le centre la Galaxie, les zones sombres que l'on voit sont de denses nuages de poussière qui appartiennent à un bras spirale intérieure de la Galaxie, ce qui bloque la vue des étoiles qui se trouvent au-delà. Le centre même de la Galaxie, encore plus au profond de la région, par delà ces grands pans d'étoiles, contient, comme pour toutes les galaxies -comme le savent maintenant les astronomes- un gigantesque trou noir galactique, de la taille de l'orbite de Mercure et c'est lieu de tous les dangers. Les trous noirs, en effet, sont les lieux des densités et de la gravité les plus élevées que l'on puisse trouver dans l'Univers, et tout ce qui passe à proximité est irrémédiablement aspiré et piégé, pour toujours. Pas même la lumière, avec sa vitesse, qui est la plus élevée de l'Univers, ne peut plus sortir d'un trou noir... Continuons maintenant notre chemin au long de la Voie Lactée et de ces constellations qui y sont enchâssées. Voici maintenant le Scorpion! Vue remarquable! Et encore une constellation qui représente bien l'animal ou le concept qu'elle est censée représenter. La queue du Scorpion est en bas du ciel et la tête, avec Antarès et l'arc d'étoiles qui la précède, au-dessus de la constellation. Antarès est une étoile qui brille fortement d'un éclat rouge et elle doit justement son nom -"Antarès", le "rival de Mars"- à cette couleur rouge qui, pour les astronomes de l'Antiquité, la faisait assimiler à Mars et en être le rival. Appréciant la Règle et le Loup -une belle constellation- nous atteignons maintenant le Centaure. La vue principale, dans cette région sont les deux étoiles brillantes, qui sont Alpha du Centaure et Agéna (ou b du Centaure). Alpha du Centaure est tout simplement "Proxima Centauri", cette étoile qui est la plus près du Soleil, à 4,3 années-lumière! Les deux étoiles, dans le monde anglo-saxon, sont appelées les "Pointers", les "étoiles qui pointent vers" car leur alignement montre la Croix du Sud. Car, en efft, voici la Croix du Sud, cette constellation symbolique de l'hémisphère sud! Cette petite croix d'étoiles -la plus petite constellation du ciel- ne fut découverte qu'au moment des Grandes Découvertes. A gauche de la pointe, voyez cette zone sombre et noire. C'est le "Sac de charbon", un nuage interstellaire de poussière et de gaz qui masque les étoiles qui se trouvent derrière. Au-delà de la Croix du Sud, on retrouve les trois constellations démembrées de l'antique navire Argo, le navire des Argonautes et que les astronomes, comme nous l'avons vu au ciel d'hiver, créèrent au XVIIIème siècle pour des raisons de commodité d'observation. Ce sont la Carène, les Voiles et la Poupe (celle-ci bas maintenant). Des constellations typiquement australes peuvent êtres vues, bas, ainsi l'Autel ou le Triangle Austral. Ce grand ciel nous fournit donc des vues remarquables! Une autre merveille du ciel austral peut s'observer à cette saison, oméga du Centaure (NGC 5139). Oméga du Centaure est un amas globulaire de magnitude 3,7, au-dessus à gauche de la Croix du Sud. Il se trouve sur la ligne Agéna-e Centauri, à un peu moins de la distance entre les deux étoiles. La "Fausse Croix du Sud" est un groupe d'étoiles situé aux limites des Voiles et de la Carène. Elle présente en effet, à cet endroit, un aspect de croix
Continuons l'exploration du ciel de l'équinoxe de printemps par l'Ouest! La faible chaîne des étoiles de l'Hydre, que l'on avait vue, en hiver, à l'Est, se trouve maintenant là, continuant d'offrir ce beau spectacle et se terminant par cette boucle d'étoiles alors que les trois constellations du Corbeau, de la Coupe et du Sextant s'y ancrent depuis le zénith. Le Cancer, bas, se retrouve aussi et on y revoit M44, l'amas ouvert, Praesepe, qui se trouve près des deux étoiles centrales. Le Lion, haut, est là aussi, avec Régulus. Et, franchement au nord-ouest, la Grande Ourse est une belle vue, permettant la vue de cette forte constellation, symbole emblématique des cieux du Nord
