L'observation du ciel à l'oeil nu est une activité agréable. Même si les instruments d'astronomie amateurs actuels, via les systèmes "go to", facilitent grandement l'accés aux cieux, connaître le ciel à l'oeil nu doit toujours être considéré comme une nécessité pour tout observateur sérieux. L'observation à l'oeil nu a été le seul moyen d'accéder au ciel jusqu'au XVIIème siècle et trouver son chemin dans le ciel de la nuit, connaître le nom des principales étoiles ou savoir repérer la forme d'une constellation reste un plaisir. Apprendre à connaître le ciel à l'oeil nu n'est pas excessivement compliqué mais il faut de la patience: il sera impossible d'observer le ciel dans son entier au cours d'une seule nuit et il faudra laisser passer les saisons pour avoir accès aux différentes parties de la sphère céleste. Ce tutoriel va vous emmener à travers cet apprentissage du ciel des nuits. Après quelques réflexions et quelques conseils de base concernant l'environnement des observations, vous passerez aux constellations et aux grandes caractéristiques du ciel de l'hémisphère nord. Le ciel de l'hémisphère nord, du fait de l'histoire, est le ciel le plus connu des astronomes. Les merveilles des cieux des tropiques et de l'hémisphère sud ne doivent pas faire oublier que les constellations principales et la réflexion astronomique sont nées au Nord de l'équateur. Le Lion, Orion, le Cygne sont des constellations de l'hémisphère nord. C'est sans doute en cela que réside le charme de la partie septentrionale de la voûte céleste. Depuis les latitudes moyennes d'un hémisphère donné, l'observateur, essentiellement, ne pourra observer que les trois-quarts de la sphère céleste. Pour observer le quart restant, il faudra qu'il observe depuis plus au Sud ou plus au Nord
Où, comment observer? | Le ciel de l'hémisphère nord |
(note: ce passage est le même que celui que vous pouvez trouver sur les tutoriels consacrés à l'équateur et à l'hémisphère sud)
Le meilleur poste d'observation pour l'apprentissage du ciel serait un lieu à l'abri de sources de lumière parasites et dégagé sur 360°. Ce lieu idéal n'est cependant pas souvent à la portée de l'astronome amateur moyen. Peu importe! L'espace autour de votre maison peut tout aussi bien faire l'affaire. Voire un balcon ou une simple fenêtre. Dans ces derniers cas (les deux derniers surtout), vous verrez moins d'étoiles et vous devrez apprendre le ciel "tranche" par "tranche", mais vous apprendrez. Le conseil le plus usuel en matière d'observation du ciel est qu'il faut que les yeux s'habituent progressivement à l'obscurité. Vos yeux s'étant "installés" dans celle-ci, vous verrez plus d'étoiles car votre capacité à voir des étoiles plus faibles s'accroîtra. De plus, une fois lancé dans une session d'observation, éviter de vous exposer de nouveau à une source de lumière. Vous perdriez l'avantage de cette accoutumance. D'où que si vous devez consulter de la documentation (cartes, etc), utilisez une lampe électrique munie d'une ampoule ou d'un filtre rouge (les logiciels-planétariums que vous utilisez sur votre ordinateur disposent presque tous d'une option équivalente dite "vision de nuit" qui vous permet de consulter votre documentation sans vous éblouir). Les lampes rouges se trouvent soit dans le commerce, soit peuvent se bricoler soi-même (on trouve une ampoule rouge, on en peint une, ou on place un filtre approprié sur la lampe). Si vous observez dans une zone urbaine voire depuis un bâtiment en zone urbaine, les lumières de l'éclairage public et des autres sources lumineuses sont handicapantes. La technique -et il n'y en a pas d'autre- est tout simplement de trouver l'angle qui permet de les éviter et d'éviter de s'y exposer en cours d'observation
Une autre considération habituelle est qu'il vous faut être le plus confortablement installé et équipé pour observer. On peut, selon sa préférence, observer debout, assis sur une chaise ou dans un fauteuil. L'essentiel est de ne pas adopter de position stressante. Par ailleurs, il convient de réfléchir à l'habillement. Observer le ciel suppose soit être à l'extérieur, soit (depuis une fenêtre par exemple) au contact de l'air extérieur. Or, les nuits peuvent être froides, particulièrement en hiver! Aussi habillez-vous en fonction, gants pour les mains, bonnes chaussures pour les pieds y compris. Là encore, il s'agit d'une considération de confort. En été, pensez aux insectes. Enfin, quelques remarques: si vous décider d'aller sur un lieu d'observation extérieur pour rechercher de meilleures conditions (un lieu isolé, etc), il semble bien d'aussi raisonner en termes de sécurité: un endroit isolé et sombre, que vous ne connaissez pas, peut ne pas présenter toutes les garanties de sécurité. Donc y penser
Le ciel de l'hémisphère nord est le ciel des grandes constellations classiques: Orion, le Cygne, Andromède ou le Lion et c'est le ciel par lequel commença l'astronomie. De l'étoile polaire, étoile des marins, aux constellations australes visibles aux limites de l'horizon sud, c'est de ce ciel qu'est née l'astronomie moderne. Le ciel du Nord est un ciel des quatre saisons. Il existe, de façon évidente, un ciel caractéristique de l'hiver, du printemps, de l'été et de l'automne. Cela est dû au cheminement de la Terre sur son orbite qui fait, qu'à chaque saison, nous regardons dans une direction différente de la voûte céleste
Une nécessité de l'apprentissage du ciel est de savoir quel est l'horizon qui est à votre disposition. Cela est relativement simple à déterminer dès lors que l'on s'est déjà posé la question (par exemple que l'on sait où est le Nord ou le Sud). Sinon, si l'horizon dont vous disposez est là où le Soleil se couche habituellement, cela signifie que vous faites face à l'ouest. Si c'est là où le Soleil se lève, vous faites face à l'Est. Le Soleil, vers midi, est en général au Sud. Pendant le jour, une façon de trouver l'axe Nord-Sud dans l'hémisphère nord est d'utiliser une montre à aiguilles: on place la montre de sorte que l'aiguille des heures pointe vers le Soleil; le Sud, alors, se situe à mi-chemin entre cette aiguille des heures et le chiffre 12 du cadran de la montre. Une carte ou une boussole permettent une définition plus précise
La logique d'apprentissage du ciel dans nos tutoriels est la logique classique: elle repose sur l'utilisation de deux cartes, l'une de l'horizon ouest, l'autre de l'horizon est. L'utilisateur devra donc, cartes en mains, suivre le tutoriel: notre méthode est essentiellement juxtaposante et descriptive. Repérez les constellations à partir de la carte et suivez les descriptions! Utiles, pour vérifier une bonne identification: des programmes utilisables sur un smartphone -certains sont élaborés et utilisables aussi avec un instrument informatisé; ils fonctionnent en pointant le smartphone dans la direction d'une constellation et le programme identifie le nom, les étoiles brillantes, etc. A noter aussi que, pour ce qui est des cartes de notre site, elles ne mentionnent pas, par souci de lisibilité, le nom des étoiles brillantes; comme le texte descriptif réfère à ces noms, considérez simplement que ces étoiles brillantes sont essentiellement, sur la carte, la plus brillante étoile d'une constellation considérée