Nous terminerons par l'horizon Est. Tournons-nous vers l'Est. Tout le sud-est du ciel abrite cette partie des constellations enchâssées dans la Voie Lactée que nous avons vue depuis le Sud et qui, là, sur notre droite, sont également un très beau spectacle. Ophiuchus, l'ancien Serpentaire est à l'ESt. Ophiuchus symbolise dans le ciel Esculape, le dieu grec de la médecine. Il est entouré de ses deux serpents, qu'il utilisait pour trouver ses herbes médicinales (une partie du serpent du bas est manquante). L'étoile brillante, près du zénith, est Spica, de la Vierge. Les personnes qui pratiquent l'observation du ciel profond ont là, ainsi qu'avec la Chevelure de Bérénice, des régions où se trouvent des objets du ciel profond. D'autres champs, au nord-est, sont intéressants. Hercule, ainsi, est une constellation composée d'un quadrilatère central dont partent des extensions. Hercule est bien connu pour abriter M13, un amas globulaire de magnitude 5,9 et beau à observer. M13, en ce moment, est sur le côté haut du quadrilatère, à un tiers de la longueur, en partant de l'étoile de gauche. La Couronne Boréale est une belle petite constellation, au-dessus, alors, qu'encore plus haut, l'étoile brillante est Arcturus, de la constellation du Bouvier (qui a une forme de losange). Un alignement célèbre d'étoiles permet de trouver facilement Arcturus dans l'hémisphère nord: il suffit de suivre l'arc de trois étoiles qui fait partie de la Grande Ourse et cela mène à Arcturus. On peut d'ailleurs le vérifier: étendez l'arc des trois étoiles de la Grande Ourse et, immanquablement, on trouve Arcturus. Dans le monde anglo-saxon, on y ajoute Spica. Et bien, nous venons d'atteindre à la fin de ce voyage dans le ciel de l'équinoxe des tropiques et de l'équateur, ayant parcouru de vastes distances et vu de belles vues!
Le ciel des tropiques, au solstice d'été tend, par certains aspects, à être un ciel austral, offrant tout un ensemble de constellations typiquement australes. Commençons par l'horizon sud et préparons-nous à des vues saisissantes! Du sud-ouest au zénith, on repère immédiatement la Voie Lacté. Et on y retrouve certaines des constellations australes enchâssées qui, on l'a vu, se projettent sur le fond de la Voie Lactée. Mais maintenant, haut, on a le plein spectacle du centre de la Galaxie! Revoyons rapidement Alpha du Centaure et Agéna, bas puis passons rapidement l'Autel, la Règle et le Loup. Nous voici arrivant dans la région du Scorpion et du Sagittaire, là où se trouve le centre de la Galaxie. Mais avant d'aller plus avant dans ces draperies incandescentes, voyons encore un peu plus le Scorpion. En effet, la faible constellation de la Balance, sur sa droite, n'était pas, dans l'Antiquité, considérée comme une constellation indépendante. Ses étoiles, au contraire, représentaient les pinces du scorpion, ajoutant encore au réalisme de la constellation! Mais, revenons aux champs de la Voie Lactée. Ce que nous voyons là haut dans le ciel, ce sont les champs les plus denses et les plus spectaculaires de la Voie Lactée et, cela, parce que, là, nous sommes en train de regarder dans la direction du centre de la Galaxie. En effet, avec le Soleil, nous faisons partie de l'un de ces vastes ensembles de centaines de milliards d'étoiles, une galaxie, qui ont été popularisés par les médias. Ces galaxies spirales ont un renflement de vieilles étoiles jaunes auquel prennent de grands bras spiraux bleux, où se trouvent les étoiles plus jeunes. La Galaxie présente aussi cet aspect mais, le problème est que nous nous trouvons dans notre galaxie et que, donc, nous ne pouvons la voir de l'extérieur, sous sa forme de grande galaxie spirale. Ce que nous voyons de notre galaxie, c'est, tout simplement, la Voie Lactée! La Voie Lactée, c'est ce que l'on voit, depuis là où nous