Les conseils d'observation sont donnés pour la première partie de la nuit, pour 22h 30 heure locale. Par saison, on entend le ciel considéré aux alentours du milieu de celle-ci, soit, pour l'automne, par exemple, vers début novembre. Cartes couleurs réalisées avec le logiciel Stellarium, cartes faciles à imprimer avec Cartes du Ciel, Patrick Chevalley. Les alignements ont été tracés à la main et les trois cartes de la première section ("La Grande Ourse, la Polaire, Cassiopée) ont été modifiées à la main. Chaque heure, la sphère céleste se décale de 15° vers l'horizon ouest. D'un mois sur l'autre, pour une même latitude, une étoile (ou une constellation) se trouve à la même position dans le ciel avec 2 heures d'avance. En été, dans l'hémisphère nord, le côté de la Terre dans la nuit est dirigé en direction de l'intérieur de la Galaxie ce qui rend cette saison la meilleure pour l'observation des objets du ciel profond et certaines galaxies sont également disponibles. La mi-printemps n'est la meilleure saison que pour les galaxies
Attention! Une tendance dans les logiciels et cartes actuels est de dévier des formes des constellations traditionnellement admises par la communauté des astronomes amateurs. Les cartes couleurs de ces tutoriels accusent nettement cette tendance; il convient donc de mémoriser les formes des constellations par le biais des cartes faciles à imprimer qui leur sont jointes (qui elles-mêmes ne sont qu'une approximation). lire plus de détails sur cette question
La Grande Ourse est la constellation de l'hémisphère nord la plus connue de toutes, y compris des personnes étrangères à l'astronomie. Savoir la repérer est un standard de l'astronomie amateur. Les alignements qui partent de ses étoiles permettent en effet de repérer d'autres constellations. De plus, la Grande Ourse, en elle-même est une belle constellation. Dans le cas où votre site d'observation ne vous permettrait pas de situer facilement la Grande Ourse lors de votre première observation, vous pouvez passer cette section et aller directement au ciel de la saison à laquelle vous commencez d'observer. Vous reviendrez à la Grande Ourse par la suite
La Grande Ourse, dans l'hémisphère nord, est toujours plus ou moins dans la direction du Nord. Pour savoir dans quelle direction regarder plus précisément, utilisez la carte qui précède. Elle montre où la Grande Ourse se trouve vers 22h 30 heure locale pour différents moments de l'année (une forme de latitude peut être admise fonction de si un système d'heure d'été s'applique à votre lieu d'observation). La Grande Ourse a cette forme caractéristique d'un quadrilatére d'étoiles auquel est adjoint un arc de trois étoiles, l'arc commençant, à l'un des coins du quadrilatère. Prosaïquement, on voit aussi traditionnellement la Grande Ourse comme une casserole, le quadrilatère représentant le corps de la casserole, et l'arc d'étoiles sa queue. La référence à une ourse ne se comprend, d'ailleurs, qu'en prenant en compte les autres étoiles de la constellation. La Grande Ourse présente cet intérêt important, sinon fondamental, dans l'hémisphère nord, de permettre de repérer l'étoile polaire, l'étoile qui marque tout à la fois le Nord géographique et le pôle nord céleste -le point du ciel vers où pointe l'axe de la Terre. Pour trouver la Polaire, repérez les deux étoiles du quadrilatère du côté opposé à là ou prend l'arc d'étoiles. Suivez l'axe qu'elles déterminent du côté du sommet de la courbe de l'axe. La première étoile relativement brillante et isolée que vous trouvez en suivant l'alignement, c'est tout simplement la Polaire. Si votre séance d'observation se prolonge suffisamment longtemps, vous remarquerez que les étoiles qui, faisant face à la Polaire, se trouvaient à votre droite ont monté sur l'horizon et que celles qui étaient à votre gauche sont descendues. Cela est dû au fait que l'axe de la Terre est orienté vers la Polaire et que la rotation de la Terre s'effectue vers l'Est. Le ciel semble ainsi se déplacer d'Est en Ouest. L'étoile polaire, de plus, fait partie de la Petite Ourse. La Petite Ourse est en quelque sorte semblable à la Grande Ourse (un quadrilatéral, un arc d'étoiles). C'est aussi un joli spectacle