sommes avec le Soleil dans la Galaxie, lorsque nous regardons, d'un côté ou de l'autre, dans le plan de la Galaxie. Car, là, nous voyons la Galaxie par la tranche! Et, comme les distances sont tellement incroyablement vastes, les étoiles, les bras de la Galaxie, alors, ne nous apparaissent plus individuellement, mais, au contraire, se fondent dans cet incroyable spectacle de draperies luminescentes et de murs d'étoiles et de nuages de gaz et de poussière... De plus, là, dans le Sagittaire, non seulement nous regardons dans le plan de la Galaxie, mais, de plus, nous regardons en direction du centre de celle-ci! Vue prenante de ce renflement central, où de part et d'autre, dans la Règle ou, vers le zénith, dans l'Ecu ou l'Aigle, prennent les grands bras spiraux bleus. Lorsqu'on regarde vers le centre la Galaxie, les zones sombres que l'on voit sont de denses nuages de poussière qui appartiennent à un bras spirale intérieure de la Galaxie, ce qui bloque la vue des étoiles qui se trouvent au-delà. Et encore, le voyage n'est pas fini! Car, au-delà de ces vues incroyables d'étoiles et de nuages interstellaires, si l'on plonge au centre définitif de la Galaxie, on va trouver un trou noir gigantesque, titanesque, de la taille de l'orbite de Mercure... Un trou noir, dans l'Univers, est un lieu où existent les plus fortes densités et gravité que l'on peut y trouver. Tout ce qui passe à proximité est irrémédiablement englouti et piégé pour toujours... Même la lumière, dont la vitesse est la plus élevée de l'Univers ne peut sortir de la gravité d'un trou noir. Des lieux très dangereux, donc, qui -les astronomes le savent maintenant- existent, dans leur version titanesque et galactique, dans toutes les galaxies de l'Univers
Passons, maintenant, légèrement plus au sud-est. Voici une autre région qui mérite qu'on s'y attarde: voici tout un ensemble de constellations typiquement australes, du Poisson Austral au Paon et au Télescope. On a là un beau champ pour s'entraîner à repérer ces constellations et comprendre leurs contours. L'étoile la plus brillante de la Grue s'appelle Alnaïr et l'étoile brillante, dans le Poisson Austral, s'appelle Fomalhaut, ce qui, en arabe, signifie "la bouche du poisson". Voyez aussi l'Indien. La plupart de ces constellations australes, comme souvent, portent le nom d'animaux exotiques, ou d'instruments scientifiques car elles ont été créées au moment des Grandes Découvertes par les explorateurs du Nord, ou, un peu plus tard, par des expéditions d'astronomes
Comme nous sommes au sud-est, passons à l'horizon est! Nous y attendent d'autres belles vues. Le Capricorne et le Verseau, deux constellations zodiacales, sont également agréables à repérer et à circonscrire. La boucle d'étoiles, plus bas, appartient à la constellation des Poissons. A sa gauche, voyez ce grand carré de quatre étoiles: c'est le Grand Carré de Pégase -dont l'un des étoiles, celle du bas à gauche, d'ailleurs, appartient à la constellation d'Andromède. La ligne de cette constellation, en ce moment, est en-dessous de l'horizon. On voit aussi le Lézard. Un spectacle qu'il vaut mieux voir sur l'horizon nord se repère aussi, le Triangle d'Eté. Passons donc au Nord! Le "Triangle d'Eté" est ce grand triangle de trois étoiles lumineuses, haut. D'où le nom de "triangle". Eté: parce que, dans l'hémisphère nord, cette grande figure d'étoiles est la marque distinctive du ciel pendant l'été (elle s'y trouve sur l'horizon sud). Les trois étoiles sont Altaïr, Véga et Déneb. Ce sont les étoiles principales, respectivement, des constellations de l'Aigle, de la Lyre et du Cygne. Lesquelles, d'ailleurs, sont des vues en soi: l'Aigle étant essentiellement vu comme les deux étoiles qui entourent Altaïr, la Lyre étant, elle, ce petit quadrilatère d'étoiles lié à Véga et le Cygne étant la grande croix sur fond de Voie Lactée. Ainsi, de grandes et autres belles vues!