Le ciel d'hiver est un ciel particulièrement beau. Les nuits sont longues et toute la partie sud du ciel est remplie de constellations remarquables. Les horizons est et ouest viennent compléter le ciel d'hiver. Cependant la Voie Lactée, en hiver se voit dans la direction d'un bras moins lumineux qu'en été. Si vous disposez de l'horizon sud, tournez-vous dans cette direction. Au centre du ciel, repérez un grand quadrilatére, avec un alignement de trois étoiles en son centre. C'est la fameuse constellation d'Orion. L'étoile en haut à gauche du quadrilatère est Bételgeuse, celle en bas à droite est Rigel. Les trois étoiles en ligne, au centre, sont le "Baudrier d'Orion". C'est en-dessous d'elles que se trouve la fameuse grande nébuleuse d'Orion. C'est cette tache assez nette en-dessous le Baudrier. C'est une région de poussière et de gaz où se forment de nouvelles étoiles. Orion une fois trouvé, vous allez vous en servir pour trouver et identifier les autres grandes constellations classiques du ciel d'hiver. Utilisez d'abord les trois étoiles du Baudrier d'Orion: poursuivez leur ligne vers en haut et à gauche. L'étoile brillante qui se trouve là est Aldébaran, et la constellation c'est la constellation du Taureau. Aldébaran est entourée d'un amas d'étoiles lâche, en forme de V. Ce sont les Hyades, un amas ouvert. Un amas ouvert est un groupe d'étoiles qui sont proches les unes des autres, la plupart du temps parce qu'elle se sont formées ensemble à partir d'un même nuage d'origine. Revenez au Baudrier d'Orion. Cette fois, suivez-le vers en bas et à gauche. De la même façon que vous avez trouvé Aldébaran, vous venez de repérer la fameuse Sirius. Sirius est l'étoile principale de la constellation du Grand Chien. Dans l'ancienne Egypte, Sirius annonçait la période de l'été. Revenez à Orion. Considérez cette fois l'axe Rigel-Bételgeuse. Suivez-le vers le haut. L'autre quadrilatère, là légèrement plus petit que celui d'Orion, c'est la constellation des Gémeaux. Les deux étoiles en haut à gauche sont Pollux et Castor (de gauche à droite). Un dernier alignement: considérez cette fois le quadrilatère d'Orion dans son entier et suivez sa direction générale vers le haut. Légèrement à gauche, au-delà de deux étoiles plus faibles du Taureau, vous repérerez une autre étoile brillante. Il s'agit de Capella, la Chèvre et la constellation qu'elle accompagne est le Cocher. Le Cocher est essentiellement le pentagone d'étoiles en-dessous de Capella. Une des étoiles appartient aussi à la constellation du Taureau. Procyon, à gauche d'Orion, au-dessus du Grand Chien, est la dernière étoile remarquable de cette région remarquable. C'est l'étoile principale de la constellation du Petit Chien. Les fameuses Pléiades, enfin, sont un ornement supplémentaire de cette région du ciel. Les Pléiades sont un autre amas ouvert, agréable à chercher et à observer du fait de sa petite taille. Les Pléiades sont situées à droite, légèrement en haut d'Aldébaran
Tournez-vous maintenant vers l'Est. Deux belles vues sont disponibles: le Lion et l'Hydre. La longue et faible chaîne des étoiles de l'Hydre se voit vers le sud-est, dont on voit, en ce moment, la partie supérieure. Plein Est, le Lion est une autre belle constellation. Elle figure, d'ailleurs, relativement bien l'animal qu'elle est censée représenter, à savoir un lion accroupi. Régulus et Dénébola sont ses deux étoiles les plus brillantes. Dénébola vient de mots arabes, qui signifient "la queue du Lion". Le Cancer est haut maintenant. Il abrite le célère amas ouvert M44, ou Praesepe, qui se trouve près des deux étoiles centrales de la constellation. La Grande Ourse, au nord-est, quoique haut, est une cible intéressante, car on peut voir des parties de la constellation qui sont souvent peu observées. La Chevelure de Bérénice, par ailleurs, est bas et elle suit le Lion. La constellation abrite des objets du ciel profond. Passons à l'Ouest, maintenant! Plein Ouest, haut, c'est Persée. Il abrite la célèbre variable Algol. Cassiopée est une autre belle vue, au nord-est. Elle a, en ce moment, sa forme de W majuscule. Le Triangle et le Bélier sont de petites constellations intéressantes. Au sud-ouest, vous vous intéresserez à une longue chaîne d'étoiles, qui méandre en prenant à Rigel, l'étoile du bas à droite du quadrilatère d'Orion. Il s'agit de l'Eridan, une rivière céleste que l'on connaît depuis l'Antiquité et qui représente peut-être le Nil. L'Eridan continue son cours en-dessous l'horizon et termine à l'étoile Achernar, une étoile de l'hémisphère sud. Un autre objet d'intérêt, quoique bas, se trouve au nord-ouest: c'est la célèbre galaxie d'Andromède, M31. M31 est une grande galaxie spirale qui nous donne une image de à quoi ressemblerait notre propre Galaxie si nous pouvions la voir de l'extérieur: une grande galaxie spirale, avec un renflement central de vieilles étoiles jaunes, auquel prennent des bras de jeunes étoiles bleues. M31, sur la carte, est l'objet faible, juste au-dessus du "e" d'Andromède
Le ciel de printemps, bien sûr, est moins remarquable que le grand ciel d'hiver mais il n'est pas dépourvu d'intérêt. Le ciel de printemps est un ciel de transition entre l'hiver et l'été. Voyez comment, à l'Ouest, les dernières parties des constellations du grand ciel d'hiver se voient et comment, à l'Est, commencent d'apparaître les premiers éléments du Triangle d'Eté. A l'Ouest, Procyon, du Petit Chien, les Gémeaux, haut, et, au nord-ouest le Cocher, avec Capella, sont les derniers feux du grand ciel d'hiver. Le Cancer est haut, en haut à gauche des Gémeaux. Cette faible constellation abrite le célèbre amas ouvert M44, Praesepe, un objet agréable. Le nord-ouest est occupé par les champs faibles de la Girafe. Une belle vue, pendant le printemps, se voit au-desus de l'horizon sud. Voyez comme l'Hydre, cette longue et faible chaîne d'étoiles, s'étend du sud-est jusqu'à la tête de l'Hydre, au sud-ouest, cette jolie boucle d'étoiles. Le spectacle est agrémenté, de plus, par le fait que trois petites constellations, agréables, s'ancrent au long: le Corbeau, la Coupe et le Sextant (dans cet ordre, de l'Est à l'Ouest). Tournons-nous vers l'horizon est maintenant. Au nord-est, pour ceux qui ont un horizon pleinement dégagé, vous pourrez repérer les premières étoiles du Cygne. L'étoile brillante, dans les parages, est Véga, de la Lyre. Le Cygne et la Lyre aident à composer le "Triangle d'Eté", une figure distinctive du ciel des nuits d'été. On voit ainsi, au printemps, apparaître les premiers linéaments du ciel d'été à l'Est alors qu'à l'Ouest disparaissent les derniers feux du grand ciel d'hiver. D'autres vues d'intérêt se trouvent à l'Est: l'étoile brillante, haut, est Arcturus, du Bouvier (le Bouvier est la constellation en forme de losange qui se trouve à la gauche de l'étoile). L'autre étoile brillante, au sud-est est Spica ("la mouche"), de la constellation de la Vierge. La Vierge abrite des objets du ciel profond. La Balance, une constellation zodiacale, plus bas, est une vue intéressante alors que la Couronne boréale en est une aussi, en-dessous du Bouvier. Le Dragon, au nord-est est intéressant aussi. Enfin, un champ très intéressant est la constellation d'Hercule. Hercule est un quadrilatère avec des extensions. Hercule renferme le fameux amas globulaire M13 (magnitude 5,9). C'est un objet observable aux jumelles, facile à trouver. A cette saison M13 est situé sur le côté en haut à droite du quadrilatère, à un tiers en partant de l'étoile la plus élevé de celui-ci