Après tant de vues saisissantes et de champs d'intérêt, essayons de trouver du temps encore pour l'horizon ouest. Nous y retrouvons des constellations que nous connaissons déjà. Haut, légèrement au nord-ouest, c'est Ophiuchus, l'antique Serpentaire, avec ses deux serpents, que l'on voit bien maintenant. La Balance, comme on l'a vu, était, dans l'Antiquité, associée au Scorpion. Bas, retrouvez Arcturus et le Bouvier, légèrement au nord-ouest alors que Spica, de la Vierge, est très bas maintenant et nécessitera sans doute un horizon totalement dégagé pour être accessible. Hercule est aussi au nord-ouest, avec, en-dessous, la Couronne Boréale. Hercule permet de retrouver l'amas globulaire M13. Il se trouve, en ce moment, sur le côté inférieur du quadrilatère central d'Hercule, à un tiers de la longueur en partant de l'étoile de droite
Le ciel de l'équateur, au moment de l'équinoxe d'automne, permet de retrouver des vues que nous connaissons déjà, ainsi que des parties de ciel intéressantes. Commençons, d'abord, au Sud. Les deux Nuages de Magellan, en effet, approchent de leur mieux. Le Grand et le Petit Nuage de Magellan sont deux galaxies satellites de notre Galaxie, identiques à celles que l'on peut voir à la galaxie d'Andromède. Les nuages de Magellan sont circumpolaires. Du fait de leur déclinaison, ils sont visibles toute l'année et ne descendent jamais en-dessous de l'horizon. Ils doivent leur nom à l'explorateur espagnol Magellan qui, le premier, effectua un voyage autour du monde au XVIème siècle. Il fut certainement le premier à voir les Nuages qui portent son nom. Le Grand Nuage de Magellan est large d'à peu près 5°. Il est situé à la frontière de la constellation de la Dorade. Le Petit Nuage de Magellan a une dimension de 2° et se trouve dans la constellation du Toucan. Le Grand Nuage de Magellan est si important que même une Lune lumineuse ne l'empêche pas d'être vu
Si, maintenant, nous nous tournons vers l'Ouest, considérons la partie sud-ouest du ciel. Il s'y trouve de nombreuses constellations typiquement australes que nous avons déjà rencontrées ou que nous allons avoir l'occasion de découvrir. Revoyez, ou voyez, du zénith à l'horizon, le Phénix, le Sculpteur, le Toucan, l'Indien ou le Microscope! On retrouve aussi la Grue, avec Alnaïr et le Poisson Austral, avec Fomalhaut. Le Capricorne et le Verseau se trouvent aussi dans les parages, donnant d'autres opportunités de découvrir ces deux constellations zodiacales. Le Capricorne, depuis la plus haute Antiquité, a toujours été vu comme une région liée aux eaux. Haut, se trouvent une partie des Poissons et le Grand Carré de Pégase. Le Cygne, dont Déneb constitue l'une des trois étoiles du Triangle d'Eté, tend maintenant essentiellement à l'horizon, alors qu'Altaïr l'a déjà atteint. Le Petit Cheval et le Dauphin, deux petites constellations, agréables, liées au Triangle d'Eté, sont à voir car jolies
Nous tournons à l'Est, maintenant, d'autres spectacles sont disponibles, qui confirment le sentiment que le ciel des tropiques n'est pas une simple juxtaposition des cieux du Nord et du Sud mais bien une fusion subtile des deux, avec juxtaposition de parties de ciel intéressantes. Au sud-est, d'abord, voici d'autres constellations typiquement australes: le Ciseau, l'Horloge ou le Réticule. Pour ceux qui ont un horizon entièrement dégagé, l'étoile brillante, bas, est Canopus (de la Carène). Beaucoup d'autres vues aussi plein Est. Orion, en effet, est sur son côté, une très belle vue. Orion est un grand quadrilatère d'étoiles, avec trois étoiles alignées en son centre. L'étoile en bas à gauche du quadrilatère, est Bételgeuse, celle en haut à droite, Rigel. La nébuleuse d'Orion, cette belle nébulosité, se trouve actuellement à droite des trois étoiles centrales. Comme nous l'avons déjà vu, l'Eridan prend à Rigel et l'antique rivière déroule ses méandres sur un long chemin, jusque haut au sud-est, à Achernar -la "fin de la rivière", en Arabe. Une très belle vue, qui vaut l'observation détaillée, avec des jumelles, par exemple. La Baleine, haut, prend à l'une des courbes de l'Eridan. Le Taureau, en haut à gauche d'Orion, voit Aldébaran, son étoile principale, dans les étoiles des Hyades, cet amas ouvert en forme de "V" alors que, plus haut, on a le petit -et très plaisant- amas des Pléiades. Persée et le Cocher, l'une avec Algol et d'autres objets, l'autre avec la brillante Capella ajoutent à l'exploration