Le ciel d'été est un autre grand ciel. L'été, de plus, est une saison qui est favorable à l'observation. Le ciel d'été est le ciel du Triangle d'Eté et l'époque où l'on peut observer le centre de la Galaxie! Le Triangle d'Eté et le centre de la Galaxie, dans le Sagittaire, sont l'équivalent, pour le ciel de l'été, de ce qu'est, pour l'hiver, le grand ciel d'hiver. Le Triangle d'Eté est ce grand triangle d'étoiles, situé légèrement au sud-est, près du zénith. Comme son nom le suggère, le Triangle d'Eté est un triangle de trois étoiles, qui sont les étoiles principales des constellations du Cygne, de la Lyre et de l'Aigle, à savoir Déneb, Véga et Altaïr. Le Cygne est une vaste constellation en forme de croix, sur fond de Voie Lactée. Déneb est la queue du Cygne et son nom, d'ailleurs, vient de l'arabe, "la queue (du Cygne)"; les ailes du Cygne partent de l'étoile qui suit Déneb. L'étoile du bec du Cygne est Albiréo, une célèbre et facile étoile double. La Lyre est un petit quadrilatère associé à Véga et l'Aigle, quoiqu'une constellation assez grande, est généralement vue comme les deux étoiles qui se trouvent de part et d'autre d'Altaïr. L'autre spectacle distinctif du ciel d'été, c'est tout simplement, le centre de notre Galaxie! Tournez-vous plein Sud! De façon évidente, voici le centre de la Galaxie, le centre de la Voie Lactée! C'est là que les draperies et les myriades d'étoiles de la Voie Lactée sont à leur plus spectaculaire car c'est là que nous regardons en direction du centre de la Galaxie, à la droite de la constellation du Sagittaire (la forme de "théière" du Sagittaire, plein Sud, est particulièrement évidente). Notre Galaxie, en effet, est l'une des ces galaxies spirales telles que les médias les ont popularisées, ces grandes spirales d'étoiles dont les bras, remplis de jeunes étoiles bleues, prennent à un centre renflé, de vieilles étoiles jaunes. Comme, avec le Soleil, nous nous trouvons à l'intérieur de la spirale, nous ne pouvons donc voir notre Galaxie sous cette forme. Mais, au contraire, nous la voyons sous la forme de la Voie Lactée. La Voie Lactée, c'est la Galaxie vue en plan; dans une certaine direction, la Voie Lactée se voit en direction de l'extérieur de la Galaxie, dans d'autres en direction de l'intérieur. Là, dans le Sagittaire, nous regardons vers l'intérieur de la Galaxie, et vers le centre, vers le renflement des anciennes étoiles jaunes. C'est là que prennent les bras spiraux! Lorsqu'on regarde vers le centre la Galaxie, les zones sombres que l'on voit sont de denses nuages de poussière qui appartiennent à un bras spirale intérieure de la Galaxie, ce qui bloque la vue des étoiles qui se trouvent au-delà. On sait, de plus, maintenant, que le centre de la Galaxie, comme toutes les autres galaxies spirales, abrite un gigantesque trou noir galactique, de la taille de l'orbite de Mercure! Les trous noirs, dans l'Univers, sont les points de non-retour de la gravité: plus rien, pas même la lumière -dont la vitesse est la vitesse la plus forte possible de l'Univers- ne peut en ressortir! Ces lieux d'immense gravité et densité sont les lieux les plus dangereux de l'Univers. Pour ce qui est des constellations de la région, on voit le Sagittaire et le Scorpion, au-dessus de l'horizon. Le Scorpion est une belle constellation, avec la rouge Antarès, précédé d'un arc d'étoiles. "Antares", en grec, signifie "le rival de Mars". Ce nom lui a été donné parce que l'étoile, brillante et rouge, rivalise l'aspect de la planète Mars. Ophiuchus, l'antique Serpentaire, haut dans le ciel, est un beau champ d'étoiles, la personnification dans le ciel du dieu grec de la médecine, Esculape, entouré de ses deux serpents, qui lui servaient à trouver les herbes médicinales. La Balance, au-dessus à droite du Scorpion, n'était pas, dans l'Antiquité, une constellation indépendante; ses étoiles, au contraire, étaient les pinces du Scorpion
A l'Ouest, l'intérêt principal est de vérifier un alignement d'étoiles. A partir de l'arc de trois étoiles de la Grande Ourse, haut, au nord-est, on peut, en effet, trouver facilement Arcturus. Prolongez l'arc des étoiles et, immanquablement, on trouve Arcturus, du Bouvier. Cet alignement est un moyen simple de trouver Arcturus. L'étoile brillante, au sud-ouest, est Spica, de la Vierge. La Chevelure de Bérénice, en bas à droite du Bouvier, est un champ d'objets du ciel profond. L'Est, maintenant! Le spectacle à l'Est consiste surtout en une bande de constellations, relativement bas, du sud-est au nord-est. Avant, cependant, accordons de l'attention à de petites constellations agréables qui accompagnent le Triangle d'Eté. Haut, vous verrez ainsi la Flèche, le Dauphin et le Petit Cheval, agréables à repérer et à observer. De retour à la bande de constellations, maintenant. Au sud-est, le Capricorne. De toute Antiquité, cette région a été associée aux eaux. Puis le Verseau, une autre constellation du zodiaque. Et, avec un horizon entièrement dégagé, on pourra voir la belle et grande vue du Grand Carré de Pégase, ce grand carré d'étoiles -trois de Pégase, une d'Andromède. Le plus l'horizon sera dégagé, le plus on aura la possibilité de voir Andromède, cette ligne d'étoiles partant en direction de l'horizon nord. Au-dessus, on repérera Cassopiée -qui, en ce moment, est sous sa forme de W majuscule. La petite constellation du Lézard se trouve à droite de Cassiopée
Passons maintenant à la dernière des saisons: l'automne. Le ciel d'automne, comme celui du printemps, est un ciel de transition. A l'ouest on retrouve le Triangle d'Eté, qui touche à l'horizon, alors qu'à l'Est, le ciel d'hiver commence de se lever! Commençons par l'Ouest! Voici le Triangle d'Eté, ce grand triangle de trois étoiles, relativement bas maintenant. La pointe supérieure du triangle est Déneb, du Cygne. En bas à droite, Véga, de la Lyre et, enfin, près de l'horizon et, dans certains cas, certainement inobservable, Altaïr, de l'Aigle. Les petites et agréables constellations des environs du Triangle d'Eté, la Flèche, le Dauphin ou le Petit Cheval, sont encore bien accessibles et fournissent de beaux champs et vues. Le Verseau, haut, au sud-ouest est une cible agréable à repérer et à décrypter alors que le Dragon, au nord-ouest, est une jolie constellation, qui méandre. De belles vues, pour ceux qui n'auront pas peur du torticolis, attendent au Sud, près du zénith, avec le Grand Carré de Pégase, la chaîne des Poissons ou la Baleine
Tournons-nous vers l'Est, maintenant. De la même façon que nous avons vu, à l'Ouest, les derniers éclats du ciel d'été, voici, plein Est, les premières étoiles et constellations du grand ciel d'hiver! La partie la plus haute, en commençant légèrement au nord-est, voit Capella, l'étoile brillante du Cocher, ainsi que le Taureau, avec Aldébaran. Aldébaran, de façon subtile, se trouve au milieu d'un amas ouvert, peu serré, en forme de V majuscule, les Hyades. Plus haut, on voit les Pléiades, un amas très serré, lui, bien connu et très beau à observer. En-dessous maintenant: bien qu'encore bas, d'une certaine manière, de légèrement nord-est à légèrement sud-est, se trouvent les Gémeaux, avec Castor et Pollux et, bien sûr, Orion, cette grande et belle constellation de l'hiver. Orion est un grand quadrilatère d'étoiles, avec trois étoiles alignées en son centre, le "Baudrier d'Orion". La nébuleuse d'Orion est juste en-dessous. Tout le sud-est du ciel, lui, est empli des méandres de l'Eridan, cette rivière céleste, qui prend à Rigel, d'Orion, et qui poursuit son cours jusqu'à Achernar, dans l'hémisphère austral. Au nord-est, enfin, se trouve le Lynx, une constellation faible