Concluons cette visite du ciel de l'équinoxe d'automne aux tropiques -et, par là-même, arrivons à la conclusion de cette découverte du ciel des tropiques- en nous tournant vers l'horizon nord. Nous allons y trouver, haut, une célébrité du ciel: M31, la galaxie d'Andromède. De belles constellations typiquement de l'hémisphère nord s'y voient d'abord, un rang plus bas -ainsi le Lézard, Cassiopée ou Céphée (qui est bas)- les parties hautes du ciel montrent le Grand Carré de Pégase alors qu'à l'étoile du bas à droite, commence la ligne d'Andromède. La constellation, maintenant, se voit en entier. Andromède est bien connue pour abriter M31, la galaxie d'Andromède, la jumelle de la nôtre et son image, en quelque sorte, si nous pouvions la voir de l'extérieur. M31, à la magnitude 4,8, est un objet facile aux jumelles -voire à l'oeil nu. M31 se trouve facilement grâce à un ensemble de repères. On commence à l'étoile du Grand Carré qui appartient à Andromède et on va jusqu'à la deuxième étoile de la ligne d'Andromède. De là, on tourne vers le bas à gauche et on va jusqu'à une première étoile, plus faible. On continue, vers une étoile encore plus faible. Et M31 est juste là! Une vue subtile et remarquable, l'un de ces univers-îles dont l'Univers est peuplé. Sur la carte, la galaxie d'Andromède est l'objet ovale, flou
La façon homologuée d'apprendre le ciel est de procéder ainsi que nous l'avons fait: saison par saison et par référence à l'horizon et aux azimuths. Les observateurs aguerris savent cependant qu'il existe des alignements d'étoiles, simples et évident, qui aident aussi à trouver son chemin dans le ciel des nuits. On appelle alignement d'étoiles une direction générale -ou précise- donnée par une ligne imaginaire joignant deux étoiles ou plus et menant à telle ou telle région du ciel, ou telle(s) ou telle(s) constellation(s). Le repère essentiel que constitue la Grande Ourse en termes d'alignements, dans l'hémisphère nord n'est que très partiellement disponible aux tropiques et à l'Equateur. Idem pour les aides de l'hémisphère sud (la Croix du Sud et Canopus). On ne retrouve donc pas, pour ces régions ces grands alignements, qui, au Nord, permettent de retrouver les grands cieux caractéristiques de telle ou telle saison (la plupart du temps, d'ailleurs, en dehors de la saison elle-même). Ainsi, aux tropiques, les alignements que nous décrivons ne permettent donc que de préciser son chemin dans le ciel d'une saison donnée. Au contraire des alignements de l'hémisphère nord, par exemple, qui sont des sortes de classiques que l'on gagne à mémoriser, n'utilisez les alignements décrits ci-dessous, pour les tropiques, qu'en complément des parties consacrées, sur cette page, aux cieux de chaque saison. On notera, enfin, que, dans le ciel des tropiques et de l'équateur, ce ne sont pas tant des constellations ou des régions du ciel qui constituent des repères simples mais bien plutôt des étoiles brillantes
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. Alignements d'étoiles utiles pour le ciel aux tropiques au moment du solstice d'hiver
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. Alignements d'étoiles utiles pour le ciel aux tropiques au moment de l'équinoxe vernal
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. Alignements d'étoiles utiles pour le ciel aux tropiques au moment du solstice d'été
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. Alignements d'étoiles utiles pour le ciel aux tropiques au moment de l'équinoxe d'automne
Nous voici donc arrivés au terme de ce parcours du ciel de l'équateur et des tropiques. Vous avez pu voir combien, dans ces régions, il n'est pas simplement question d'à la fois du ciel du Nord et du ciel du Sud. Les cieux de l'équateur sont bien plutôt un mélange subtil. Bienvenue dans le club des astronomes amateurs de l'équateur et des tropiques! Si certaines parties du ciel vous semblent encore peu claires, n'hésitez pas à reprendre le tutoriel et à reprendre le sujet. De plus, par ailleurs, chaque mois, consultez les cartes mensuelles de la section Le ciel du mois. Elles vous donneront des éléments supplémentaires
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