Pour conclure notre apprentissage du ciel de l'hémisphère nord, nous allons nous intéresser à ce que l'on appelle les constellations "circumpolaires". Le mot vient du latin "circumpolar", "autour du pôle". Les constellations circumpolaires sont des constellations qui sont situées dans un rayon donné autour de l'étoile polaire. Du fait, justement, de leur position relative par rapport au pôle nord céleste, la caractéristique de ces constellations est qu'elles sont toujours observables, quelle que soit la saison, ne descendant jamais en-dessous de l'horizon nord. La rotation du ciel nocturne, chaque nuit, ou au long des saisons, ne les amène jamais en-dessous de l'horizon et elles restent observables toute l'année. La carte montre les constellations circumpolaires aux alentours du 21 mars. Pour les autres dates, utilisez la carte des différenes positions de la Grande Ourse et interpolez. Le Dragon est une agréable constellation, en méandres, qui se trouve en partie entre la Grande et la Petite Ourse. La Grande Ourse, vers le 21 mars, se trouve près du zénith. Cassiopée ou Céphée sont, alors, de bons exemples du concept de constellation circumpolaire, frôlant l'horizon nord. Persée est au nord-ouest. La Girafe ou le Lynx sont des constellations et des champs faibles. La Petite Ourse est la constellation de l'étoile polaire, qui marque le Nord, et elle accompagne celle-ci
La façon homologuée d'apprendre le ciel est de procéder ainsi que nous l'avons fait: saison par saison et par référence à l'horizon et aux azimuths. Les observateurs aguerris savent cependant qu'il existe des alignements d'étoiles, simples et évidents, qui aident aussi à trouver son chemin dans le ciel des nuits. On appelle alignement d'étoiles une direction générale -ou précise- donnée par une ligne imaginaire joignant deux étoiles ou plus et menant à telle ou telle région du ciel, ou telle(s) ou telle(s) constellation(s). Nous donnons de tels alignements pour l'hémisphère nord. Vous noterez que, bien que ces alignements permettent essentiellement de trouver les grandes marques distinctives de telle ou telle saison (le grand ciel d'hiver, le Triangle d'Eté, par exemple), ils sont, par ailleurs, essentiellement utilisés en-dehors de la saison en question. La plupart des alignements que nous envisageons partent de la Grande Ourse (voir plus haut les les positions de la Grande Ourse selon les saisons). Notez que certains des alignements qui suivent peuvent être standard dans la communauté des astronomes amateurs, alors que d'autres peuvent être de notre propre initiative (dans ce cas, on admettra, qu'ils sont assez utiles)
(pas de version facile à imprimer) |
. Alignement pour trouver le grand ciel d'hiver
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. Alignement pour trouver le Lion et l'Hydre. Avec, aussi, comment trouver Arcturus
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. Alignement pour trouver le Triangle d'Eté
(pas de version facile à imprimer) |
. Alignement pour trouver le Grand Carré de Pégase
Voilà! Au cours des saisons, vous avez parcouru le ciel de l'hémisphère nord, du grand ciel d'hiver et d'Orion au Triangle d'Eté, d'Hercule au Grand Carré de Pégase et aux constellations circumpolaires et vous avez maintenant une meilleure idée de ce à quoi ressemble le ciel des nuits. Bienvenue dans le club des astronomes amateurs! Si certaines parties du ciel vous semblent encore peu claires, n'hésitez pas à reprendre le tutoriel et à reprendre le sujet. De plus, par ailleurs, chaque mois, consultez les cartes mensuelles de la section Le ciel du mois. Elles vous donneront des éléments supplémentaires ainsi, d'ailleurs que les tutoriels d'observation ou de théorie
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